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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Récit de l'Occupation du Conseil Général à Dijon
Aujourd'hui 12 avril a 15h a eu lieu à Dijon une manifestation d'environ 500 personnes, principalement des lycéen-n-e-s et étudiant-e-s. Elle a commencé par un traditionnel sit-in devant la préfecture avec distribution
d'un texte “il faudra plus d'un retrait pour avoir la paix” (voir ci-dessous) expliquant la nécessité de continuer le mouvement.

Peu après, un cortège s'est formé rapidement dévié par l'annonce que le Conseil Général, non loin de là, était occupé par une trentaine de personnes qui en bloquaient les entrées. tout le monde s'est alors mis à courir pour envahir le bâtiment, ne laissant pas le temps à la police d'intervenir. Un tract explicitant les objectifs de cette action a été distribué sur place. En voici le contenu :

Conseil Général, CPE, Loi sur l'Egalité des Chances......Précarisation & Répression

Le Conseil Général est actuellement présidé par Louis de Broissia, sénateur UMP, bien connu pour son conservatisme et pour son soutien inconditionnel au CPE et plus généralement à la Loi sur l'Egalité des Chances.

Il est associé activement avec Sarkozy à tous les travaux actuels (rapports Bennisti, Hermange, rapport Inserm...) sur la  “prévention de la délinquance” qui visent à criminaliser les populations les plus fragiles
et défavorisées : construction de 7 prisons pour mineurs, dépistage des troubles du comportement avant trois ans, policiers, contrôles biométriques et vidéosurveillance à l'intérieur des établissements scolaires...

Rappelons qu'en 2002, les Lois de Sécurité Intérieure ont ramené l'âge de la responsabilité pénale à 10 ans et la possibilité d'incarcérer dès 13 ans.

Louis de Broissia a produit lui-même un rapport cassant le secret professionnel des travailleurs sociaux et allant dans le sens d'un partage des informations concernant les usagers des services sociaux avec les maires des communes, préfets et la police. Ce système officialise un rôle de délateur pour des travailleurs sociaux que l'on veut inféoder aux institutions répressives.

De plus, la Loi sur l'Egalité des Chances instaure un flicage des familles par le biais, entre autre, de suppressions des allocations familiales en cas d'absentéisme, des obligations à la rééducation des parents (stages de responsabilité parentale)... Dans le cadre de cette loi, c'est le président du Conseil Général qui décide de la suppression des allocations familiales.

Pour toutes ces raisons, nous ciblons aujourd'hui le Conseil Général. Dijon, le 11 avril 200


Assez rapidement le chef de cabinet de M. de Broissia est venu essayer de négocier. Il a maladroitement  tenté d'embrouiller les gens en leur expliquant sous les huées qu'ils/elles étaient mal organisées et que leur revendications n'étaient pas claires. L'assemblée unanime a exigé que M. de Broissia s'engage à ne pas supprimer d'allocations familiales. M. de broissia siègeant au sénat un fax lui a été envoyé. La majorité des
personnes ont alors souhaité continuer l'occupation dans l'attente d'une réponse.

Dans l'attente, diverses personnes sont intervenues sur le rôle du Conseil Général et les politiques suivies par Louis de Broissia : loi sur la délation, sur l'immigration, sur le “dépistage précoce de la délinquance”...

Comme la réponse tardait à arriver, un jeu de sculpture collective géante a été lancé avec les sièges, tables, mobiliers, panneaux et plantes vertes du Conseil Général, suivi de parties endiablées de 1,2,3 CPE (les gens qui bougent ont perdu et ceux qui ne bougent pas aussi) et autres Medef glacé.

Régulièrement, notre chef de cabinet revenait à la charge pour  se voir refuser toutes ses propositions par l'assemblée, insensible à ses talents de communication.

Peu à peu, des policiers et gardes mobiles se sont regroupés au deux entrées du batîment, se préparant lentement à intervenir.

Après environ 3h d'occupation, une réponse de Louis de Broissia est arrivée par fax live from the sénat,   il nous proposait soit d'accepter une rencontre entre lui et une délégation de 5 personnes dès le lendemain,
soit de nous faire expulser immédiatement par les forces de l'ordre pour mettre fin à une occupation jugée intolérable et menaçante pour la démocratie, tout en essayant de nous culpabiliser, par une énumération
larmoyante, de porter atteinte à un lieu entièrement dedié aux personnes les plus  vulnérables.

Suite à cela, la police nous laissait 15 minutes avant d'évacuer. Nous avons néanmoins pris le temps d'un débat. La proposition du sénateur conservateur fut jugée satisfaisante par une partie des personnes présentes, notamment du collectif “anti-délation” qui s'étaient vu refuser plusieurs fois des demandes de rendez-vous. D'autres étaient d'avis que ce type de rencontre est parfaitement inutile et ne sert qu'à légitimer les dirigeants leur permettant de faire croire qu'ils sont ouverts au dialogue. Même si l'assemblée était assez partagée sur la pertinence de l'entretien, tout le monde semblait s'accorder sur la nécessité de continuer ce type d'action de pression et d'occupation. Finalement un sondage rapide fit opter pour une sortie collective et un retour en
cortège au centre-ville.
Ecrit par libertad, à 09:53 dans la rubrique "Actualité".



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