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L'En Dehors


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Quand on est attaqué, on a le droit et le devoir de se défendre

Lu sur Bellaciao : "L’article de Didier Hassoux est de la désinformation ! Qu’il n’aime pas les "casseurs", parce que effectivement des journalistes se font casser la gueule c’est son problème. Qu’il déverse son fiel en est un autre, fiel auquel les "révoltés" apportent crédit sans retenue.

Quiconque était au débouché du cortège place de la République / Boulevard du Temple, entre 17h et 20h30, où était situé le SO de la CGT, sait très bien que les choses ne se sont pas passées de cette façon.

Effectivement il a fallu plusieurs fois charger des "émeutiers" qui attaquaient la manif, jetaient des projectiles sur ladite manif, attaquaient des manifestants, se bastonnaient entre eux etc.

Il fallait en outre assurer que le défilé (et notamment les dizaines de milliers de cortège CGT, qui avaient patienté des heures à la place d’Italie, des gens de tous âges, très remontés et très courageux) parvienne à son terme (ce qu’aurait bien aimé empêcher un certain nombre de provocateurs infiltrés dans la cohue chaotique des "badauds" / "casseurs" / "cailleras" / "hooligans du football" / pseudo-autonomes etc. de la place).

Face à des "loulous" qui n’ont pas hésité le jeudi 23 mars, à attaquer le cortège de la CNT, qui ont envoyé dans le coma en le lynchant un jeune "révolté" d’Amiens etc., il est du plus haut comique (si ce n’était affligeant) de voir de belles âmes s’offusquer qu’un certain nombre de "casseurs" se soient pris effectivement des coups dans la tronche, à coup de manches et de barres, par le SO de la manif !

D’autant que c’était finalement très modéré, par rapport à ce qu’on pouvait voir jadis (le 23 mars 1979 à Paris, les affrontements furent beaucoup plus violents, pour ceux qui ont l’âge de s’en souvenir).

Les pseudo-révoltés qui donnent crédit aux propos, plein de fiel encore une fois, de M. Hassoux (qui déteste le syndicat du livre CGT, parce qu’il ne se plie pas aux injonctions de son patron de presse, aujourd’hui M. de Rothschild), déréalisent et déraisonnent sur tout, répétant comme des pérroquets, le peu qu’ils ont entendu et compris de leurs ainés émeutiers d’il y a 20 ou 30 ans.

Au moins les "autonomes" de la grande époque savaient "tenir le pavé" face aux loubards, et des scènes comme le 23 mars dernier aux invalides auraient été tout bonnement "impensables", il n’y a ne serait-ce que 20 ans (le 4 décembre 1986 par exemple, où 10 000 jeunes s’affrontèrent aux forces de l’ordre pendant des heures, tenant la rue jusqu’à minuit !).

Mais cette génération mollassonne et chiffe-molle de pseudo-révoltés, qui ne sait que criailler dès qu’elle voit que des manifestants ne sont pas d’accord pour se laisser dépouiller, n’a qu’une vision "virtuelle" de la violence.

Au moins les "cailleras", elles, ne se sont pas "offusquer" qu’on leur réponde par la force. Cela leur inspirerait plutôt le respect. Et à l’avenir, tout mouvement collectif se doit d’assurer son auto-défense gface à tous ceux, quels qu’ils soient, qui ne respectent pas son intégrité.

La délinquance des petites meutes n’a rien de révolutionnaires. Elle est bien plutôt le sous-produit de la société d’apartheid libérale.

Partout de Rio Janeiro à Johannesbourg, en passant par les USA et la vieille Europe, les "gangs" d’adolescents, coidffés par des maffias sont des auxiliaires de l’ordre policier, en même temps qu’ils en sont les victimes, leurs exactions légitiment un renforcement sans précédant du contrôle policier.

Si nos soi-disants révolutionnaires ne comprennent pas cà, c’est que ce ne sont pas des révolutionnaires !

C’est quand même assez simple à comprendre !

Il ne faut pas "collaborrer" avec les forces de répression, il faut assurer son auto-défense et casser la gueule si nécessaire à ceux qui attaquent les cortèges et les manifestants.

Les milices ouvrières anarchistes dans le Barcelone des années 1936/1937 n’auraient pas tolérées le 1/100 ème de ce que nous tolérons aujourd’hui !

Les pseudo-révoltés qui ne sont même pas capables de répondre aux agressions de certaines "cailleras" discréditent complètement toute idée et pratique de résistance plus active, et de pertubation de l’ordre public comme moyen tactique ou stratégique de lutte.

Ils ne peuvent que ressortir les vieux poncifs - qui les rassureront : si le mouvement ne va pas plus loin, c’est à cause de papa CGT et de maman FSU, pères castrateurs qui empêchent les gentils enfants de fraterniser avec les mythiques "banlieues", pour jouer à la révolution - Mais il faut sortir du jeu vidéo de la "révolution libertaire", et retomber dans le réel d’une société déchirée par la "concurrence de tous contre tous", et des effets anthropologiques délétères de décennies de décervelage organisé.

Cà prendra du temps... ! Beaucoup en font aujourd’hui (et c’est tant mieux, c’est aussi l’une des premières victoires de ce mouvement) la cruelle expérience.


De : NoName
jeudi 30 mars 2006
Ecrit par libertad, à 22:26 dans la rubrique "Actualité".



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