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L'En Dehors


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Pourquoi sommes nous anarchistes - Elisée Reclus 1889
Lu sur Increvables anarchistes : "Les quelques lignes qui suivent ne constituent pas un programme.Elles n'ont d'autre but que de justifier l'utilité qu'il y aurait d'élaborer un projet de programme qui serait soumis à l'étude, aux observations, aux critiques de tous les révolutionnaires communistes.Peut-être cependant renferment-elles une ou deux considérations qui pourraient trouver leur place dans le projet que je demande.Nous sommes révolutionnaires parce que nous voulons la justice et que partout nous voyons l'injustice régner autour de nous. C'est en sens inverse du travail que sont distribués les produits du travail.L'oisif a tous les droits, même celui d'affamer son semblable, tandis que le travailleur n'a pas toujours le droit de mourir de faim en silence : on l'emprisonne quand il est coupable de grève. Des gens qui s'appellent prêtres essaient de faire croire au miracle pour que les intelligences leur soient asservies ; des gens appelés rois se disent issus d'un maître universel pour être maître à leur tour; des gens armés par eux taillent, sabrent et fusillent à leur aise; des personnes en robe noire qui se disent la justice par excellence condamnent le pauvre, absolvent le riche, vendent souvent les condamnations et les acquittements; des marchands distribuent du poison au lieu de nourriture, ils tuent en détail au lieu de tuer en gros et deviennent ainsi des capitalistes honorés. Le sac d'écus, voilà le maître, et celui qui le possède tient en son pouvoir la destinée des autres hommes. Tout cela nous paraît infâme et nous voulons le changer. Contre l'injustice nous faisons appel à la révolution.

Mais " la justice n'est qu'un mot, une convention pure ", nous dit-on.
" Ce qui existe, c'est le droit de la force ! " Eh bien, S'il en est ainsi, nous n'en sommes pas moins révolutionnaires. De deux choses furie: ou bien la justice est l'idéal humain et, dans ce cas, nous la revendiquons pour tous ; ou bien la force seule gouverne les sociétés et, dans ce cas, nous userons de la force contre nos ennemis. Ou la liberté des égaux ou la loi du talion.

Mais pourquoi se presser, nous disent tous ceux qui, pour se dispenser d'agir eux-mêmes, attendent tout du temps. La lente évolution des choses leur suffit, la révolution leur fait peur. Entre eux et nous l'histoire a prononcé. Jamais aucun progrès soit partiel, soit général ne s'est accompli par simple évolution pacifique, il s'est toujours fait par la révolution soudaine. Si le travail de préparation s'opère avec lenteur dans les esprits, la réalisation des idées a lieu brusquement: l'évolution se fait dans le cerveau, et ce sont les bras qui font la révolution.

Et comment procéder à cette révolution que nous voyons se préparer lentement dans la société et dont nous aidons l'avènement par tous nos efforts ?
Est-ce en nous groupant par corps subordonnés les uns aux autres ? Est-ce en nous constituant comme le monde bourgeois que nous combattons en un ensemble hiérarchique, ayant ses maîtres responsables et ses inférieurs irresponsables, tenus comme des instruments dans la main d'un chef ?
Commencerons-nous par abdiquer pour devenir libres ? Non, car nous sommes des anarchistes, c'est-à-dire des hommes qui veulent garder la pleine responsabilité de leurs actes, qui agissent en vertu de leurs droits et de leurs devoirs personnels, qui donnent à un être son développement naturel, qui n'ont personne pour maître et ne sont les maîtres de personne.

Nous voulons nous dégager de l'étreinte de l'Etat, n'avoir plus au-dessus de nous de supérieurs qui puissent nous commander, mettre leur volonté à la place de la nôtre.

Nous voulons déchirer toute loi extérieure, en nous tenant au développement conscient des lois intérieures de toute notre nature. En supprimant l'Etat, nous supprimons aussi toute morale officielle, sachant d'avance qu'il ne peut y avoir de la moralité dans l'obéissance à des lois incomprises, dans l'obéissance de pratique dont on ne cherche pas même à se rendre compte. Il n'y a de morale que dans la liberté. C'est aussi par la liberté seule que le renouvellement reste possible.Nous voulons garder notre esprit ouvert, se prêtant d'avance à tout progrès, à toute idée nouvelle, à toute généreuse initiative.

Mais, si nous sommes anarchistes, les ennemis de tout maître, nous sommes aussi communistes internationaux, car nous comprenons que la vie est impossible sans groupement social.
Isolés, nous ne pouvons rien, tandis que par l'union intime nous pouvons transformer le monde.
Nous nous associons les uns aux autres en hommes libres et égaux, travaillant à une oeuvre commune et réglant nos rapports mutuels par la justice et la bienveillance réciproque. Les haines religieuses et nationales ne peuvent nous séparer, puisque l'étude de la nature est notre seule religion et que nous avons le monde pour

patrie. Quant à la grande cause des férocités et des bassesses, elle cessera d'exister entre nous.
La terre deviendra propriété collective, les barrières seront enlevées et désormais le sol appartenant à tous pourra être aménagé pour l'agrément et le bien-être de tous. Les produits demandés seront précisément ceux que la terre peut le mieux fournir, et la production répondra exactement aux besoins, sans que jamais rien ne se perde comme dans le travail désordonné qui se fait aujourd'hui. De même la distribution de toutes ces richesses entre les hommes sera enlevée à l'exploiteur privé et se fera par le fonctionnement normal de la société tout entière.

Nous n'avons point à tracer d'avance le tableau de la société future : c'est à l'action spontanée de tous les hommes libres qu'il appartient de la créer et de lui donner sa forme, d'ailleurs incessamment changeante comme tous les phénomènes de la vie.
Mais ce que nous savons, c'est que toute injustice, tout crime de lèse-majesté humaine, nous trouveront toujours debout pour les combattre.
Tant que l'iniquité durera, nous, anarchistes-communistes- internationaux, nous resterons en état de révolution permanente.

Elisée Reclus
Texte paru dans la Société nouvelle, le 31 août 1889, repris par la revue Itinéraire

Ecrit par libertad, à 23:10 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Anonyme
08-11-02
à 11:53

MANIFESTE du LIBERTISME

Rejoignez notre Organisation naturellement formelle et (ou) informelle, notre "sanctuaire" naturellement visible et(ou) invisible. Rejoignez l'Armée naturelle de enragés, des "horibles travailleurs qui ont un devoir à rendre".
Franchissez les Portes naturelles de nos propres Moi intérieurs, de nos loges, de nos caves, de nos églises, de nos temples, de nos mosquées.... existants et, pourtant, contradictoirement inexistants.
Rentrez dans le monde naturel (parallèle au monde artificiel) qui existe en-deçà et (ou) au-delà de la "Lumière des temps" (depuis que l'Homme et (ou) la Femme est (sont) homme et (ou) femme) c'est à dire qui existe depuis la "Nuit des temps".
Rejoignez la Hiérarchie naturelle (système pyramidal reposant sur la base) et non artificielle (système pyramidal reposant sur le sommet) de notre monde de la Relativité.
Rejoignez les Etrangers (au monde artificiel), les Visionnaires, les Créateurs.... du monde Naturel et émancipez-vous, libérez-vous des Aliens, des Gestionnaires, des Vulgarisateurs... du monde Artificiel (système de domination et de soumission régi sur un rapport conflictuel: patricien-plébéin,seigneur-serf,maitre-esclave,dominant-dominé,gouvernant-gouverné,patron-salarié,exploiteur-exploité,oppresseur-opprimé,riche-pauvre...). Depuis la "Lumière des temps", ces derniers ont tenté, tentent d'établir, de rétablir artificiellement (en imitant, en calquant, en copiant) le monde Naturel parce qu'ils savaient, savent, inconsciemment,que nous sommes "supérieurs" à eux. "Supérieurs" parce que les frontières de notre espace de pensée et (ou) d'action sont à des années-lumières des frontières de leur espace restreind de pensée ou d'action. Ils ont peur d'être libres, de la Liberté. Ils ont peur de fusionner libertairement le Connu et (ou) l'Inconnu, le Bien et (ou) le Mal... et ils préfèrent fissionner, diviser, arrêter le Connu ou l'Inconnu... totalitairement ou autoritairement. C'est pourquoi (ceci est valable autant pour les libertaires face aux totalitaires-autoritaires que les libertaires libertistes face aux libertaires totalitaristes-autoritaristes), ces "criminels" mettent/ont mis à l'écart, calomnié, emprisonné, assassiné... les véritables hommes et (ou) femmes libres, les valeurs sûres de l'Humanité et ont freiné considérablement l'évolution humaine. Tout au long de la (pré)Histoire humaine, ils ont tenté d'établir universellement un monde artificiel (régimme totalitaire: vision absolutiste/absolutisation d'un mandat à vie ou un régime autoritaire: vision relativement absolutiste/absolutisation d'un mandat pour 4, 5, 7 ans...) parallèle au monde naturel (régime libertaire: vision absolument relativiste/mandat révocable à tout moment à court et (ou) à moyen et (ou) à long terme).
Le moment est arrivé pour vous, totalitaires et autoritaires, de nous rejoindre et de ne plus collaborer au monde obscur. Il est temps pour vous de prendre conscience de la vision absolument relativiste (libertaire) du monde du Bien et (ou) du Mal... et de vous libérer des visions absolutiste (totalitaire) ou relativement absolutiste (autoritaire) du monde du Bien ou du Mal...
Emancipez votre Moi des préjugés, des idées reçues, préconçues, établies totalitairement ou autoritairement sur votre Moi profond (le çà: espace des instincts, pulsions, désirs...) et (ou) sur votre Moi existentiel (le surmoi: normes, interdits... fruits de l'éducation-instruction). Emancipez votre Moi des axiomes, postulats, définitions, principes, commandements, règles, normes... établis totalitairement ou autoritairement pour vous aliéner à atteindre un Absolu (ludique, livresque, sexuel, alimentaire, matériel...) qui n'existe pas sur notre planète Terre (ce qui veut dire que le monde de l'Absolu n'existe pas et (ou) existe: vision libertaire/comprendra qui pourra et (ou) voudra). Ainsi soit-il LaÏque, Amen, Inch Allah, Aum....
ULYSSE-CHEVAL de TROIE-PENELOPE
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