Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Pourquoi ne pas profiter de l'occasion pour devenir végétarien(ne) ?

Lu sur Le journal d'Anne Archet : "Émoi, stupeur et tremblements : un premier cas de la maladie de la vache folle a été détecté au Canada. Pourquoi ne pas profiter de l'occasion pour devenir végétarien(ne) ? Non seulement l'ingestion de viande peut mettre en danger votre santé, sa surconsommation collective participe à la détérioration de l'environnement...

Les animaux se situant au sommet de la chaîne alimentaire, la production de viande nécessite une plus grande superficie en terres agricoles que les aliments de source végétale. Par exemple, la même superficie nécessaire pour produire 250 kg de bœuf peut produire 40 000 kg de pommes de terre. Autrement dit, un kilogramme de bœuf nécessite la production de 16 kg de céréales. Ceci implique que les terres arables sont principalement exploitées pour nourrir les animaux – exploitation qui contribue à l'érosion des terres et à l'utilisation massive de pesticides, d'herbicides, de fertilisants pétrochimiques et de pétrole. Les besoins alimentaires des animaux d'élevage contribuent également à la déforestation, puisque le besoin croissant de terres cultivables commande l'abattage des forêts, ainsi qu'à la sur-utilisation de l'eau potable.

En somme, la consommation d'une portion de viande nécessite plus que seize fois plus de ressources agricoles et énergétiques qu'une portion d'aliment végétal.

Mais ce n'est pas tout ; il y a une dimension nord-sud au problème. Les pays en voie de développement exportent souvent leurs viandes aux pays industrialisés. Pour alimenter les animaux, ces pays ont recours au défrichage de forêts vierges. C'est devenu un lieu commun, mais les ravages faits à la forêt amazonienne du Brésil ainsi que la famine et pauvreté dans plusieurs autres pays restent des exemples éloquents de ce phénomène. Les États-Unis seuls importent près de 300 millions de livres de viande de pays d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale. Les activités d'élevage y sont contrôlées par des sociétés multinationales qui exploitent crapuleusement les populations locales tout en exportant les profits vers les portefeuilles boursiers des investisseurs occidentaux.

Et n'oublions surtout pas les flatulences ! Ça peut faire rire à prime abord, mais de 11% à 15% de la production mondiale de méthane, un des gaz causant l'effet de serre, sont produits par les pets, les éructations et les déjections des animaux d'élevage. Tout ceci s'ajoute aux combustibles fossiles brûlés par l'agro-business lors de ses opérations. Cesser de manger de la viande, c'est contribuer à la lutte contre le réchauffement global.

Alors, je vous fais un petit ragoût de lentilles ?"

Ecrit par libertad, à 23:22 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  Lanarko
23-05-03
à 16:43

Réserves sur un simplisme de bon aloi...

Plusieures choses sur cet article m'amènent à émettre des réserves sur la position prise par l'auteur. Déjà, le fondement de l'article et de la démonstration qu'il entend établir est sujet à caution : on trouve des vaches folles au Canada, pourquoi ne pas devenir végatarien ? L'argument, implicite, est que l'alimentation à base de viande présente des risques pour la santé. Le problème est que la phrase, sans l'affirmer, implique implicitement que l'agriculture végétale est exempte des défauts de l'élevage. Ce qui est vite dit quand on considère : engrais, pesticides, OGM, etc... Ainsi, le fondement de cette prise de position est un gentil petit raccourcis intellectuel, du genre qu'il n'est pas très honnête, mais ce n'est que mon opinion, d'utiliser.

Ensuite, sur l'impact moindre de l'agriculture végétale contre l'élévage sur l'environnement et son meilleur rapport productif, je n'irais pas contesté les chiffres avancés pour la bonne raison que je n'ai pas la connaissance pour les vérifier. En revanche, il convient de rappeler certains faits : les apports nutritifs d'un même poids de viande et de légumes/céréales/fruits/... ne sont pas les mêmes. On peut également rappeler que l'homme est un omnivore et non un "végétarien" (je n'ai pas de termes en -ore- et je n'ose pas le "herbivore"...), et qu'une alimentation excluant la viande aurait de grandes chances d'entraîner des carences chez les individus. Et ce, d'autant plus si l'on exclue également les produits de l'élevage autre que la viande : lait, oeufs, etc... (si on les inclus il est donc, de toute manière, nécessaire de consagrer des ressources céréalières à l'élevage).
Sur le déséquilibre Nord-Sud, je ne peut qu'agréer à l'opinion de l'auteur mais je pense que le fait, pour les populations exploitées, de devenir végétariens ne changerait rien aux termes de l'échange, largement en leur défaveur, et ne réglerait ainsi pas le problème.

Enfin, sur les flatulences, l'argument prête en effet à sourire. D'ailleurs, il précise lui-même : les flatulences produisent 11 à 15% des émissions de méthane, et non des émissions globales de gaz à effet de serre. Enfin, quand on a vu ce a quoi ressemblait (et sentait) un puit de méthane sur une décharge (ce qui a été mon cas à la décharge de Vert-Le-Grand, Essonne, France) à ciel ouvert, on ne songe pas à charger les vaches de l'effet de serre. Enfin, dire qu'être végétarien contribue à lutter contre le réchauffement est sûrement vrai, mais à relativiser : comme une personne qui voudrait creuser un trou et qui pour cela pisserait par terre, comptant sur l'érosion pour son trou, devenir végétarien pour limiter le réchauffement de la planète ne pourra jamais qu'avoir un effet marginal sur le problème.

Voilà mon avis.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
23-05-03
à 17:21

Re: Réserves sur un simplisme de bon aloi...

Et bien, je l'aime bien ton avis, l'anarko. Bienvenue au club. 555
Répondre à ce commentaire

  caserio
23-05-03
à 17:50

Re: Réserves sur un simplisme de bon aloi...

Je pense que l'auteur ne voulait pas dire que "l'agriculture végétale est exempte des défauts de l'elevage" mais que la majeure partie de la production de céréales part dans l'alimentation animale ( 64% des terres cultivables du monde servent à nourrir du bétail l) et que si ces céréales étaient utilisées directement pour l'alimentation humaine nous n'aurions plus besoin de ce gachis de protéines végétales que constitue l'elevage:
pour produire 1 Kg de boeuf il faut utiliser 15kg de protéines végétales
" porc 7
poulet 5
etc
En moyenne on récupere 1/9 en protéines sous forme animale de ce qu'on a investi en protéine végétale (c'est pas tres français comme phrase)...
on peut aussi raisonner en termes de surface cultivés/Là où on obtient en production finale 1 calorie de boeuf on pourrait obtenir en cultivant directement 25 calories d'avoine, pour une calorie de viande: 14 calorie de céréales,pour une calorie de produits animaux: 8 calories de production végétale...
:Donc si on arrete ce gachis on aurait à bouffer pour tout le monde et on pourrait diminuer considérablement la superficie des terres cultivés et donc diminuerait aussi les nuissances dont tu parles (pour les OGM c'est un autre probléme: c'est à nous de se bouger le cul dés maintenant pour les empecher d'introduire leur merde) .il est vrai que l'agriculture pose des problémes mais l'elevage les accentue en forçant à une plus forte production.
Pour le probleme du tiers-monde il ne s'agit pas comme tu le dis que les populations exploitées deviennent végé mais les populations des pays riches , ainsi on ne volerait pas leur production végétale pour produire notre viande mais elle resterait chez eux et les nourrirait.
Pour ce qui est de la santé l'humain est anatomiquement plus proche des herbivores que des carnivores pou ce qui est par exemple de la denture, de l'intestin, de l'estomac:par exemple, saches que l'intestin de l'homme est ,comme celui de tous les herbivores, beaucoup plus long que celui des carnivores, ainsi la viande a beaucoup plus de temps pour dépser ses toxines dans l'organisme, contrairement aux carnivores où le trajet de la viande est beaucoup plus court. De nombreux scientifiques contemporain où non ont souligné les bienfaits d'une alimentation végétarienne. Savais-tu que Carl Lewis était végétaLien (oui c'est vrai il était dopé, mais à ton avis pourquoi a t-il cessé de manger de la viande?)
?
Mais je crois que tous les points précités sont important mais la raison principale du végétarisme est la vie animale.
Je te conseille de lire le livre "les végétariens, raisons et sentiments" d'André Méry ed.La plage
Répondre à ce commentaire

  Annearchet
23-05-03
à 22:09

Re: Re: Réserves sur un simplisme de bon aloi...

Merci Caseiro, tu m'enlèves les mots de la bouche !

Voici ce que j'ajouterais : il est évident que le végétarisme n'est pas une panacée, une solution à tous les problèmes de l'univers. En soi, le végétarisme n'a rien de révolutionnaire et ne changera jamais à lui seul les rapports que l'humanité entretient avec la nature. Mais c'est un pas utile (et agréable, quoi que certains en pensent) vers le changement de ces rapports.

Il est tout aussi évident que l'agro-business, même sans élevage, est loin d'avoir les mains blanches. Mais la demande céréalière des animaux d'élevage ne fait qu'aggraver le problème en augmentant les superficies cultivées, l'eau consommée, les pesticides utilisés.

Et oui, l'alimentation carnée est nocive pour la santé. Surtout lorsque la viande est consommée en grande quantité, comme c'est le cas au Canada. En 2000, la consommation annuelle moyenne fut de 99.8kg par personne, ce qui place le pays au troisième rang après les États-Unis et l'Australie. Selon une étude récente de l'Université Oxford, les végétariens diminuent leur risque de mourir d'une maladie du cœur de 24% par rapport aux carnivores, et ce, même en prenant en compte les autres facteurs de risque (exercice, tabagisme, milieu socio-économique…). Diminuer ou cesser sa consommation de viande signifie également une diminution de son exposition aux produits chimiques et aux antibiotiques qui sont injectés aux animaux.

En ce qui concerne les fameuses carences du régime végétarien… toute personne, végétarienne ou non, peut avoir des problèmes de malnutrition. Rares sont les végétariens qui prennent pour acquis que l'absence de viande dans leurs diètes soit une garantie de bonne nutrition. Les aliments de sources animales possèdent quelques nutriments fondamentaux qu'il faut substituer à des aliments de sources végétales possédant les mêmes nutriments. Cette substitution est facile à accomplir pourvu que l'alimentation soit variée. Les végétariens doivent porter attention à leur absorption de fer et de zinc. Ceux qui ne consomment pas de lait doivent assurer leurs besoins en vitamine D. De plus les végétaliens (ne consommant ni œufs ni produits laitiers) doivent porter attention à la vitamine B12. Et c'est tout.

Répondre à ce commentaire

  Annearchet
23-05-03
à 22:36

J'oubliais le méthane !

Selon les dernières évaluations, le méthane produit par l'élevage et la culture des céréales destinée aux troupeaux représente environ 20 % de l'effet de serre anthropique. Le méthane est important car sa capacité de rétention de chaleur est de 21 fois supérieure à celle du dioxyde de carbone. Or, depuis le début de la révolution industrielle, les concentrations de dioxyde de carbone ont augmenté de 30%, alors que celles de méthane de… 145% !

Répondre à ce commentaire

  linkback
23-05-03
à 23:01

Lien croisé

Les cahiers d'Anne Archet - journal : "Tiens tiens, on discute de ma tirade végétarienne d'hier chez L'En Dehors et chez Berthold... les carottes sont cuites !"
Répondre à ce commentaire

  Lanarko
24-05-03
à 08:25

Pour essayer de conclure...

Merci d'avoir précisé certains points. Mais mon commentaire n'était en aucun cas une prise de position sur le fait d'être végétarien/lien ou carnivore ou herbivore ou que sais-je...car en fait, cela m'importe peu (et c'est un euphémisme poli). Ce qui a motivé le commentaire est surtout le fait que l'article m'a donné la vive impression d'opérer certains raccourcis argumentatifs, pas forcement volontaires, que je trouve, de manière générale, parfaitement déplorables. Mon but était donc que l'argumentation initiale soit libéré de ses zones d'ombres, ce qui a été fait et je vous en remercie.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
24-05-03
à 09:46

Re: Pour essayer de conclure...

Et bien je l'aime bien ton avis, anne archet. Bienvenue au club. Pour ma part, je suis autant végétarien, végétalien et carnivore avec certains jours une dominante végétarienne, végétalienne ou carnivore. C'est normal, je suis un libertaire libertiste. 555
Répondre à ce commentaire

  linkback
24-05-03
à 14:08

Lien croisé

Végé-débat : " Tiens tiens, on discute de ma tirade végétarienne d'hier chez L'En Dehors et chez Berthold... les carottes sont cuites ! "
Répondre à ce commentaire

  Annearchet
24-05-03
à 17:54

Re: Pour essayer de conclure...

Ah ! La beauté de la discussion.
Répondre à ce commentaire

  linkback
24-05-03
à 21:15

Lien croisé

L'En Dehors : "Lire l'article ! (suite de l'article + 10 commentaires)"
Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom