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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

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Pour un grand journal anarchiste
Cette proposition part des constatations suivantes : .L’anarchisme ne dispose pas à l’heure actuelle d’un grand support écrit de diffusion d’informations et d’analyses. .La capacité de l’anarchisme a comprendre et interpréter les événements de la vie économique , sociale et politique, du monde, et à coller à son évolution, est pratiquement inconnue de l’immense majorité de la population, y compris, et c’est peut-être ce qui est le plus inquiétant, chez les jeunes générations qui, de part leur participation croissante à des mouvements divers, aussi bien dans le Nord que dans le Sud, montrent qu’ils sont à la recherche d’alternatives , d’autres clés de lecture du réel, et donc leur volonté d’évoluer au delà du consensus sur l’inéluctabilité du capitalisme.

.Les énergies créatives de l’anarchisme francophone existent, mais leur extrême dispersion sur une quantité de supports à diffusion, et donc impact, limités, fait que pour l’essentiel les anarchistes se parlent à eux-mêmes et n’arrivent pas à communiquer au delà de cercles très restreints.

.La plupart des supports écrits de l’anarchisme francophone sont non seulement des outils clairement militants, ou la symbolique et les langages d’initiés comptent souvent plus que le contenu réel, mais également des lieux ou les formes d’expression oscillent généralement entre nostalgie des grandes heures de l’anarchisme, et jeunisme musico-rebelle post-années 70, à savoir des discours qui, au-delà de toute considération strictement politique et de tout jugement de valeur, ne peuvent , par leur forme même, que toucher des publics bien spécifiques. La grande confidentialité de certaines revues à caractère plus théorique et qui pour la plupart s’inscrivent dans une tradition de recherche philosophico-politique, ne fait que confirmer l’existence d’un manque.

.Nous sommes dans une époque de décomposition caractérisée par une multiplicité des quêtes et des interrogations de la part d’un nombre croissant d’individus. L’anarchisme sera-t-il bénéficiaire dans l’époque de recomposition qui va suivre ? Et même si l’on estime que oui, ne faut-il pas se donner tous les moyens pour qu’il le soit le plus possible ?

.Plus ou moins directement contrôlés par des gauches, extrêmes ou non, un certain nombre de lieux d’élaboration de discours qui servent et serviront de plus en plus à la recomposition et à l’encadrement de toutes les dissidences, se développent , et rencontrent déjà, faute de concurrence sérieuse, un succès qui ne peut qu’inquiéter le mouvement anarchiste dans son ensemble. L’enjeu est de taille, puisqu’il concerne l’avenir, et même l’existence parfois, des luttes sur une période comprise environ entre 15 et 30 ans, à savoir que les quelques années qui vont venir pourraient être décisives pour le monde tel que nous le connaîtrons en 2020 ou 2030.



Parmi les nombreuses initiatives qui devraient être prises, il en est une qui à toute sa place, et c’est celle d’un grand support écrit de l’anarchisme en langue française.



Quelques points afin de préciser la nature exacte du projet et sa faisabilité :

*Etant donné les réalités de la loi du marché et ses incontournables contraintes financières, il peut être souhaitable dans un premier temps d’utiliser ce support quasi gratuit qu’est l’Internet. L’anarchisme n’a pas les moyens , pour le moment, d’entreprendre une telle initiative en utilisant un support papier et d’affronter les risques qu’il impliquerait .

*Des lieux tels que Indymedia, Infoshop ou A-Infos, montrent que le potentiel de l’Internet est grand et que ce moyen est pour le moment le seul qui permet d’avoir un impact tout en échappant presque totalement aux lois du capital.
Par ailleurs ce support est particulièrement adapté pour toutes les initiatives à caractère évolutif, à savoir que , précisément parce qu’il échappe aux contraintes financières, un projet peut constamment être adapté et amélioré sans pour autant remettre en cause son existence même.

*Passage du virtuel au papier. Depuis les débuts de l’Internet, ce moyen a surtout été utilisé dans le sens papier->virtuel et non l’inverse. Un site comme Indymedia montre, avec son initiative de mise sur papier d’une partie de son contenu, que les possibilités du sens inverse sont encore à explorer. Tout le monde sait d’ailleurs que de plus en plus nombreux sont les gens qui impriment et diffusent des documents qui proviennent de l’Internet.

*Sans faire d’extrapolations, un projet Internet bien conçu peut être le moyen de tester une question à laquelle chacun à sa réponse, même si c’est le plus souvent une réponse négative et pessimiste : l’existence d’un grand journal anarchiste sur papier est-elle possible, est-elle viable ?

*Etant donné que sur l’Internet on peut mesurer facilement le nombre de lecteurs, un tel projet aura donc en permanence un baromètre qui lui permettra de savoir ou il en est et de procéder aux améliorations nécessaires.


*Public visé
Le public visé n’est pas uniquement les anarchistes. Un tel journal s’adresse aussi, et peut-être surtout, aux dizaines de milliers, voire plus, de gens qui, presque quotidiennement , et souvent faute de mieux, lisent les pages de Libération, du Monde, du Monde Diplo, d’Indymedia, et quantité d’autres lieux d’information.


*Objectif.

L‘objectif, par rapport au public visé, est simple :

-Attirer déjà tous les anarchistes qui lisent déjà la presse anar papier ou virtuelle.

-Attirer tous les gens, et ils sont nombreux, qui lisent uniquement Libé ou le monde diplo faute de mieux. Gens parmi lesquels il faut savoir qu’il se trouve une quantité non négligeable de gens très proches de la pensée anarchiste mais qui n’achètent jamais la presse anarchiste parce qu’ils estiment qu’elle ne contient pas des éléments d’information, d’analyse, et parfois d’objectivité ou même de rigueur , suffisants pour répondre à leurs aspirations, ou bien encore parce qu’ils sont allergiques aux langages trop militants ,ou trop ciblés, ou trop historiquement datés.

-Faire en sorte que le plus grand nombre de personnes non anarchistes et même éloignées de l’anarchisme en vienne à lire de temps à autres aussi ce journal parce qu’ils s’apercevraient qu’il contient des éléments et des originalités qui font défaut à leurs lectures habituelles. Un lecteur type du Monde ou même du Nouvel Obs qui en serait à surfer deux fois par semaine pendant 30 minutes ce journal serait déjà un succès appréciable. Et ceci est parfaitement possible et sans pour autant que ce journal ne glisse sur de quelconques pentes consensuelles.

-Attirer les nombreux jeunes qui ne lisent pratiquement aucun grand journal mais qui surfent le net et sont régulièrement intrigués et intéressés par tout ce qui est un peu “ rebelle ” ou anti conformiste . Reussir à transformer l’illusion de la rébellion dans la réalité de cette dernière n’est pas impossible et ceci sans pour autant nécessairement sombrer dans un langage “ jeune ” ou utiliser les artifices habituels dérivés de toutes les récupérations post-années soixante. N’oublions pas aussi que chez ces jeunes en question, un nombre croissant fait des visites régulières à des sites comme Indymedia.



*Contenu. Fond. “ Ligne éditoriale ”

Ne sont cités ici que les points principaux :

-Le journal est un journal qui doit à la fois être incontestablement anarchiste sans pour autant que ne transparaisse une orientation particulière par rapport aux tendances existantes de l’anarchisme. Ceci est parfaitement possible si l’on tient compte d’une part du fait qu’il s’agit d’un journal d’information et non de “ propagande ”, et d’autre part du fait que ses colonnes sont censées être rédigées par des gens provenant de toute cette diversité. Belle occasion d’ailleurs de soumettre le mouvement anarchiste aux yeux et au jugement du plus grand nombre, et de favoriser ainsi la saine interactivité qui doit ou devrait exister entre l’anarchisme et l’extérieur.

-International

Le journal est censé informer le plus possible sur les réalités des luttes dans le monde en évitant les sélections excessives (monde diplo) ou les omissions outrageuses (Libération etc…). Il s’agit de montrer la réalité du monde en lutte. Il s’agit aussi de donner le maximum d’informations possibles sur le Background politique de certains pays et de certaines luttes, et principalement de tous ceux dont la presse ne parle jamais ou si peu et de façon mensongère. Le développement de l’information internationale est un point essentiel pour parvenir à atteindre l’objectif visé : si ce site présente des informations sérieuses qui n’existent pas ou peu ailleurs , et bien les gens viendront le voir !
Pour éviter un coté répétitif et lassant du coté “ analytique ” de certains articles , il suffit simplement d’une part de faire preuve d’abord de rigueur et de souci d’informer avant de penser à recruter ou à convaincre, et d’autre part de s’inspirer du coté subliminal de la propagande politique effectuée par les journaux à grands tirages. Tout le monde conviendra qu’un article sur une lutte donnée, s’il est bien fait, n’a pas besoin de se terminer par un “ vive la lutte X ou Y ! ” ou un “ soutenons le peuple Z ou W ! ” .
Il s’agit de réintroduire l’espoir que présentent, ou pourraient présenter “ si ”, certaines luttes et certaines réalités, et non de d’en montrer uniquement le coté “ déjà vu ” comme le fait la quasi totalité des médias.
Il est bien évident que, dans le respect de la pensée anarchiste, il n’est pas question de sombrer dans un quelconque tiers-mondisme ou encore un anti-américanisme primaire. Il s’agit par exemple autant de parler des luttes aux USA que de dénoncer les pratiques meurtrières et dictatoriales de certaines guérillas du tiers monde.

En l’occurrence la pertinence de la lecture anarchiste du monde sera assez facile à mettre en valeur, il suffira déjà simplement de faire ce que les autres ne font pas, à savoir exposer clairement, par rapport à un fait donné, les possibilités et éléments qui échappent au binôme “ démocratie libérale capitaliste-dictature fasciste/communiste ”.

Note : Etant donné la façon dont travaille l’immense majorité des “ correspondants ” à l’étranger des grands médias, l’existence de l’Internet et ses reseaux d’information, les agences de presse (AFP etc..) , plus les camarades “ sur place ”, etc…Il n’y a absolument aucun problème à être compétitifs –même très compétitifs - au niveau infos internationales. (La seule chose c’est que celui qui écrit sur le Mexique n’aura pas son séjour d’une semaine à L’Hilton de Mexico ou ses cocktails à l’ambassade , mais ça…..)

.France- Occident -Politique

Il semble que de ce point de vue , le contenu rédactionnel est assez évident et plus facile à cerner. Il s’agit déjà tout simplement de faire ce que les autres ne font pas, à savoir parler beaucoup de ce qui est important et peu de ce qui ne l’est pas. Deux millions à Rome ca fait une page, et une poignée de main de Jospin une ligne. Rien que ce principe fort simple suffit déjà à lui seul à définir en partie clairement le journal.
Le champ politique étant en mouvement, on ne manque pas d’occasions quasi quotidiennes de montrer la pertinence du vieux “ ni droite ni gauche ”, les preuves répétées de trahisons de gauche des espoirs, les manoeuvres politiques liées aux mouvements en cours , etc….etc… La matière ne manque pas !
A noter cependant que même dans le cadre de l’Occident , beaucoup d’informations sont à donner : réalités des mouvements et des luttes dans chaque pays d’Europe, grèves ignorées, etc…. La aussi chaque jour apporte plus que son lot de faits importants meme s’ils ne sont pas toujours “ exploitables ” au sens traditionnel et militant du terme.

Divers

Il est clair que les droits de l’homme, le militarisme croissant, les famines diverses, les prisons ,les lois, les répressions de toutes sortes , etc….etc… doivent avoir une place conséquente. La encore, des études régulières et sérieuses sur l’actualité des répressions dans le monde et dans tout les domaines, suffirait déjà à elles seules à donner son intérêt et sa place à ce journal.
A ne pas oublier aussi : toutes les tentatives, même si elles ne sont pas anarchistes, de desolidarisation du capitalisme, tous les décrochages, toutes les autonomies. Pas seulement le Chiapas : il faut fouiller la planète et informer sur ce qui se fait, de l’école autogérée à la coopérative agricole, des retours à la terre aux sectes :bref tout ce qui montre qu’il y a des tentatives de résistance et de construction. Le thème des sectes et des religions en général étant bien entendu aussi essentiel.
Ce journal pourrait aussi être un lieu d’informations sur les alternatives économiques non-capitalistes.

Des rubriques doivent être consacrées aussi à la dénonciation incessante de tout ce qui , dans le champ culturel, constitue des éléments de justification et de renforcement des discours dominants. Fiches de lecture, critiques cinématographiques, analyses du monde de l’art, etc….etc…

Forme. Style.

Un minimum de sérieux et l’abandon de certains réflexes militants suffiront déjà amplement. Il ne s'agit pas de faire le “ je suis partout ” de l’anarchisme.
Articles assez bien écrits, le plus clairs possible, corrigés, informatifs et pas seulement analytiques, observateurs et pas seulement parties prenantes, s’adressant à ceux de 16 ans comme à ceux de 60 ans, parlant à l’électeur de Jospin comme à l’abstentionniste invétéré, etc…. bref , c’est assez facile à comprendre.



Réalisation – aspects pratiques

Etant sur Internet, la question quotidien/hebdomadaire ne se pose pas. Le journal change chaque jour ou non en fonction des articles qui lui parviennent.

PAR CONTRE, il est indispensable que le contenu soit presque quotidiennement augmenté/renouvelé , sinon le journal ne pourra jamais remplir l’objectif visé. Pour accrocher un lecteur, il lui faut des doses régulières et pas seulement de qualité.

Il faut donc un minimum de 50 personnes , et de préférence aux alentours de 100, pour que ce journal aie une utilité en rapport avec les objectifs visés sans que pour autant ceux qui y contribuent ne voient leur emploi du temps et leurs habitudes trop modifiées. Pas de salaires, pas de rentrées, etc…. seul le nombre et le grand nombre peut donner la solution. Avec vingt salariés on fait un canard potable, mais quand on a que quelques heures chacun par semaine à y consacrer , il faut BEAUCOUP de monde.

La concrétisation de ce journal suppose donc la réalisation d’une chose qui est parfois difficile, à savoir que des gens venant d’horizons différents, et parfois “ concurrents ”, de l’anarchisme, veuillent bien travailler ensemble à un grand projet commun, et à un projet qui ne bénéficiera pas particulièrement à une ou des tendances spécifiques de l’anarchisme mais uniquement à l’anarchisme tout court.

Est-ce possible ? C’est souhaitable en tout cas. A nous de voir si nous voulons le faire. Car capables de le faire, nous le sommes. Et l’anarchisme à tant de choses à dire, qu’il faut toujours se poser une question : sommes nous en droit de refuser de parler à ceux qui pourraient nous écouter ?


CICJA Comité International pour la Création d’un grand Journal Anarchiste
Ecrit par libertad, à 00:10 dans la rubrique "Nouvelles du site".

Commentaires :

  Anonyme
22-09-04
à 14:57

Question

Ce texte semble etre fondateur de l'endehors. Pourtant, il ne me semble pas que ce soit libertad qui l'ait écrit.

D'où vient ce texte ? Quel lien entre CICJA et Libertad ?
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