Lu sur
CNT PTT : "La Poste a réprimé férocement nos 14 collègues syndicalistes de Bordeaux-Bègles CTC, qui outre les sanctions inadmissibles infligées aux 13 fonctionnaires, s’est soldée par le licenciement du seul contractuel, délégué syndical CNT.
Les sanctionnés des conseils de discipline locaux :
- Bernard : déplacement d’office
- Jean-Marie : déplacement d’office
- Christian : 9 mois d’exclusion dont 6 mois ferme
- Denis : déplacement d’office
- Pierre-Alain : 2 ans d’exclusion dont 6 mois ferme
- Patrick : déplacement d’office
- Gérard : 9 mois d’exclusion dont 1 mois ferme
- Fabrice : licenciement pour faute lourde
Les sanctionnés des conseils de discipline nationaux :
- Jean-Paul : 2 ans d’exclusion dont 1 an ferme
- Jean-Pierre : 2 ans d’exclusion dont 1 an ferme
- Xavier : 2 ans d’exclusions ferme
- René : 2 ans d’exclusion dont 3 mois ferme
- Pierrot : 2 ans d’exclusion dont 1 an ferme
- Patrick : 2 ans d’exclusion ferme
- Patrick : déplacement d’office
- Gérard : 9 mois d’exclusion dont 1 mois ferme
- Fabrice : licenciement pour faute lourde
Suite à cette terrible répression subie par nos 14 collègues CGT, CNT et SUD du CTC bordelais, les syndicats ont décidé de faire appel.
Cinq collègues ont ainsi fait un recours en référé au Tribunal Administratif de Bordeaux. Pour l’instant deux des quatorze syndicalistes ont eu gain de cause (Pierre-Alain Ducasse et Pierre Gai) et se voient donc réintégrer, le Tribunal ayant suspendu les sanctions, La Poste est de même condamnée à leur verser 1000 € chacun pour les frais de justice. Quant aux trois autres collègues, ils n’ont pas encore obtenu satisfaction, SUD-PTT fera appel devant le Conseil d’Etat. Quant au délégué syndical Fabrice Duluc, seul contractuel, la CNT fait un recours, La Poste n’ayant pas le droit de licencier pour fait de grève, surtout en ce qui concerne un salarié protégé par le Code du Travail.
Pour la CNT-PTT, il est clair que ces premières réintégrations sont une victoire sur la boîte, qui avait lancé une vaste propagande en tentant de faire passer les 14 syndicalistes de Bègles pour de vils tortionnaires, eux qui luttent contre les suppressions d’emplois. Néanmoins si c’est par la justice que se continue la lutte, il est clair que c’est par la grève que l’on aurait dû obliger La Poste à reculer. En effet, au final, la boîte a tout de même réussi à décapiter le mouvement de résistance sur Bègles CTC, et nous avons montré nos faiblesses en n’arrivant pas à déclencher une grève générale de solidarité contre une répression d’une telle ampleur. De même le fait qu’aucune intersyndicale nationale regroupant les syndicats PTT de lutte (CGT, CNT et SUD) ne soit apparue, a été un véritable handicap pour créer un front commun de tous les postiers. La direction saura analyser nos échecs.
La CNT-PTT continuera à oeuvrer pour l’unité syndicale et la construction de la nécessaire grève générale qui seule peut mettre à bas la politique de casse sociale de La Poste.
CONTRE LA REPRESSION, LES RESTRUCTURATIONS, LES SUPPRESSIONS D’EMPLOIS ET LES FERMETURES DE BUREAUX :
GREVE GENERALE !!