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Ils ont été accusé-e-s
d’avoir participé à des actions revendiquées (selon la police) par le Front de
Libération Animale (ALF), effectuées en France ce printemps et cet été 2009
contre l’industrie pharmaceutique, la viande et la chasse.
L’un des militant-e-s a été
placé en garde à vue pour une durée de 24h, les policiers ayant menacé au
départ de la prolonger sur 4 jours. L’autre militant-e a été pendant ce
temps-là interrogé-e toute la nuit (pendant 5h30), et était considéré-e comme
suspect-e, n’avait ni le droit de partir, de téléphoner alors qu’il n’était
censé-e être que témoin. Pendant cet interrogatoire les policiers ont en vain
demandé des listes de noms, et tenté de mettre en doute la sincérité,
l’honnêteté des militant-e-s du collectif.
Ils les ont poussés à
dénoncer des militant-e-s d’autres collectif et associations qui pourraient
faire partie de l’ALF, ont utilisés tous les moyens possibles de pression
psychologique pour tenter d’arriver à leurs fins.
Comme nous l’avons toujours
déclaré, nous ne voulons pas savoir qui fait partie de l’ALF et donc nous ne
connaissons pas de militants de l’ALF.
Le militant était gardé à
vue dans des conditions ordinaires en France (sang, urine et excréments qui
maculent toute la cellule sans aération). Il a été interrogé pendant une bonne
partie de la nuit, ils l’ont directement accusé, sans respecter aucune
présomption d’innocence, ils l’ont menacé de ne plus voir le jour avant une
dizaine d’année. Il a été contraint de se soumettre sous la menace (aggravation
de son cas devant le juge) à un test ADN ; les policiers l’ont pris en photo
ainsi que ses empruntes digitales. Il a été néanmoins convenablement traité en
cellule avec un repas végétalien pendant ces 24h.
Il a été par la suite
libéré, sans charges retenues contre lui pour le moment, et sera à nouveau
convoqué après l’analyse des ordinateurs. Après enquête c’est un juge qui
confirmera ou non son innocence. S’il est mis totalement hors de cause, les
ordinateurs et disques durs seront rendus.
Les militant-e-s des
Furieuses Carottes n’ont pas cédé aux menaces policières et aucun nom n’a été
donné aux policiers (de notre collectif ou d’autres).
Nous ne sommes pas dupes du
caractère politique de cet intervention policière. Le collectif des Furieuses
Carottes a toujours été cohérent, mêlant le sort des êtres humains et celui des
animaux dans leur lutte. Ce gouvernement ultra-sécuritaire, flirtant
ouvertement avec les lobbys des chasseurs, avec ceux des lobbys
pharmaceutiques, harcèle des militants innocents.
Les dispositifs menés à
grands renforts de moyens ont pour objectif clair de faire planer sur les
militants la peur d’une condamnation arbitraire et injuste, dans le but précis
d’étouffer leur révolte légitime.
De plus, il est évident que
le zèle policier est relatif au statut social des individus visés par ces
actions : s’il s’était agi de simples militants, l’affaire aurait été
immédiatement classée sans suite. C’est aberrant, révoltant qu’un collectif
militant au grand jour subisse constamment la répression. Cela a commencé par
des menaces de la part des RG puis une convocation par la brigade
antiterroriste, une autre convocation dans un commissariat du 16ème
arrondissement de Paris, et maintenant ces perquisitions et cette garde à vue.
Nous avons toujours assumé
nos actions, notamment sur le site internet, nous ne nous sommes jamais cachés,
et nous n’avons jamais commis d’actes illégaux.
Nous n’avons jamais eu aucun
lien avec le Front de Libération Animale, nous avons choisi une autre voie
militante, légale, que nous jugions d’ailleurs plus efficace, plus en accord
avec notre esprit. Nous avons soutenu des prisonniers, nous avons expliqué
leurs actions mais nous ne faisions aucune apologie d’actes illégaux quels
qu’ils soient. De plus nous sommes totalement opposé-e-s aux actions pouvant
mettre en danger de quelque façon qu’il soit la vie d’être humains ou
d’animaux, d’ailleurs le front de libération animale lui-même condamne ces
actes.
Notre collectif est depuis
quelques mois en remise en question. Sans qu’il n’y ait de rapport direct avec
la répression policière, nous décidons d’arrêter le collectif des Furieuses
Carottes. Nous prenons du temps pour analyser et continuer à militer d’une
manière efficace et toujours cohérente. Nous n’arrêtons en rien le
militantisme, nous n’abandonnerons jamais toutes les victimes animales et
humaines de toutes les discriminations et exploitations.
Le collectif semble porter
une histoire qui est derrière lui, nous continuerons à militer après réflexion
sur ce qui est le plus efficace et cohérent. Pour le moment les Furieuses
Carottes ont été assimilées par la police et les médias ainsi que des
potentiels militants à une vitrine du Front de Libération animale.
Un
jour les temps seront clairs !
PS : Ces deux militants
remercient tous ceux/ toutes celles qui ont apporté un soutien moral et parfois
financier. C’est la solidarité qui permet de contrer les nuisances de la police.
URL du communiqué :
http://www.lesfurieusescarottes.com/new/?p=240
Commentaire perso :
La répression s’étend tout azimut à présent.
Quand est-ce que des stratégies d’union, d’unité, ou autre formules résistance et d’actions communes un peu d’ampleur verront le jour ?
Quand on aura tous-tes des puces implantées avec liaison gps directe avec la police ?
Voir des ébauches de réflexions en ce sens ici :
http://endehors.org/news/camarades-ou-compagnons
Zora