Lu sur
Indymédia Paris : "Hier 10 novembre au T.G.I. de Clermont-Ferrand ,4 « sauvageons »étaient déferrés en comparution immédiate pour « incendie volontaire avec un produit explosif visant à mettre la vie d'autrui en danger » et ce sur 4 voitures et 9 poubelles dans le quartier de la Glacière.
Dès l'entrée au T.G.I. le « fantôme sécuritaire » montrait son nez , flics en civil, portique détecteur de métaux… et les vautours de la presse locale : La Montagne, France 3, Clermont 1ére. C'est donc dans une salle bondée qu'arrivent les 4 jeunes adultes encadrés par la volaille. Ils semblent tous fatigués par 48h de garde à vue et d'interrogatoires successifs. Donc , Gabriel Degironde, Michel Ferreira, Rolando Da Silva et Sipriano Novitore, prennent place dans le boxes des accusés , et la bouffonnerie commence ! ! !
Madame le juge se tourne vers les prévenus et demande qui les assistent, et là oh surprise le procureur déclare qu'ils n'ont pas d'avocat ! le juge demande alors aux jeunes pourquoi ils n'ont pas de conseil, ils répondent qu'ils avaient demandé l'avocat de permanence pendant leur garde à vue, mais qu'ils n'ont vu personne . Normal puisque quand l'avocat c'est présenté au commissariat de Pellissier , il lui à été repondu que les jeunes avaient déjà un défenseur. Qu'a cela tienne, malgré cette erreur de procédure (loi d'exception avant tout) le procès doit continuer. Le juge demande à ce que l'on trouve l'avocat de permanence : personne ! Elle demande ensuite à Me Sardoni (qui ce trouve là par hasard ) d'organiser la défense des prévenus, contre l'avis du proc ! Les jeunes sont ramenés au dépôt.
3/4h après nous voyons réapparaître Gabriel sans ses camarades. Lui préfère plaider l'état d'ivresse pour l'incendie des quatre véhicules mais n'avoue être passé à l'acte que sur un seul . Malgré une défense honorable, et la dénonciation de la pression politique et médiatique sur la police et le parquet, il écopera de 8 mois de prison dont 4 avec sursis et l'indemnisation des victimes ;
Ce n'est que vers 17h15 que les trois autres jeunes reviennent à la barre, défendus par Me Kikanga ; Eux se disent ouvertement hostiles et choqués par le discours Sarkosien, et que pour eux c'était le seul mode de contestation qu'ils ont trouvés pour exprimer leur colère, puisque personne ne bouge ni ne manifeste contre de tel propos . Grâce à la plaidoirie de Me Kikanga qui réussit à faire requalifier les « actes terroristes » en simple vandalisme, ils n'écoperont que de 120h de T.I.G et de 4 mois d'emprisonnement avec sursis.
La question que nous posent ces jeunes c'est : qu'attendons nous pour réagir contre la politique liberticide, raciste, et fascisante du gouvernement . Qu'attendons nous pour descendre dans les rues comme à Toulouse, Paris et d'autres villes . Il est de notre responsabilité de redonner espoir au jeunes et aux mois jeunes vivant dans les quartiers défavorisés. De leur apporter aide et soutien , l'état d'urgence est instauré comme pendant la guerre d'Algérie, allons nous laisser subir aux jeunes immigrés les mêmes horreurs qu'ont subi leurs parents, et la police et l'armée commettre les mêmes exactions qu'en1961 ? Je réponds : « NON ! », et s'il faut une révolution pour changer tout ça, prenons notre courage à deux mains et faisons la. QUI SEME LA MISERE, RECOLTE LA COLERE ! ! ! !
BATMAN