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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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No Pasaran # 38 - mars 2005
Lu sur A-Infos : "Présentation du dossier : Le commerce équitable, une alternative ? Le temps coûte plus cher que l'argent. Comme le montre les élans de générosité financière pour les causes humanitaires, alors que parler au sans-domicile du coin est se faire violence. Le commerce équitablecorrespond à une demande, se donner bonne conscience à bon compte, sans engager son corps, sans se placer comme sujet politique. Pour reprendre
une expression économiciste, l'engagement est externalisé au niveaudu porte monnaie, la tranquillité d'esprit et le temps dit "libre" sont préservés.


Deux niveaux d'échanges pour le commerce équitable. A l'échelle internationale, sur la bonne foi d'associations humanitaires, nous devrions donner plus d'argent pour du café, des pots en terre, etc. etpermettre ainsi à leurs producteurs d'être moins dans la misère. A ce sujet-là la perte du suivi est totale : généralement on ne sait pas à quoi va servir cet argent et dans quel cadre va-t-il être géré... Il peutsans doute permettre à des paysans de garder la tête hors de l'eau mais ne change en rien les structures mêmes du système capitaliste, jouant seulement sur des marges étroites.Au niveau local il permet via des coops et des AMAPS
de s'affranchir des chaînes de la Grande distribution et de ses prises révoltantes de plus-value, via des échanges directs entre producteurs et consommateurs.
D'autres s'inscrivent dans ces initiatives pour une
meilleure qualité d'alimentation, et donc de vie, ou
pour les liens sociaux qu'elles suscitent. Même si les
échanges ne sont en aucun cas désintéressés, commerce
oblige, ce niveau local réintroduit de l'humain et du
sens à la production.
Ce mois-ci nous avons conçu un dossier critique sur le
commerce équitable, rédigé par des usagers qui ont
pris le temps d'en éprouver ses limites et qui ne
bornent pas leurs engagements à ces quelques deniers.
Il ne s'agit pas d'un dossier nihiliste : nous
cherchons à montrer les limites de ce "commerce
équitable", terminologie dans laquelle se niche une
oxymore perlée.
Les prix du commerce "équitable" permettent aux
producteurs pauvres de mieux s'en tirer, a priori,
mais restent hors de portée des consommateurs pauvres,
ce n'est ni le seul ni le moindre paradoxe que nous
avons voulu montrer. Il ne change que faiblement les
rapports entre les communautés humaines du moment que
les prises de décisions et que le travail n'est pas
collectif ; par la distance et l‚anonymat la division
du travail est entretenue
Dans le cadre du commerce équitable, et notamment à
l'échelle internationale, nous restons des individus
isolés qui parions sur la bonne foi d'organismes ; ce
grattage hasardeux n'est en aucun cas une politique.
C'est là où l'on doit reparler de démocratie directe,
de gestion collective à tous les niveaux afin de ne
pas rester dans une logique de rapports entre
producteurs et consommateurs en marge du Marché le
plus libéral et violent.
Un commerce équitable peut-il exister, n'est-ce pas
une opposition flagrante à l'idée même du commerce ?

SOMMAIRE :

Dossier: Le commerce équitable, une alternative ?
- Le commerce équitable, une alternative ?
- Entretient avec l'association Ingalan
- Les dessous du commerce équitable


Corps :
Un printemps en hiver : sur le mouvement des lycéens

- 1er mai : l'euromayday : le dimanche c'est ballade
- Rapport Bénisti : l'école au garde à vous :
l'autoritarisme ça évite de trop réfléchir
- Eduquer ou punir : "pas de télé ce soir" c'est une punition ?
- Pas de rosaire dans nos ovaires : quoiqu'un rosaire ça s'égrène...
- Pas de concert néo-nazi dans l'hexagone : clef de sol contre clef de sang
- Allemagne : la Rote Flora a 15 ans : un peu d'histoire pour sortir de
l'hexagone∑- Action : Masse critique à Angers : peloton d'exécution en roue libre
- Action : Procès OGM : la solidarité est notre arme
- Rencontre avec Yossi, activiste israélien : soutenir tous les résistants
contre l'oppression de l'Etat d'Israël ;- Le G8 en Ecosse : En juillet contre les fantoches brisons nos chaînes
- La piraterie, une vengeance populaire (2e partie) : les pratiques des
pirates- Carnets de Kabylie : la scène manquante...
- BD Ramine, chroniques de disques, poèmes...


Prochain dossier : Guerre à la misère.
Et aussi une pléthore d'articles sur les initiatives en cours : Place des
résistances, contre-G8 et juillet, mobilisations pour les 35 heures et lesservices publics, résistances des précaires, mobilisations antifa et
contre les anti-IVG, marches des chômeurs / précaires, marche de la
décroissance enjuin, rencontres en Dordogne en avril, alternatives d'ici et d'ailleurs...
Mensuel - 32 pages - 2 euros

No Pasaran,
21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris
Tél : 06 11 29 02 15
Fax : 01 43 72 15 77
http://nopasaran.samizdat.net
nopasaran(a)samizdat.net
Ecrit par libertad, à 21:47 dans la rubrique "Actualité".



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