Lu sur
A-Infos : "L'absence de mémoire et de liens réflexifs est l'arme la plus puissante des capitalistes. Sans qu'il y ait nécessairement une causalité unique, la plupart des vies sont calquées sur la rythmique télévisuelle : une succession de courts instants sans queue ni tête, où nous excluons nos propres vies : on ne pourrait plus rien faire en dehors de la bulle privée et de son « travail ».
Relier des faits, c'est rendre les choses plus simples en redéfinissant des camps politiques : d'un côté celles et ceux qui décident de tirer les marrons du feu capitaliste, en acceptant ce système pour les avantages qui leur procurent individuellement. De l'autre les personnes qui se rendent compte que la prégnance de l'économie capitaliste dans chaque aspect de nos vies, ou presque, ne peut nous conduire que dans le mur. Y'en a pas pour tout le monde, et nous n'avons qu'une seule Terre. D'où le choix entre l'engagement, ou la résignation des petites morts.
Complexifier est très facile, pourtant les choses sont parfois simples : il n'y a pas de planques, pas de neutralité lorsqu'un système économique pousse la guerre contre nous jusqu'à viser la privatisation du vivant, de chaque espace public, des ressources naturelles en s'appuyant sur la répression militaro-policière et l'absence d'informations. Quel que soit l'angle d'attaque, le capitalisme ne peut qu'être combattu : soit on s'engage, soit on dégage.
L'Afrique est l'exemple le plus explicite du remodelage des consciences et de l'histoire. Des manuels scolaires aux actualités médiatiques, seul le cortège de malheur qui frappe ce continent, poubelle du capitalisme, nous revient sida, paludisme, guerre, famines. Les quatre cavaliers de l'Apocalypse sembleraient s'abattre sur ce continent, comme la mauvaise fiction dans laquelle nagerait un Marine's flingueur. A qui la faute, si ce n'est à ces "grands enfants d'Africains" qui passent leur temps à se faire la guerre. Telle est du moins la vision qui semble
s'imposer, vision qui entraîne un sentiment d'impuissance : "encore un malheur en Afrique".
Ce bon vieux fond de commerce raciste masque le fait que l'Afrique est un continent vivant, un creuset des
cultures, où la richesse, dans de nombreux lieux, ne s'appuient pas sur les gadgets du lien factice que sont les portables-caméras-photos-machins mais sur des solidarités réelles fondées sur la vie collective. Tel ou telle voyageur/se sera surpris-e par la gratuité du geste qui peut rester dans les campagnes africaines, lorsque le chaland du nord sort des sentiers battus.
La simplicité volontaire comme levier.
Pour informer afin de combattre la mondialisation capitaliste, nous avons voulu ce mois-ci retisser les liens de l'histoire, en collaboration avec la revue Survie. La verticalité ne peut nous être retirée que par un seul moyen ; si nous ne pouvons pas toujours voyager horizontalement reste à créer un "maximum de liens" et d'ouvertures là où nous sommes, avec des sans papiers ou des travailleurs africains.
Sommaire :
Dossier : L'Afrique, un continent riche appauvri par
le pillage
§ Intro
§ Côte d'Ivoire, côte d'alerte dépassée
§ Le traitement du génocide rwandais par les médias
§ Dix ans après le génocide rwandais
§ La Françafrique et ses auteurs
§ Assise de l'anticolonialisme : l'appel ainsi que la
réponse de Serge Quadrupanni
§ De partout, de nulle part, je n'ai pas de territoire
:
Edito : Janvier, oh janvier : sur les soldes... libérez
les prix aux niais !
Actualités / luttes sociales :
- Un mouvement mal engagé ? : retour sur un mouvement
syndical prisonnier de sa vision corporatiste.
- Le PS gaze les sans-papiers : et dit "oui" à la
constitution européenne, il y a donc une certaine
logique∑
- Marches du printemps : Les plantes en feu, de quoi
ils semelle ?
- Procès des mutins de Clairveaux : pourquoi nier
l'utilité sociale de la destruction des prisons ?
Réflexions :
L'intelligence, un mythe au service de la ségrégation
sociale : pour ne plus jamais entendre "j'ai pas les
capacités pour..."
Antipatriarcat :
- Pas de rosaires pour nos ovaires : le manque de
perspectives politiques ouvre un boulevard aux
intégrismes religieux
- Brèves d'actions du scalp-reflex contre les
anti-IVG, soutien aux camarades inculpés
Antifascisme :
Les bêtes des Vosges : les fachos se prennent les
pieds dans le parquet...
Procès des antifascistes inculpés : quatre de nos
camarades sont passés en procès le 13 janvier suite à
des échauffourées avec le Bloc identitaire ˆ
http://solidarite.samizdat.net
Alternatives :
- Compte-rendu complet des intiatives autour de la
décroissance, La Rochelle ˆ décembre 2004.
- Place des résistances : l'appel pour le village
alternatif & autogéré à Gruellau (entre Nantes et
Rennes), du mercredi 27 avril au dimanche 1er mai
2005.
- Le prix libre, une volonté sociale, culturelle et
politique.
Histoire :
La piraterie, une vengeance populaire contre la misère
et l'oppression (1ère partie)
Solidarités internationales :
Carnets de Kabylie : 12ème et dernier épisode. Sadia
clôt cette histoire-là par les raisons qui l'ont
poussée à l'écrire.
€€€€€
Prochain numéro début mars. Sommaire : dossier : un
bilan du commerce équitable, qu'il soit local ou
international / Reportage sur la Barcelone vivante et
active / Agir au quotidien : mordre sur les marges,
jouer sur les fractures / pirates : 2° partie / Poèmes
militants / Actualités sociales, antifascistes &
anti-autoritaristes / fiches actions / aperçu de la
presse militante, etc.
Le mensuel est écrit, conçu et diffusé par les groupes
du réseau No Pasaran sur un mode autogestionnaire,
libertaire et collectif. Différents groupes de travail
sont mandatés : réflexion autour d'un dossier ou long
texte, réalisation technique, reportages, etc.
Le mensuel est le témoin, le prélude ou le
prolongement de nos actions et ainsi que celles des
mouvements sociaux.
Chaque membre du réseau No Pasaran peut s'exprimer
directement à travers la revue, sans tri ni forme de
censure. Le mensuel laisse aussi une place importante
au débat contradictoire, aux réponses ou articles de
personnes (souvent) engagées aux seins des mouvements
sociaux, sans forcément que l'on doit d'accord avec ˆ
ces textes sont signalés clairement.
Lors des dernières coordinations du réseau, les
groupes ont également décidé d'orienter cette revue
vers la réflexion autour des pratiques et
l'information sur les actions, mouvements ou
alternatives. Ce qui se traduira dans les prochains
sommaires par des fiches actions et plus de textes sur
des alternatives ou luttes actuelles.
No Pasaran n'est pas une revue de militants qui
s'adressent (uniquement) aux militants. Nous voulons
sortir du "pli du milieu" et raisonner en termes
non-excluants ; nous nous aux militant-e-s comme aux
sympathisant-e-s actifs, aux personnes engagées dans
la société, des situations, d'une manière ou d'une
autre, en respectant la pluralité des mobilisations du
moment qu‚elles aient un socle commun avec les nôtres
ˆ démocratie directe, émancipation, non-électoralisme.
Ainsi la revue, comme les militants engagé-e-s au sein
du réseau, lient les alternatives autogérées de type
"décroissance" avec les luttes sociales et celles
contre toutes formes d'autoritarisme (antifascisme,
antipatriarcat) ou les mouvements contre-culturels,
féministes...
Vous pouvez envoyer vos propositions ou finalisations
d'articles à : npmensuel(a)yahoo.fr
Vous pourrez lire les archives du mensuel, ainsi que
des textes non publiés, sur notre nouveau site, qui
sera lâché dans la sphère virtuelle au printemps 2005.
En vente partout où ça pousse : manifs, marchés,
criées, tables de presse, lieux associatifs,
librairies militantes, mano à mano... et abonnements.
S'abonner et diffuser c'est soutenir :
Vous pouvez recopier ces données sur papier libre :
Pour 10 numéros (un an) : 18 euros (soutien : 23
euros et plus)
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A renvoyer à : SEL No Pasaran, 21 ter, rue Voltaire,
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Les données récoltées sont confidentielles et
protégées. Indiquez si vous souhaitez (ou non) que
votre adresse soit communiquée au groupe du Réseau No
Pasaran le plus proche de votre domicile.
Le réseau No Pasaran est issu du mouvement
antifasciste radical. Son analyse de la montée de
l'extrême droite et des idéologies xénophobes,
sécuritaires et autoritaires, et son expérience de
lutte antifasciste l'ont amené à élargir son champ
d'intervention.
Le réseau No Pasaran combat toutes les formes de
domination : capitalisme, racisme, patriarcat,
aliénation, apartheid social, répression∑ Il lie
étroitement sa réflexion ˆ sur le système dominant et
sur l'élaboration d'alternatives ˆ et ses
revendications aux pratiques militantes rupturistes
qu'il développe. S'il agit ici et maintenant, de
manière radicale et contribue à élaborer des espaces
de contre-pouvoir, il se place aussi dans une
perspective révolutionnaire.
Ni organisation partidaire, ni structure figée, le
réseau No Pasaran se compose de groupes et collectifs
fédérés entre eux à travers l'hexagone. Il fonctionne
sur un mode libertaire.
Partie prenante de la lutte internationale contre le
capitalisme et toutes les formes d'autorités, il
développe échanges et actions avec des groupes de
nombreux pays. Il s'inscrit dans un large mouvement
d'émancipation politique, économique, social et
culturel pour lequel résister c'est créer.
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