Avec 85% de participation à la dernière élection, le programme de casse sociale et de répression mis en place par le capital, déjà bien initié par les gouvernements précédents , de droite comme de gauche, se retrouve encore plus en position de force.
Les plus précaires, les immigrés avec ou sans papiers, les sans domicile, les mal logés vont être particulièrement touchés par la radicalisation de la répression et la suppression du peu de droits à l’accès à la solidarité (CMU ...).
Les perspectives dans le monde du travail ne sont guère brillantes. Les centrales syndicales, loin de construire la mobilisation sociale, se résignent en échange de leur survie à négocier la remise en cause du droit de grève, du code du travail , du contrat de travail et de faire passer pour de nouveaux droits la flexisécurité qui n’est que la perte des acquis collectifs de la classe ouvrière. L’application de l'accord majoritaire entre syndicats dans les entreprises s'assortit de la dérogation à la hiérarchie des normes inscrite dans le droit du travail, le patronat pourrait faire entériner par les syndicats eux-mêmes des mesures régressives : augmentation du temps de travail sans rémunération supplémentaire, travail le dimanche… Encore plus vite qu’hier, les salariés se retrouvent dans l’isolement, la mise en concurrence, la précarité. Par cette nouvelle organisation du travail, les possibilités de s’organiser et de se défendre vont très vite être réduites à néant.
Avec la mise en place du programme ultra-sécuritaire qui nous est promis, l’état va exercer une répression sans frein et sans contrôle de tous les mouvements de contestation s’échappant des manifestations encadrées par les partis ou les syndicats institutionnels. La justice pourra condamner très sévèrement (peines de prison ferme) les manifestants ou militants "serrés" par les flics et accusés sans preuve (pour outrage ou rébellion).Ces condamnations serviront d'exemple pour tenter de faire taire toute velléité de révolte des opprimés.
En contraste avec la résignation d'une majorité de la population, qui n'a pour alternative politique qu'une gauche idéologiquement moribonde, une gauche de la gauche de plus en plus consensuelle et éclatée, des centrales syndicales s’enfonçant encore plus dans la cogestion et abandonnant la lutte de classe, la bataille contre le C.P.E. ou celle des ouvriers d'Airbus Industries par leur dynamisme et leur auto-organisation (action directe) nous ont montré que des leviers existent pour faire basculer la situation et faire échouer les attaques qui nous sont lancées.
Organisons-nous dès maintenant contre le boulot de sape des directions des centrales syndicales et des partis, nous devons engager la résistance sur des bases autogestionnaires. Nous , militants anarchistes, nous nous trouverons aux côtés de tous ceux qui luttent contre l’exploitation et l’oppression.
L’urgence sociale est à la lutte !
Fédération anarchiste
le 27 mai 2007