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Cela signifierait forcement une dégradation majeure des conditions de travail pour les travailleuses et les travailleurs de la Poste, comme une intensification des cadences, plus de pression à la vente et au chiffre d'affaire, mais aussi, de nouvelles suppressions d'emplois.
Cette dégradation toucherait également les usagers, particulièrement les plus pauvres, avec la fermeture des bureaux non rentables en zone rurale et dans les quartiers populaires, la marchandisation de services encore rendus gratuitement et l'augmentation du prix de tous les services payants.
Comme pour chacun des services publics, la privatisation de la Poste serait une nouvelle victoire pour les patrons. Cela serait un nouveau secteur d'activité livré à leur rapacité, des perspectives d'exploitation et de bénéfices qui s'ouvrent encore devant eux. Ce serait une défaite pour nous, car ces bénéfices seront fait sur le dos des travailleurs et des classes populaires. Cela ferait également reculer l'idée que les intérêts collectifs et les choix de sociétés nous appartiennent, en faisant le jeu d'une minorité d'actionnaires qui déciderait.
La lutte contre la privatisation nous concernent toutes et tous. A nous tous d'appuyer les grèves de postier-es, d'élargir les manifestations pour imposer aujourd'hui à l'État l'abandon du projet de loi de privatisation. Soutenir les postiers aujourd'hui et lutter avec eux, c'est défendre nos intérêts immédiats face à ceux d'une minorité de patrons et de dirigeants, c'est défendre nos intérêts de classe pour contrer ce nouveau recul social orchestré par le gouvernement.
En plus de répondre au mauvais coup que représente la privatisation, si nous voulons défendre durablement nos intérêts, nous ne devons pas nous satisfaire de la gestion des services publics par l'État. Loin d'être le garant de l'égalité, il est la force organisatrice des inégalités au service du capitalisme. C'est l'État qui est à l'initiative de la rentabilisation à marche forcée de la Poste, pourtant acquise par la suppression de 50 000 emplois depuis 2002 et par la fermeture de plusieurs centaines de bureaux de proximité. C'est lui qui organise le glissement vers le marché, de l'ensemble des activités vitales pour la société, santé, éducation, énergie, culture, communication. C'est lui organise pour les classes dirigeantes, économique et politique, le hold-up social sur le dos de la population.
Pour une réelle égalité et pour la satisfaction des besoins de tous, nous devons promouvoir une gestion collective non-étatique des services publics. Pour rompre avec les inégalités, à la Poste, comme dans tous les domaines de la société, nous militons pour que les travailleurs et les usagers gèrent directement la production des biens et services ainsi que leur répartition égalitaire.
le 20 septembre 2009
Relations Extérieures
Coordination des Groupes Anarchistes
Le communiqué est disponible au format pdf ici.