Jeudi 17 septembre le tribunal a autorisé la direction de Freescale à recourir à la force publique pour rétablir la libre circulation des marchandises produites dans l'usine de Toulouse, ce qu’elle a fait dès le vendredi matin. Les salarié-e-s en grève depuis deux semaines ont décidé de maintenir les piquets de grève aux entrées de l'usine tout en levant le blocus afin d'éviter l'affrontement avec les CRS. On peut compter sur la vitalité et la détermination des travailleurs en lutte pour mener d'autres actions dans les jours qui viennent, en particulier en convergence avec les autres boites mobilisées de la zone.
La
CGA est solidaire de tous les salarié-e-s qui refusent la fatalité des
licenciements et qui par leurs actions montrent clairement qu'ils ne
sont pas dupes des discours qu'on leur sert sur la crise et les
adaptations nécessaires à la reprise.
Les choses sont extrêmement claires aujourd'hui :
* aux banquiers et aux industriels, l'État distribue l'argent des contribuables,
*
aux salarié-e-s qui luttent avec détermination l'État distribue les
coups de matraques, les assignations au tribunal, et les condamnation
pénales comme pour les six de Continental.
A très court terme
il est nécessaire que les salarié-e-s s'opposent fermement aux
licenciements en faisant tout pour qu'ils coûtent le plus cher possible
aux patrons, en argent mais aussi en nuisances. Au delà de cette
indispensable résistance, il est urgent que l'ensemble des producteurs
se saisissent de la question de la production, de son contrôle et de
ses finalités.
Spéculation, profits, accumulation de capital
sont des fléaux qu'il faut éradiquer. C'est aux
producteurs-consommateurs qu'il appartient de décider de ce qu'ils
produisent pour le bien commun. Pour cela il faudra mettre fin au
régime des exploiteurs et des profiteurs. Pour cela il faudra mettre en
place une société sans profit, fondée sur l'égalité économique et
sociale. Pour nous barrer la route il y a et il y aura l'union sacrée
de l'État et du Capital qui nous criminalise et nous réprime. Il n'y a
pas d'autre alternative que de lutter pour les renverser.
Vive la lutte sociale ! Non aux licenciements ! Solidarité avec les salari-é-e en lutte ! le 20 septembre 2009
Relations Extérieures
Coordination des Groupes AnarchistesLe communiqué est disponible au format
pdf ici.