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Protestations et condamnations
Ainsi, le 12 novembre, France 3 Bretagne, Le Télégramme, Le Figaro, Libération et Le Nouvel Observateur
se mettent au diapason pour dénoncer l’interdiction faite aux
journalistes d’entrer dans le bâtiment de Rennes 2 où se tenaient les
débats de la coordination. Dans un article intitulé « Médias non grata
à Rennes-II », Pierre-Henri Allain correspondant de Libération à Rennes s’interroge gravement : « Paranoïa ? Posture radicale ? » Et rapporte : « Pour certains étudiants de la coordination, la presse était manifestement indésirable ce week-end à Rennes. » [1]
Le lendemain, Ouest-France s’y met. Le quotidien régional publie un encart de la rédaction : « Insultes, menaces, interventions pour gêner les interviews, difficultés à couvrir les assemblées générales... A Rennes et à Nantes, des acteurs du mouvement étudiant cherchent à nous empêcher de travailler. Heureusement, une grande majorité d’entre eux n’ont pas cette attitude antidémocratique. Le débat et les critiques sont normaux. [sic] Nous ne laisserons personne influencer nos écrits et nos photos. Nous continuerons à informer, en respectant nos principes professionnels, honnêtement et dans l’indépendance. »
Le même jour, son principal concurrent dans l’Ouest de la Bretagne, Le Télégramme, publie un « point de vue » d’Hubert Coudurier qui, sous un titre qui dit tout - « Refuser le nihilisme conservateur » - fulmine contre la mobilisation et explique : « La dictature des glandeurs ou des agitateurs qui les empêchent [les étudiants] de travailler apparaît comme la survivance de systèmes totalitaires , incongrus au XXIème siècle. La preuve : les médias sont malvenus dans des réunions où l’on tente désormais d’interdire le vote à bulletins secrets. »
Le 14, le site « indépendant » d’information rennais Rennesinfhonet [2] donne largement la parole aux journalistes. Ceux-ci témoignent anonymement, à l’instar de ce « journaliste d’un grand média national » qui déclare : « C’est une petite minorité d’extrême gauche, même fasciste d’extrême gauche qui cultive la désinformation à des fins de propagande. » « Fasciste d’extrême gauche » ? Rennesinfhonet d’ajouter : « Ce journaliste ne mâche pas ses mots et pourtant il les pèse » ! Plus loin, le site donne la parole à un « localier » qui « tempère » : « Ce n’est pas non plus Bagdad mais quand même... »
Et puis… Le Monde paraît !... Le 17 novembre, dans son édition datée du lendemain, le quotidien vespéral publie un éditorial adossé à un article (et réciproquement) : un sermon solennel contre les acteur des mobilisations sociales, dont nous nous sommes délectés ici même.
Le 20 novembre, l’AFP publie un article de Juliette Collen qui permet de relativiser tous ces cris d’orfraie. Il montre que, dans bien des cas, les rapports entre étudiant(e)s et médias sont beaucoup moins tendus que ne le laissent entendre généralement les journalistes, que ce n’est pas pire que lors du CPE et que bien souvent les journalistes peuvent faire leur travail normalement. Ce sont pourtant des journalistes de France-Info, d’I-télé, de Libération, de France 3 qui témoignent. Autrement dit, les mêmes qui se plaignent de « persécutions » ailleurs !
21 novembre, Le Monde, encore : le quotidien publie une « analyse » de Luc Cédelle destinée à montrer combien l’analyse faite par les contestataires du contenu de la loi Pécresse était fausse. D’où cette conclusion, sur le rapport étudiant(e)s/médias : « C’est pourquoi, pour protéger son postulat de départ - une loi "qui signifie la privatisation de l’enseignement supérieur" -, le mouvement est condamné à la surenchère anti-médias qui, d’avance, fournira la seule explication à son échec possible. Ce postulat n’est pas tombé du ciel. Il a été méthodiquement propagé par certains groupes présents en milieu universitaire et dont le point commun est de s’inscrire dans la mouvance de l’ultra-gauche. D’où la polémique sur la "poignée d’agitateurs" qui auraient artificiellement bâti un mouvement, en recourant à son savoir-faire éprouvé. » L’opposition aux médias dominants, prétexte pour cacher la prétendue inconsistance de l’opposition à la « la loi Pécresse » ? Il fallait y penser...
Le 22 novembre, Le Monde, toujours (mais aussi L’Express et Le Nouvel Observateur, tous se basant sur des dépêches d’agence), nous apprend via son site Internet que lors de la coordination nationale à Lille « les journalistes étaient invités à rester dans une salle, rebaptisée par certains jeunes salle de "quarantaine". Après quatre heures d’attente sans pouvoir dialoguer avec des membres de la coordination, plusieurs médias ont décidé de ne pas la couvrir. »
Le 23 novembre, Ouest-France récidive et clôt (provisoirement) le bal. Dans un encart intitulé « Inadmissible » en marge d’un article consacré à la manifestation des étudiants et des lycéens de la veille (et donc tendant à dissocier deux événements intimement liés), au cours de laquelle les bureaux de Ouest-France a été envahie, la rédaction vilipende ces « quelques dizaines d’ étudiants surexcités » et ces « manifestants hasardeux » qui auraient été « en quête d’un "coup" » et qui se faisant « ont mis une désagréable pression sur le personnel d’accueil ». Le journal proteste : « cette dérive porte atteinte à la liberté de la presse. » Dans le même numéro, Ouest-France consacre un article au reportage d’un de ses journalistes dans un amphithéâtre occupé de l’université d’Angers, admettant que sa présence avait été autorisée par un vote à main levée.
Vous avez dit « paranoïa » ?
Informations, désinformations
Sur quoi repose cette mobilisation générale ?
Sur les mêmes « informations », dont Le Monde a proposé une première « synthèse », dans son éditorial et son article du 18 novembre et qui reviennent en boucle. Les journalistes, « mal vus » (Le Télégramme, 12 novembre), auraient été « agressés » (12-13 France 3 Bretagne, lundi 12 novembre 2007) par une « minorité » étudiante. En outre, les membres de la coordination auraient voulu « tout contrôler de façon un brin paranoïaque , parquant les journalistes dans un cercle tracé à la craie. » (Le Figaro, 12 novembre). Le bloqueurs refusant toute interview, les journalistes auraient « eu beaucoup de difficultés à recueillir des témoignages individuels d’étudiants » et seraient vus opposer que « Tout est dans le tract. » (Le Monde, 18 novembre).
Mais sur sujet, comme sur la mobilisation, ne manquent ni petites bévues et ni belles entreprises de désinformation qui nourrrissent la contestation.…
Les étudiants dessinent-ils au sol « un petit périmètre dessiné d’un trait figurant un fil barbelé », (Libération, 12 novembre) ? Le Monde (qui a rectifié depuis) découvre « Un espace de quelques mètres carrés délimité par du fil de fer barbelé » [3]
Le Président de l’université, Marc Gontard croit-il voir « des commandos munis de battes de base-ball et de barres de fer , cachés sous le manteau [qui] font régner la terreur et ont un comportement terroriste » ? Ouest-France (14 novembre), rapporte servilement ses propos. Et aussitôt, Le Télégramme dénonce ces « néosituationnistes , ultraradicaux , partisans des thèses de Guy Debord ». Gontard parle-t-il de « Khmers rouges » ? Ce vocabulaire est repris par l’ensemble de la presse.
Un incendie se déclare-t-il dans un local de l’Université Marc Bloch de Strasbourg ? Les médias locaux l’associent à la tenue, au même moment, d’une assemblée générale (AG) d’étudiants, certains allant jusqu’à épouser les accusations totalement infondées de Valérie Pécresse [4].
Et que dire encore des éloges dont ont bénéficié, dans Les Nouvelles d’Alsace par exemple, les « Etudiants conte le blocage », sans qu’il soit clairement indiqué qu’ils sont une émanation des « Jeunes Populaires », (le mouvement de jeunes de l’UMP, et de l’Uni [5]) ?
Ainsi, on ne compte plus les informations déformées, falsifiées, voire carrément fausses relayées par la presse, qu’il s’agisse de la mobilisation proprement dite ou de la contestation des médias.
Actions et enjeux
Certes, la protestation de certains étudiants contre la présence des représentants des médias dominants sur le campus de Rennes 2 en lutte ne s’est pas manifestée sans heurts ni violence, même si celle-ci est surtout restée verbale. Le plus souvent, ces étudiants, plus ou moins organisés, se sont contentés de gêner le travail des journalistes. A Rennes, notamment, en obstruant leurs objectifs avec un drapeau (noir), en sifflant pendant qu’ils interviewent des gens jusqu’à ce qu’ils arrêtent, en leur criant divers slogans hostiles à la presse dominante ou en débranchant micros et caméras, voire en jetant des œufs ou des fruits pourris sur les journalistes.
Mais l’opposition aux médias dominants a principalement revêtu la forme d’actions symboliques, plus ou moins humoristiques. On ne reviendra pas sur l’épisode des faux barbelés. Des graffitis et des affiches collées dans le Hall B du campus de Rennes 2 témoignent également de cet esprit frondeur. Ainsi cette affiche . « Face à la désinformation, dérision . RDV ce soir Hall B pour un atelier carton -> Montage d’un stand Pol Pot – vend barres de fer et cocktails Molotov à prix libre (sous réserve de validation par le comité de grève) » (souligné dans le texte. Au risque, malgré tout, d’accréditer ce qu’ils tournent en dérision ou de désavouer, malgré eux, des formes d’action illégales, mais qui peuvent être légitimes.
Enfin, dans plusieurs universités, des dispositions ont été prises pour définir de nouveaux rapports aux médias. Le débat sur la question du rapport aux médias est suffisamment important au sein du mouvement pour que des décisions aient été prises au sein des organes de luttes (AG, comités de grève, coordination nationale). À Montpellier 2, les étudiants ont adopté en AG une stratégie selon laquelle les grévistes s’adressant aux médias s’appellent tous « Robert » ou « Martine » selon leur sexe : ceci afin de lutter contre la personnalisation des luttes (Le Monde, 22 novembre) À Rennes 2, une commission médias créée par le comité de grève de Rennes dans le semaine qui a suivi la coordination a proposé que les AG désignent des porte-parole avec mandats impératifs pour parler aux médias. En même temps, elle a permis la création d’un journal mural et d’un journal papier de contre-information destiné à diffuser l’information émanant du mouvement en ville et à servir d’« organe de liaison entre les luttes », ainsi que d’un site d’information sur le mouvement. Enfin, l’AG du 29 novembre a même officiellement décidé de mener des actions de contestation des médias.
Ainsi non seulement la part de violence proprement dite, présente dans la contestation des médias, n’en constitue qu’une faible part, mais, surtout, elle ne vise pas les journalistes en tant qu’individus (même si – et c’est compréhensible – ils peuvent la considérer comme une agression personnelle), mais leur fonction. Des fonctions qu’ils remplissent, parfois sans le vouloir ou s’en rendre vraiment compte, au service de médias hostiles au mouvement social dans son ensemble. Car si les journalistes se retrouvent en porte-à-faux vis-à-vis de certains étudiants, c’est avant tout parce que ceux-ci estiment répondre aux agressions dont ils font sans cesse l’objet dans les médias dominants. Des médias qui, estiment-ils, les insultent à longueur de reportages, d’éditoriaux et d’articles et font de la propagande contre le mouvement, relayant largement le discours du pouvoir et se portant au chevet de la « majorité silencieuse » anti-blocage (Aujourd’hui en France, 10 novembre 2007) ou de « l’opinion [...] majoritairement hostile à la grève » (éditorial du Monde, 18 novembre 2007).
Ce positions et ces actions, même s’il ne sont pas partagés par l’ensemble des grévistes, ont cependant une portée beaucoup plus grande que ne voudraient le faire croire les médias et certains porte-parole médiatiques du mouvement qui s’emploient à minimiser la contestation du rôle des médias dans l’espoir de rester « crédibles » [6].
Malentendus et surdités
La plupart du temps, les journalistes ne comprennent pas ou mal les actions menées contre leur présence sur les lieux de lutte. On peut concevoir qu’ils se sentent agressés dans leur personne, alors qu’ils ne sont, pour une large part, que les rouages d’un système qui les dépasse. On peut comprendre qu’ils invoquent la marge de manœuvre dont ils disposent parfois ou les différences entre les médias : Arte et France 3 ne sont pas M6 ou TF1 [7].
Il reste que le traitement médiatique des mobilisations sociales n’est pas au dessus de toute critique. En effet, il n’est pas seulement approximatif (quand il n’est pas mensonger) dans les articles d’information, superficiel ou anecdotique (quand il n’est pas dépréciatif) dans les reportages audiovisuels : il est surtout marqué par la morgue et le mépris de la plupart des commentaires. Si chaque journaliste pris individuellement ne peut pas être tenu pour responsable des formats imposés, des « biais » constatés et des amabilités des éditorialistes-chroniqueurs-présentateurs, aucun ne peut ignorer la partition que joue l’ensemble de l’orchestre.
De même, le droit d’ingérence dans les délibérations collectives des étudiants ainsi que dans le choix de leurs modalités de représentation et de leurs porte-parole n’est pas la conséquence obligée du droit d’informer. La présence de journalistes dans des assemblées générales (ou des coordinations) et la substitution d’interviews individuelles à l’expression des porte-paroles démocratiquement désignés sont des formes d’intervention et pas seulement (voire pas du tout) des moyens de recherche de l’information.
Or aucun article de la presse dominante consacré à la question des rapports entre médias et mobilisations sociales n’a proposé de véritable retour sur la responsabilité sociale des journalistes. Quand Le Monde consent à l’aborder (le 23 novembre), c’est pour réduire la contestation contre l’ordre médiatique à une critique totalement superficielle de Jean-Pierre Pernault, dont l’auteur de l’article, Raphaëlle Bacqué, prétend qu’elle serait propagée par les « nouvelles bibles des manifestants » que seraient Agoravox et Indymédia. [8]. Bref Le Monde se défausse de sa propre responsabilité et de celle des autres médias en présentant comme un bouc émissaire celui qui lui sert de bouc émissaire.
Timide, très timide ouverture, en revanche, dans Libération du vendredi 16 novembre. Sous le titre « Le blues du reporter, Le Making-Of- les Coulisses de Libé », Paul Quinio fait état du témoignage d’une reporter du Service société qui rapporte les propos peu amènes d’étudiants de l’Université de Saint-Denis et qui « a mal au ventre ou plutôt à son métier » face à « l’océan de méfiance à l’égard des médias […] que notre journaliste vit mal, personnellement ». Un autre reporter, interdit d’AG à la gare du Nord rapporte les propos d’un cheminot qui affirme notamment que « Les médias […] relaient la politique de Sarkozy. » et « nous font tous passer pour des nantis. » Et Paul Quinio de commenter. « Que dire ? Que faire ? Certainement pas se boucher les oreilles. Juste entendre cette part de radicalité et de dénonciation antisystème . Et continuer d’aller dans les AG le doute au ventre, meilleure garantie pour démentir la part de contre-vérité de ces propos. » Une part de contre-vérité ? Donc une part de vérité… Mais laquelle ? Il ne s’agirait pas seulement des effets de la « paranoïa » ou de la « posture radicale » ? Mais alors ? On n’en saura pas plus.
Quant aux réactions individuelles de journalistes, elles manifestent trop souvent un soutien sans recul à la légitimité de leurs interventions, même si les étudiants mobilisés pensent qu’elle contrarie leur mobilisation et leur propre droit d’informer. Leur opposer, comme le font souvent les journalistes, le droit de faire leur travail et les contraintes qui pèsent sur lui, c’est méconnaître que ce travail est aussi une intervention dans la mobilisation et que ces contraintes menacent très souvent d’en déformer le sens. Des reportages qui ne dépassent guère la minute sont illustrés par des micros-trottoirs de quelques secondes qui certes mettent des noms et des visages sur les idées, mais au risque de préférer les visages de « bons clients » aux idées, elles-mêmes réduites à la portion congrue, et d’imposer les choix des journalistes à des étudiants qui cherchent à éviter l’ individualisation des luttes collectives et la personnalisation outrancière de leur mouvement.
Le refus de la présence des journalistes dans les assemblées générales ou sur d’autres lieux de lutte sont interprétée au mieux comme des entraves au « droit de travailler » , au pire comme des tentatives de manipulation.
Or, si l’on consent – ne serait-ce que provisoirement –
à ne pas s’arrêter sur certaines formes d’action, qui sont loin de
faire l’unanimité parmi les grévistes, il faut prendre la mesure des
enjeux de cette contestation.
Elle
oppose deux droits d’informer : le droit d’informer des journalistes et
le droit d’informer des étudiants mobilisés. Qui pourrait prétendre que
le second est moins légitime que le premier, quand on sait à quels
mauvais traitements (dans les deux sens du terme) sont soumises les
mobilisations sociales ?
Elle
oppose deux exigences démocratiques : le droit d’être informé du plus
grand nombre (dont les journalistes sont ou devraient être des
médiateurs) et le droit des étudiants de faire respecter la démocratie
interne à leur mouvement.
Ces conflits sont légitimes et pourraient être féconds… pour peu qu’on les reconnaisse. Les journalistes hostiles au mouvement – ils sont nombreux – préfèrent ne rien entendre. D’autres choisissent trop souvent de se réfugier derrière leur devoir professionnel, quand ce n’est pas leur mission. On attend avec intérêt que les uns et les autres nous ouvrent leurs conférences de rédaction ou exigent que leurs soient ouverts les conseils d’administration des grands groupes. Et puisque leur droit d’informer est si exigeant, on attend avec intérêt qu’ils se mobilisent pour imposer le droit d’informer sur les conditions de travail dans les entreprises, dans lesquelles ils ne peuvent entrer qu’avec le consentement des patrons. Curieusement, dans ce dernier cas, on ne parle pas de « blocus » patronal, de « prise en otage » des salariés ni de « paranoïa » des chefs d’entreprise.
Marie-Anne Boutoleau et Yves Rebours
(Avec les documents et témoignages fournis par Denis, Henri, Mathieu, Pierre, la Section Rennaise de l’Internationale Sardonique, des étudiants de Rennes 2 en lutte et, à leur corps défendant, des journalistes présents sur les campus)
À lire aussi, sur le site d’Acrimed, sur le même sujet : - À propos des mobilisations de l’automne 2007 : « Un sermon du Monde contre les acteurs des mobilisations sociales » – « Journalisme d’insinuation et de révérence contre des étudiants en lutte » – À propos du mouvement dit « anti-CPE » : « "Médias casse-toi" : les étudiants grévistes face aux médias » 1 et 2 – et, plus généralement, « Se servir des médias dominants sans leur être asservis ? » et les articles consacrés aux rapports aux médias. Ainsi que, sur le site du Plan B : (Au sujet du mouvement dit anti-CPE) : « Coups de pieds dans le micro » et les articles sur la mobilisations de 2007 à paraître dans le prochain Plan B (n°11), début décembre.
[1] Ici et par la suite, sauf indication contraire : c’est nous qui soulignons.
[2] A lire sur Rennesinfhonet.
[3] Lire ici même « Un sermon du Monde contre les acteurs des mobilisations sociales », Annexe.
[4] Lire ici même : « Journalisme d’insinuation et de révérence contre des étudiants en lutte.
Les grévistes de Rennes II interdisent-ils l’accès au Hall B où vivent et s’organisent les grévistes ? M6 diffuse dans son émission « 66 Minutes » un reportage à charge qui décrit l’université comme un « camp retranché » dans lequel les journalistes sont interdits d’entrée au point que les reporters du « 66 minutes » se sont sentis obligés de s’introduire dans le Hall B pour le filmer en caméra cachée… le soir de la première évacuation par les CRS[[A voir sur Dailymotion.
[5] Des étudiants de Strasbourg nous ont communiqué les infroamtions relatives aux médias alsaciens.
[6] Ainsi, à l’occasion de la coordination nationale étudiante qui s’est tenue à Lille les 24 et 25 novembre, lors de laquelle les journalistes avaient été enfermés dans une pièce marquée « quarantaine », la porte-parole de l’Unef, citée par Le Monde du 24 novembre, explique : « L’Unef refuse de cautionner cette ambiance très tendue et très violente à la fois vis-à-vis des délégations des étudiants et de la presse » .
[7] Un journaliste d’Arte a contacté les syndicats étudiants de Rennes 2 le 20 novembre, soit après la diffusion du reportage consacré à Rennes 2 sur M6, en se justifiant en ces termes : « je sais la frilosité de certains vis-à-vis des médias... mais ARTE n’est pas M6 ! » A plusieurs reprises également, des journalistes de France 3 (de la rédaction locale notamment) ont souligné leur « différence », indiquant qu’eux aussi faisaient grève et se battaient pour un service public de l’audiovisuel de qualité.
[8] Mais pas Acrimed, coupable sans doute du crime de lèse-Le Monde et autres médias sur cette question.