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L’Etat nous mène une guerre de classe
Tous les secteurs d’activité – production, commerce, services publics, éducation, agriculture… – sont traversés par des luttes qui ne débouchent que sur des défaites ou des miettes présentées comme des victoires.
Les faux reculs de l’Etat, comme sur la réforme des lycées, masquent mal les avancées du MEDEF dans la guerre de classe
qu’il nous mène sans relâche : augmentation du temps de travail, de la
précarité et de la flexibilité, limitation des droits sociaux,
délocalisation des emplois et licenciements dans le privé
qu’accompagnent les suppressions de postes dans la fonction publique…
et, pour tous et toutes, développement d’un arsenal juridique et
policier qui réprime toute contestation afin de nous contraindre à la
résignation.
L’Etat nous balade également en noyant la contestation sous un flot de sujets secondaires :
crédits d’impôt par-ci, allégements par-là, vaccins par millions,
« moralisation » du capitalisme, burka, etc., le tout pour ne pas
parler du reste...
Les syndicats nous mènent en bateau, ne soyons plus matelots…
L’expérience des dernières années nous a montré que le front syndical construit sur une unité de façade, autour de principes vagues
tels que la défense de l’emploi ou du pouvoir d’achat, ne vise qu’à
canaliser les énergies collectives pour éviter qu’elles ne débouchent
sur des conflits sociaux plus larges.
Les camarades de Guadeloupe, en revanche, nous ont montré que pour
gagner, ou du moins pour cesser de perdre, une lutte déterminée, longue
et dépassant les cadres traditionnels des organisations syndicales est
nécessaire.
Seule une grève générale
unifiant les luttes politiques et sociales de toute la population – à
travers des débrayages, des occupations, des blocages, des destructions
ou encore l’appropriation des outils de production – peut créer le
rapport de forces capable de mettre à mal les maîtres du jeu.
Il faut rompre avec le jeu de dupes des négociations entre « partenaires » sociaux :
non seulement le pouvoir n’a pas peur, mais encore il ne nous cède
rien ! Qui prétend le contraire pratique la démagogie, et crée de
l’illusion pour masquer l’impuissance à satisfaire les revendications
et changer la donne.
Alors que le capital nous dépossède constamment de nos droits et de nos
vies, posons collectivement la question de la dépossession des possédants.
A l’abordage !
Ne laissons plus personne négocier à notre place : dans
chaque secteur, retrouvons-nous pour agir, rompons avec les
revendications particulières et isolées ; regroupons-nous à l’échelle
des quartiers, des villes, des régions pour construire des structures interluttes visant à une solidarité concrète et active contre les dirigeants et les exploiteurs.
Prenons nos affaires en main dans l’intérêt commun. Occupons usines,
commerces, universités, rues, pour une lutte longue et déterminée.
Organisons la production et le ravitaillement pour nous permettre de
tenir le temps nécessaire au renversement de l’ordre existant.
Par l’affirmation de nos désirs et de nos besoins, trouvons à nous entendre sur une production socialement utile, et les moyens d’y parvenir.
Nous n’avons à perdre que le peu qu’on nous laisse, ou alors un monde à gagner. Après cette manif, n’attendons pas la prochaine…
Organisation communiste libertaire – Offensive libertaire et sociale