Manifeste pour un mouvement révolutionnaire rebelle.
Si vous n' avez pas l'âme d'un révolutionnaire, ne lisez même pas ceci. Si vous êtes un révolutionnaire d'extrême gauche communiste, et que vos ambitions se limitent à obtenir le pouvoir politique au profit du prolétariat, ne lisez pas ceci. Si vous êtes un révolutionnaire tiède et que vous ne voulez pas changer la société dans son ensemble ni une modification profonde et radicale de notre civilisation toute entière, ne lisez pas ceci.
Si vous lisez toujours ceci, cela signifie que vous appartenez à la frange extrême d'une intelligentsia non sociale, mais intellectuelle, qui ne peut-être qualifiée autrement que de "rebelle". Vous appartenez à une marge très réduite d'individus (3 sur 1000) qui veulent que le monde change et pas seulement qu'il aille mieux.
L'une des dernières paroles d'Aldous Huxghley ("Saint Aldous", comme le nommaient les hippies), l'auteur du Meilleur des Mondes, probablement l'un des plus grands sages du siècle dernier, fut: "je suis gêné de n'avoir à dire à l'humanité, alors que ma mort va survenir dans quelques minutes, que ce simple conseil: essayez d'être un peu plus gentils". Nous garderons en mémoire que la gentillesse est peut-être l'un des pilliers du mouvement rebelle que je veux initier, gentillesse en réaction à une société déshumanisée, où l'autre est systématiquement reconnu et traité comme un étranger indigne du moindre intérêt, et pour qui il ne convient que d'affecter cette politesse de façade qui est le liant de notre société actuelle. Gentillesse, contre politesse indifférente et déshumanisée.
Il va donc de soi que "nous", rebelles, sommes pacifistes et refusons d'obtenir la victoire de nos idéaux par la violence. De fait, les révolutions du passé, initiées dans la violence, que ce soit la révolution française de 1789 ou celle des soviétiques au début du 20° siècle, n'ont jamais rien apporté au genre humain, mais seulement fait passer un pouvoir politique de mains en mains et mis la richesse et le pouvoir à la disposition d'une autre élite.
Sommes-nous une élite? Il est difficile de dire non, car nous ne sommes que 3 pour 1000 à être véritablement des "rebelles" au plus profond de notre âme; cependant, si nous voulons nous constituer comme une élite, nous pêcherons par orgueil d'une part, et nous nous dirigerons vers la constitution d'un bloc hiérarchisé empruntant la voie du pouvoir et du profit. Aussi, nous devons admettre que, philosophiquement, nous sommes une élite, et nous sommes assez objectifs pour le reconnaître sans vantardise car il est bel et bien vrai que nous ne sommes, rebelles, que 3 sur 1000. Mais le phénomène s'achève là; et nous quitterons immédiatement cet état d'âme, car nous ne sommes pas meilleurs que le reste de la société, seulement plus engagés; et ce que nous voulons, c'est justement, ne plus être une élite, mais un peuple. Lorsque notre mouvement prendra de l'ampleur, le mot "élite" n'aura plus de sens.
Jusqu'où va notre engagement?Nous considérons que la société actuelle est, très, imparfaite. Je parle aussi bien du capitalisme, que de la société de consommation, la pensée unique, la civilisation de l'industrie, le règne de l'homme sur la Nature... Imparfaite, d'ailleurs, elle l'a toujours été, d'autres manières: la violence et l'iniquité, la loi du plus fort, régnait largement plus puissament par le passé qu'aujourd'hui. De nos jours, les maux dont le monde souffre ne sont plus les mêmes: je pense que c'est la Nature, je parle de l'écosystème planétaire, qui est devenue la nouvelle victime d'une société perpétuellement imparfaite.
J'engage ici mon opinion personnelle, le rapport de l'homme à la Nature est obscène. Qu'il s'agisse de l'exploitation du monde végétal (déforestation, pollution majeure des terres et des mers, désastres écologiques) ou animal (destruction des habitats d'espèces qui chaque jour, de fait, disparaissent; exploitation du bétail purement et simplement criminelle -mettez-vous à la place d'une poule de batterie et essayez d'imaginer la vie que vous auriez). Aussi, je pense que l'une des priorités morales de notre mouvement se situe à un niveau écologique.
1) NOUS VOULONS METTRE FIN A L'EXPLOITATION DU REGNE ANIMAL ET VEGETAL PAR L'HOMME. NOUS REMETTONS EN CAUSE L'EXISTENCE MÊME DE TOUTE FORME D'INDUSTRIE.Il va de soi que nous sommes, entre autres, écologistes. Mais des écologistes purs et durs: c'est le phénomène industriel lui-même que nous remettons en cause, et nous pensons qu'une civilisation SANS INDUSTRIE est possible, et souhaitable; ou bien, que l'existence de machines nécessaires à notre bien-être ne soit pas une condition de maltraitance de notre planète; en tous les cas, la société industrielle est notre PREMIERE ENNEMIE.
Dans une société saine, celle pour laquelle nous nous battons, la vie sauvage existe et elle est omniprésente. Nous ne la dominons pas, nous en faisons partie. La "ville", temple du ciment et de la voiture, n'existe plus; les voitures n'existent plus, les autoroutes n'existent plus, de toute façon, le pétrole étant une ressource polluante, nous refusons de l'utiliser.
Pas de voiture, et pas de bitume.
Nous, rebelles à 100%, sommes prêts à abandonner le confort moderne, et à vivre sans électricité, et sans eau courante, si nous sommes assez nombreux et bien équipés pour constituer une société parallèle (je reviendrais sur la formation de cette société parallèle).
2) NOUS REJETONS LA SOCIETE DE PROFIT ET DE CONSOMMATION BASEE SUR L'ARGENT.Je rappelle que la gentillesse est l'un des pilliers de notre mouvement. Aussi, et nous ne pouvons certes pas espérer un tel engagement de tous les individus qui vivent sur cette Terre, nous travaillons sans espoir de rémunération. Nous travaillons pour le bien de la communauté, ou pour nous-même; et, ne manquant de rien, nous ne cherchons pas à nous enrichir. Nous mettons en commun tous nos biens, et partageons tout ce que nous avons; bien sûr, s'il est des objets auxquels nous sommes attachés, libre à nous de les garder pour notre bien propre, tant que cela ne lèse la communauté.
L'argent est la base du système social moderne, qui divise entre très riches, classe moyenne et très pauvres. Si l'argent disparaît de cette Terre, tous les maux qu'il a engendré disparaîtront. Inutile d'être un grand spirituel pour reconnaître tous les méfaits dûs à l'existence de ce fluide qui nourrit le capitalisme dans son aspect le plus néfaste.
Supprimer l'argent est notre second but affiché; et c'est un fait établi que tous les rebelles qui s'unissent pour fonder notre mouvement mettent tous leurs biens en commun.
Certes, je mets la barre très haut; mais je n'ignore pas que sur 1000 personnes à qui ce projet sera soumis, seulement 3 s'engageront pleinement.
3) NOUS REFUSONS L'EXISTENCE DE DIFFERENCIATION ENTRE CLASSES SOCIALES, L'EXISTENCE MEME DE DIFFERENTES CLASSES ET CELLE D'UN GOUVERNEMENT, OU D'UN SERVICE D'ORDRE SUPERVISANT LA VIE SOCIALE, AINSI QU'UN SYSTEME DE LOIS REGISSANT NOS VIES.Notre mouvement lui-même ne compte pas de leader, ni de trésorier, ni de représentant officiel. Nous appliquons l'anarchie au sens littéral du terme. Tous les rebelles sont égaux, et ce doublement puisqu'ils mettent en commun leurs biens. Dans ce mouvement que je souhaite créer, toute hiérarchie est bannie.
Nous pensons, d'une part, comme l'a presque scientifiquement démontré Rousseau, que l'homme est naturellement bon et que c'est la société, mauvaise, qui l'avilit. Nous pensons d'autre part, qu'il y a une haute sagesse dans ce simple adage: "là où l'esprit règne, il n'y pas de lois".
Nous PENSONS que l'anarchie est possible; nous nous engageons à bâtir cette société où tous sont égaux de nature et où il n'existe ni chef, ni loi, ni policier; l'établissement d'une société anarchiste et anarchique est notre 3° objectif.
Dans notre relation avec la nature même, l'être humain n'a pas de droit sur les animaux. Si nous devons nous nourrir de viande, (le végétarisme n'est pas une option que j'envisage ni n'exclut) nous ne mangerons que les animaux sauvages que nous chasserons nous-même, bref, nous serons des prédateurs naturels comme les autres prédateurs de l'écosystème. En aucun cas nous n'éleverons des animaux pour les manger, et du peu de bétail que nous éleverons, aucun individu ne sera sacrifié pour sa viande. Les animaux que nous éleverons vivront libres, et sereinement, jusqu'à leur mort, tout comme nous, rebelles, vivrons libres et sereins.
4) NOUS N'AFFICHONS AUCUNE RELIGION PARTICULIERE ET NE SOUSCRIVONS A AUCUNE IDEOLOGIE SPIRITUELLE QUELLE QU'ELLE SOIT. OFFICIELLEMENT, NOUS SOMMES ATHEES. MAIS NOUS ACCEPTONS QUE CERTAINS PRATIQUENT UNE RELIGION S'ILS N'AFFICHENT PAS DE PROSELYTHISME.Rebelle convaincu, je m'oppose à toute forme de religion quelle qu'elle soit. S'il existe un Dieu, ce n'est pas, selon moi, ce vieillard à la barbe blanche vivant sur un nuage qu'on veut bien nous présenter; ce Dieu vit dans la Nature, dans le coeur des êtres vivants, et s'il est vrai qu'Il a conçu l'univers et le reste, je refuse de voir en lui une quelconque entité plus particulièrement proche de l'homme que du reste de l'univers. Je tiens à préciser derechef que je suis, purement et simplement, athée, et que mes convictions spirituelles s'arrêtent à des ignorances que je ne souhaite nullement combler.
Cependant, il est une liberté fondamentale de l'être humain, liée à une fonction cérébrale (erreur de la nature? miracle fortuit? manifestation du divin, aucune importance) qui est la foi. Aussi, bien que je pense que l'absence de religion soit la meilleure des religions, nous ne pouvons priver quiconque du fait de croire si cela est son souhait; croire, et tout ce que cela peut impliquer dans la limite d'une société anarchiste. La foi est un choix personnel, et intime, sur lequel on ne peut gloser.
Par contre, nous rejettons catégoriquement toute forme d'église et de gourou-isme dans notre mouvement rebelle. Celui qui veut être rebelle, mais qui par conviction reste croyant, doit être prêt à se passer, et de prêtre ou de rabbin ou que sais-je, ET de temple. Libre à lui d'élever dans l'intimité de sa demeure une chapelle ou un autel; mais il ne PRATIQUERA PAS de dogme dans la société anarchiste que nous voulons créer. Libre à lui d'aller rencontrer un représentant officiel de sa religion dans l'AUTRE société, celle de laquelle nous nous mettons en marge.
De toute façon, et pour clôre ce chapitre, la foi qu'on peut avoir est une chose intime qui, je le pense, n'a pas à être partagée avec qui que ce soit. Notre 4° objectif est l'établissement d'une société, sinon athée, du moins sans religion apparente.
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Bref aperçu de ce que serait cette société idéale que nous voulons établir:Il est possible que cette société vivent en parallèle de la société moderne actuelle. Ainsi, il existerait sur Terre deux systèmes: le moderne qui existe actuellement, et le nôtre, le système "rebelle". Il est également possible que "notre" système soit universellement adopté; en tous les cas, l'un n'est pas en guerre contre l'autre, et même, les deux peuvent cohabiter dans un profit mutuel.
La société rebelle, telle que je la conçois, n'existera en tant que telle que lorsque nous diposerons d'un territoire suffisamment vaste pour accueillir plusieurs CENTAINES DE MILLIONS de personnes. En dessous, nous ne serions qu'une marge soumise à la folie d'une société industrielle polluante, nous irions droit dans ce mur qui nous attend et porterions tous des masques à gaz d'ici un siècle.
Dans cette société, la propriété privée n'existe pas. Nous partageons tout, nous ne possédons rien en dehors de ce que nous détenons à l'intérieur de nos maisons. Toute propriété, à l'exception de rares effets personnels (bijoux, objets de décoration intérieure, jouets...) est PUBLIQUE. La seule forme de propriété privée qui existera dans cette société se limite à ce que nous VOULONS posséder, et ces choses, nous les garderons dans NOS PROPRES DEMEURES. Libre à chacun d'ouvrir ou non les portes de sa tente, de sa hutte, de son chalet, de son ker-ter, etc... mais c'est cette seule demeure qui lui est propre. Dès le pas de sa porte franchi, tout le reste est communautaire. Il n'y aura évidemment pas de système d'héritage et lorsque quelqu'un mourra, ses biens seront partagés aléatoirement entre ceux qui en auront envie, les enfants et la femme du défunt n'ayant pas plus de droit sur ces biens que les autres.
Cette société sera principalement rurale; dans tous les cas, nous vivrons dans des hameaux et des campements, et non dans des villes; la voiture, le bitume, l'éclairage public, seront bannis, de même que l'eau courante et les égoûts (notez que nous aurons beaucoup moins de déchets, de toute façon, et que d'aucun peut bâtir sa cabane au fond du jardin communautaire). Maintenant, c'est là que le futur peut diverger: personnellement, je ne sais pas si je suis prêt à me passer de confort électrique dans une société idéale (bien que je le sois absolument dans le temps de latence avant l'émergence de notre société), c'est à dire, par exemple, de guitare électrique, d'ordinateur, de frigidaire, de médicaments... Mais si ce confort implique une industrialisation aussi omniprésente que celle dans laquelle nous vivons, nous devrons nous résoudre à abandonner ce confort. Je pense, cela dit, que nous pouvons trouver un compromis et garder quelques usines qui fabriquerons ce que l'artisanat ne peut produire, à condition que le monde ne soit pas couvert d'usine, et que ces usines soit ABSOLUMENT NON POLLUANTES.
Mais une chose est certaine: la société rebelle est principalement rurale; la ville n'existe plus, et la vie sauvage demeure intacte. Même si de très rares usines, pas forcément ces temples de laideur moderne mais au contraire de jolies bâtisses, parsèment deci-delà le paysage, tout notre territoire ne sera que verdure, une vaste forêt non entretenue entrecoupée de nos champs de blé et nos potagers. La nuit venue, il n'y aura pas d'éclairage public autre que des torches de vrai feu; aussi nous pourrons enfin voir les étoiles, et entendre chanter le hibou.
Il n'y aura pas de gouvernement. Nous sommes déja, et le serons encore plus, frères et soeurs humains; nul n'aura d'ascendant sur autrui. Si une décision vient à nous diviser, c'est toujours un vote à main levé qui tranchera. Il n'y aura ni gouvernement, ni juge, ni policier, ni même de citoyenneté (notion moderne de la vie sociale actuelle que j'abhorre). Il n'y aura ni prison, ni hopital psychiatrique; ni même de tribunal, évidemment. A supposer que quelqu'un commette un vol, un viol ou un meurtre, IL NE SERA PAS PUNI car IL N'EXISTERA AUCUNE LEGISLATION: il devra quitter le hameau ou le campement où il a commis son crime, et partir loin, jusqu'à trouver un endroit où il se fera accepter. Et s'il récidive, qu'il récidive, il ne sera JAMAIS PUNI. Je préfère avoir une chance sur 100 de me faire tuer par un serial killer que d'être soumis aux flics et à la loi.
Dans une société de totale liberté, nous devons être prêt à payer le prix de cette liberté: et si ce prix est de ne pas punir les criminels, nous devons l'accepter. De toute façon, je pense que dans une société idéale comme la nôtre, rares seront les crimes commis et rares seront les déviances, car je pense que l'homme, dans un environnement naturel et sain, est bon. Regardez les tribus d'indiens d'Amazonie: ils ne connaissent pas la criminalité.
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Comment faire naître notre mouvement rebelle et le développer?Aujourd'hui, le monde compte 7 milliards d'être humains. Mes statistiques sont exactes et, du moins dans l'état actuel des choses, seulement 3 personnes sur 1000 sont concernées par ce manifeste. Il va de soi qu'il sera traduit dans de nombreuses langues et sera diffusé dans le monde entier; d'ailleurs, il restera anonyme.
3 sur 1000, sur 7 milliards, cela fait 21 millions de personnes. Vous voyez, même en comptant bas, vous ne pouvez douter que nous rebelles sommes nombreux. Et il n'existe aucun obstacle à la rencontre et l'union de ces 21 millions de personnes; le feu est prêt, il ne reste plus qu'à l'allumer.
21 millions de personnes, c'est prêt de la moitié de la France. Et en fait, je suis persuadé que je verrais ce territoire de rebelles, grand comme la moitié de la France, établi de mon vivant. Parce que, puisque vous appartenez à ce faible pourcentage de révolutionnaires 100% convaincus, c'est une certitude que vous mettrez tout en oeuvre pour que le mouvement voit le jour. Je ne doute même pas que, sitôt transmis à quelques personnes, ce texte passera de main en main, et que le mouement gagnera chaque jour de nouveaux membres. Car quoi? Certes j'ai mis la barre haute; mais les problèmes sociaux tels que lutte pour le pouvoir, déviances spirituelles, etc... il n'y en a pas dans ce manifeste. Je ne suis qu'un grain de souffre dans l'allumette qui allume le feu. Et comme le dit une chanson du groupe anglais Stereophonics, il suffit d'un seul arbre pour fabriquer mille allumettes, et il suffit d'une allumette pour brûler mille arbres.
Toute considération sur les feux de forêt mise à part.
Dans les premiers temps, il s'agit d'organiser le mouvement. Si vous êtes un rebelle, vous pouvez contacter la boîte mail des rebelles à cette adresse:
rebel_rebel_rebel@hotmail.fr (oui, je suis français, of course).
Soyez certains que, moi ou un autre, nous vous enverrons systématiquement une réponse.
A l'heure où j'écris ces lignes, il est 02h du matin, et nous sommes le vendredi 1er février 2008. Les premières personnes à qui je vais envoyer ce texte seront les élèves du lycée expérimental de ***, en France, dont je sais que plus d'un est un rebelle politiquement et radicalement engagé. Je ne doute même pas que j'aurais une réponse d'eux; et je rencontrerais donc, de toute façons, les premiers rebelles dans moins de 15 jours.
Et cela ne fait pas le moindre doute, le mouvement rebelle VERRA LE JOUR dans moins de 15 jours. Je n'ai aucun doute sur le profond engagement politique de certains élèves du lycée expérimental de ***.
A coté de ça, je vais envoyer un exemplaire de ce texte à toutes les personnes dont j'ai l'adresse dès demain (ou plutôt, dès aujourd'hui, dans quelques heures). Tant pis si je ne reçois pas la moindre réponse, mais j'en doute.
Chacune de ces personnes est invitée à transmettre ce manifeste autour d'elle, que ce soit par internet ou par impression sur papier; et bien sûr, vous pouvez nous contacter si vous vous sentez vraiment prêt à vous engager.
Je pense que d'ici trois mois environ, ayant déposé des exemplaires de ce manifeste un peu partout (dans les rues, dans des facultés, dans des collèges même), manifeste que d'autres personnes répandront à leur tour, et après avoir beaucoup correspondu via le net, le mouvement rebelle sera riche d'au moins 200 personnes en France. D'ici trois mois. Et encore, en comptant au bas mot; avec Internet ça va très vite.
Attention: le rebelle n'est pas un tiède, il est engagé à 100% et il est prêt à donner toute sa personne pour le développement du mouvement. C'est bien plus qu'un stupide lobby politique. C'est en tentative de changer radicalement notre société. C'est un idéal à atteindre; et comme dit quelqu'un qui ne me connaît pas, "l'utopie ne décrit pas l'irréalisable, mais l'irréalisé". UTOPIE a pris une connotation négative, mais nous sommes 3 sur 1000 à nous battre pour une utopie.
Une fois que ces 200 personnes se seront réunies, il nous faudra donner un premier meeting (pas quelque chose de prosélythe, juste un simple rassemblement entre nous). Nous tiendrons réunion quelque part en pleine nature, dans le sud de la France (Ardèche, Provence ou Pyrennées...). Et nous établirons aussitôt notre premier camp; là où se tiendra la réunion si le lieu s'y prète, ou bien nous trouverons un endroit où 200 personnes peuvent planter leurs tentes et y vivre; bref, sous le couvert des arbres, et prêt d'un point d'eau (des endroits comme ça il doit y en avoir pas mal dans le Sud de la France). La réunion "historique" de notre mouvement aura lieu vers fin juin.
Une fois le premier campement établi, nous nous mettrons aussitîot au travail pour assurer notre
auto-suffisance. Il faudra: vendre nos possessions inutiles (ce qui sera sans doute fait au préalable: ordinateurs, voitures, bijoux de familles...), bâtir un campement solide dans l'attente de l'hiver (en hiver, dans une tente, il fait froid), planter un vaste potager, couper du bois pour l'hiver, acheter du bétail et s'en occuper, trouver du boulot à droite et à gauche, le plus généralement gratuit, dans la région, pour ne pas passer pour de vils squatteurs et éventuellement aider nos finances, etc... Et nous contacterons au plus vite toutes les communautés agraires indépendantes, éco-village et groupuscules divers qu'il y a en France pour les aider à se développer de leur coté, ou qu'eux viennent grossir notre petite... nation ?
Et il est important que nous ACHETIONS des terrains: ce sera bel et bien le territoire officiel des rebelles. Au début, ce ne sera qu'un champ; mais plus plus notre communauté comptera de membres, plus nous aurons de moyens pour, finalement, acheter foncièrement un micro-état en France. N'oubliez pas que nous devrons payer des impôts. Du moins tant que notre micro-état sera trop petit pour être reconnu par l'ONU...
Nous évoluerons également dans une autre direction: avec le peu d'argent que nous aurons, nous mettrons sous presse affiches et tracts, où seront indiquées les différentes adresses de notre mouvement et de ses membres pour être contacté par le public; nous placaderons affiches et distribuerons tracts partout en France. Puis en Europe. Puis dans le monde.
Les photos illustrant le texte sont de la rédaction de l'En Dehors et provienennt du site Wildroots
à 07:16