Soucieux du respect de la dignité et des droits humains, Amnesty International (France) et Survival International (France) s'associent pour dénoncer les exactions commises en Indonésie et appellent à manifester à Paris à l'occasion de la Journée Internationale contre la Torture.
Manifestation le 26 juin à 11h devant l'ambassade d'Indonésie,
47-49 Rue Cortambert
Paris 16ème (Métro La Muette) La Papouasie est le théâtre de conflits depuis 40 ans. Durant cette période, 100 000 membres de tribus ont trouvé la mort. La politique de transmigration permet à l'Indonésie d'installer en Papouasie occidentale ses excédents de population en empêchant les indigènes de jouir de leurs terres ancestrales, dont ils dépendent pour leur survie. En dépit de l’engagement des leaders de la rébellion en faveur d’un dialogue pacifique, la présence militaire s’intensifie et les assassinats se poursuivent.
Le 19 mai dernier, les autorités ont déclaré l'état d'urgence militaire, afin de combattre les mouvements indépendantistes armés dans le district spécial de l'Aceh.
Il en a résulté une augmentation des exécutions extrajudiciaires, des "disparitions", des détentions arbitraires, des actes de torture, des violences sexuelles, des déplacements forcés de populations et des destructions de biens.
L’armée indonésienne et les autorités nationales à Jakarta semblent déterminées à faire échouer les initiatives de paix et à résoudre ces conflits par la violence et le déni des droits humains.
Pour terroriser les minorités ethniques en Papouasie et en Aceh, les militaires indonésiens violent des femmes avec le canon de leur arme, du courant électrique ou des serpents.
Des jeunes gens de 17 et 18 ans ont été tués lors d'un raid des forces de police le 7 décembre 2000. Les responsables de ces meurtres n'ont toujours pas été jugés.
Les prisonniers d'opinion sont jugés dans le cadre de procès inéquitables, torturés et humiliés en prison.
L'Indonésie a ratifié en 1998 la Convention des Nations Unies contre la torture et d'autres traitements ou châtiments cruels, inhumains ou dégradants.
Par conséquent nous demandons aux autorités indonésiennes d'interdire explicitement, par le biais d'une loi, toute forme de torture ou de châtiment cruel, inhumain ou dégradant, d'abolir la peine de mort, d'établir les Tribunaux Permanents des Droits Humains et de respecter et de garantir les droits des peuples indigènes.
Pour plus d'informations contacter :
- Rosa Valentini, Amnesty, 06 83 98 65 56 ou rosa.valentini2@tiscali.fr
- Magali Rubino, Survival, 01 42 41 44 10 ou magali@survivalfrance.org