Lu sur
Bakchich : "Louise-Michel. Comme le trait d’union nous en avertit, il ne s’agit pas de la communarde déportée mais d’un couple de dézingués qu’on dirait en cavale s’ils étaient poursuivis alors que c’est eux qui poursuivent, pour lui faire son affaire, un patron minable et hypocrite qui ayant déménagé à la cloche de bois les machines d’une usine picarde, a été condamné par une sorte de tribunal populaire constitué par les ouvrières trahies et chômeuses. Les deux margeots chargés d’exécuter la sentence règlent d’abord son compte au patron de l’usine, mais comme ce n’était pas le vrai décideur, on en rattrape un autre à Bruxelles à l’enseigne d’un quelconque fond d’investissement, après quoi on remonte à un autre qui faisait les « arbitrages » décisifs, un spéculateur enragé qui sera flingué (avec ses domestiques et son entourage) à Jersey au milieu de son verdoyant et rutilant paradis fiscal et résidentiel. Trois niveaux, trois exécutions, mais, comme il y a toujours un au dessus et un plus loin, le chœur des ouvrières en colère qui fait cercle dans le hall vide de l’ancienne usine annonce à la fin du film que la chasse aux nuisibles continue.
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