Lu sur
Inventin :
"L'austérité
imposée par les gouvernants est combattue en Grande-Bretagne : pendant
l'hiver 2010, les étudiants s'étaient opposés aux mesures du ministre
des finances George Osborne ; mesures qui augmentaient vertigineusement
les frais universitaires. Dès ce moment, le budget de l'Etat pour les
Jeux olympiques était officialisé : 9,3 milliards de livres sterling
(soit actuellement 11, 7 milliards d'euros). C'est en mars 2012 que des
parlementaires britanniques se sont publiquement inquiétés du coût de
cette foire concurrentielle au muscle étatisé : dans un rapport
parlementaire, ils estiment que la facture pour l'État pourrait
finalement être de 13 milliards d'euros, voire même atteindre 24
milliards selon certaines estimations. Rien d'étonnant à cela : les
frais des grandes messes compétitives mondialisées sont systématiquement
minimisés au départ, puis deviennent colossaux par la suite. La dette
des JO d'été de Montréal en 1976, par exemple, n'a été remboursée qu'au
bout de trente ans ; seulement en 2006. « Alors que les autorités
municipales avaient estimé le coût des Jeux à 124 millions de dollars,
la ville de Montréal accumula une dette de 2,8 milliards de dollars,
équivalant à 10 milliards de dollars de 2009, qu'elle mit trente ans à
rembourser » (Andrew Zimbalist, « Cela vaut-il le coût ? », Finance
& développement-magazine trimestriel du FMI, mars 2010, p. 8). De la
bouche même de Jacques Rogge, la dette grecque est en partie déterminée
par la facture des jeux olympiques de 2004 qui a fini par être plus de
cinq fois son estimation initiale.
Comment se fait-il qu'en pleine politique néo-libérale
d'austérité, une telle somme puissent être allouée aux Jeux olympiques ;
au nom de quoi ?
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