Vendredi 9 décembre à 17h30 rassemblement devant l'ambassade de Turquie - 16 av de Lamballe 75016 Paris. L'Internationale des résistants à la guerre (
http://www.wri-irg.org/) qui coordonne la campagne de soutien à Mehmet, a proposé d'organiser, le 9 décembre, la veille de la Journée des droits de l'homme, des actions de protestations devant les ambassades et consulats turcs. L'UPF, section française de l'IRG, s'associe pleinement à cette initiative en organisant un rassemblement ce vendredi 9 décembre. Il est également souhaitable d'envoyer, le même jour vers 15 heures, des mails de protestation à l'ambassade (ambassade@amb-turquie.fr). Aidons Mehmet à faire craquer les instances militaires !
Mehmet Tarhan, ose clamer, haut et fort, depuis plusieurs années, son refus
de porter l'uniforme et d'être encaserné. Il prône la non-violence, il exclut
de se reconnaître dans un État quel qu'il soit, il dénonce les gouvernements
guerriers incapables de respecter les êtres humains. Se déclarer objecteur de
conscience, en Turquie, comme dans beaucoup d'autres pays, c'est se
retrouver à maintes reprises privé de liberté. Aujourd'hui, Mehmet Tarhan purge une
peine de quatre ans de prison. Après trente-quatre jours de grève de la faim
du 30 septembre au 3 novembre 2005, il a obtenu que ses tortionnaires soient
poursuivis.((ceci est en gras)) (br)
Résumé des évènements ((27 octobre 2001)) : au cours d'une conférence de
presse, au siège de la Ligue des droits de l'homme d'Istanbul, Mehmet Tarhan,
déclare publiquement son objection de conscience. Il est alors recherché par les
militaires pour « appel au refus de l'armée ». ((5 septembre 2004)) : il
lit en public un communiqué de presse au nom du groupe antimilitariste
d'Istanbul, à l'occasion de la journée d'action « Un bol de riz pour les objecteurs
de conscience et les insoumis ». ((8 avril 2005)) : Mehmet est arrêté, chez
des amis, à Izmir, lors de l'organisation d'un salon du livre dans le cadre de
ses activités professionnelles. Il est détenu arbitrairement jusqu'au 26 mai,
où une audience de procédure militaire décidait de son maintien en prison
(sans évoquer les divers mauvais traitements qu'il subira, étant homosexuel, et
sur les pressions exercées tant sur sa famille que sur ses proches). ((10
août)) : la condamnation tombe. Quatre ans de prison dont dix-neuf mois de
sûreté à la prison militaire de Sivas. ((4 novembre)) : la cour d'appel casse le
jugement du 10 août et renvoie le jugement au tribunal militaire de Sivas, où
Mehmet devra repasser en procès.
Face à la répression ((25 mai au 21 juin 2005)) : première grève de la faim
quelque temps après son arrestation. Il protestait alors d'une part contre
les maltraitances commises envers lui par d'autres prisonniers, et d'autre part
contre l'administration pénitentiaire, qui avait fait croire qu'il était un
terroriste pour inciter les détenus à la violence. Il avait cessé cette grève
de la faim lorsque les autorités avaient accepté d'entendre sa demande. ((30
septembre)) : un officier subalterne de la prison militaire, accompagné de
trois ou quatre gardes, annonce à Mehmet qu'ils vont lui couper les cheveux.
Ils ont dû s'y mettre à sept ou huit pour le maintenir, et lui couper de force
ses cheveux et sa barbe. Au final, Mehmet Tarhan souffrait de douleurs au
visage, aux deux mains, à son bras gauche et à son pied gauche. Il avait des
bleus aux bras et aux jambes. Il était incapable de tourner la tête à cause de
douleurs cervicales.
Transféré, contre son gré, à l'hôpital militaire où il avait été examiné par
deux soi-disant médecins militaires (qui ont marché en cercle autour de lui
pendant dix minutes), puis renvoyé dans sa geôle. Il entamait alors sa
deuxième grève de la faim. ((3 novembre)) : Mehmet ayant obtenu satisfaction sur
deux de ses trois demandes : des punitions contre ses agresseurs et le même
traitement que les autres prisonniers, arrête sa 2e grève de la faim. Par
contre, il n'a pas réussi à être examiné par des médecins civils.
Actions de soutien : Outre le rassemblement devant l'amassade le 9 décembre
il est souhaitable d'envoyer, le même jour vers 15 heures, des mails de
protestation à l'ambassade (ambassade@amb-turquie.fr).
((Aidons Mehmet à faire craquer les instances militaires !))
Initiatives à poursuivre : Envoyer, le modèle de lettre, disponible auprès
de l'UPF (ou à télécharger sur notre site), au Président turc, via l'ambassade
de Turquie. Adresser un mot de soutien à Mehmet Tarhan, Sivas Military
Prison, 5. piyade Egitim Tugayi, Askjeri Cezaevi, Sivas Turkey. Des messages de
protestations peuvent être également envoyés directement, en Turquie, par fax :
Sivas military Prison, 00 90 346 225 3915 - Chef du bureau, 00 90 312 425
0813 - ministre de la Défense, 00 90 312 417 6386 - bureau du président de la
République, 00 90 312 427 1330 - bureau du Premier ministre, 00 90 312 417
0476.
Union Pacifiste de France, BP 196, 75624 Paris Cedex 13 Tél. : 01 45 86 08 75 (
http://www.unionpacifiste.org/)