L'En Dehors

Je porte un regard  un peu plus perplexe sur ce genre de comportement , en arrivé à ce stade est à mon avis très dangereux. Ces gens ne sont pas des gentils anar "à la Thoreau"  , pour la pluspart ce sont des fous furieux d'extrème droite complètement parano. Alimenté de délires conspirationistes et de prédications apocalyptiques ,  ils représentent tout ce que je déteste. Le replis sur soi , la peur , l'égoisme...

Si j'ai mis ce texte sur l'en dehors , c'est justement pour cette raison. On à eut un petit apperçu de ce que ce genre de comportement peut donner lors des dernières innondations de la Nouvelle Orléan.

Bien que je reste persuadé qu'il faille se préparer à vivre des moments difficiles , ce n'est pas le bon chemin à suivre à mon avis. L'après Babylone peut s'imaginer différemment , vous ne croyez pas ?

La fraternité , le partage , la joie festive , la collectivité ouverte sur le monde....

Soyons prudent ,   regardons dans quoi nous mettons les pieds !

La fraternité , le partage , la joie festive , la collectivité ouverte sur le monde....

il serait intéressant d'avoir plus d'infos sur ces gens, n'oublions pas non plus qu'ici même des imbécilles "savants" accusent tous ceux et celles qui parlent de décroissance d'obscurantisme et finissent même par les traiter comme des gens d'extrême droite en se moquant et disant que les décroissants veulent vivre au temps des cavernes ce qui est totalement faux.

Bonjour,

Je suis survivaliste et je suis à votre service si toutefois vous avez des questions sur ce mouvement (et je ne suis pas d'extrème droite).

Cordialement,

Grosbill

Bonjour Satya,

"alors stp comment vis un survivaliste ici de nos jours???
ça m'intéresse vraiment."

Tout d’abord, je suis honoré par l’intérêt que tu témoignes à l’encontre du survivalisme ;-)

Pour être honnête, je ne pense pas que l’on puisse parler d’une existence survivaliste type. Tout dépend du type de risque pris en compte (pic de pétrole, pandémie, tremblement de terre, crac économique, etc.) et du type de préparation envisagée (selon la situation géographique (campagne - ville, pays riche - tiers monde, etc.) et financière (moyens financiers), les compétences (connaissances et expérience, moyens à disposition, etc.), etc.

Il existe de nombreuses situations possibles et donc un nombre égal de préparations ; à ça tu peux rajouter le facteur humain (caractère du survivaliste, situation familiale et sociale), etc. Je ne peux donc pas te dire comment vit un survivaliste type, mais comment moi (et certains autres) je vis.

En fait, je pense mener une vie assez ordinaire. Pour tout dire je ne vis pas dans l’angoisse du futur, ni à travers ma préparation, ni dans l’obsession de la survie, ni cloîtré dans un bunker ;-) . J’ai une famille, un travail ordinaire, des loisirs, une vie sociale, des projets d’avenir, etc. Bref, je vis sans penser forcément en permanence à tout ça, ni sans vivre uniquement à travers la survie. Par contre, mes grandes décisions concernant l’avenir (choix du lieu de vie, du métier, de mon mode de vie, etc.) et mes achats principaux (investissements en matériel de jardinage, de bricolage, etc.), ainsi que mes sujets d’expérimentation et d’apprentissages (jardinage, autonomie énergétique, cuisine, construction, techniques de survie, etc.) sont principalement choisis en fonction de l’avenir à moyen et surtout long terme (dans une optique survivaliste) tel que je les conçois.

J’ai organisé ma vie de manière à être assez autonome sur l’essentiel et mener une existence « dépouillée » (assez frugale et autonome, malgré quelques concessions : ordi + téléphone, électricité et eau courante (pas de toilettes, ni de tv)). Bref, j’essais de me passer au max du « superflu ».

J’ai choisis de louer une vieille bicoque à la cambrousse (avec un petit atelier), je me chauffe au bois (la cuisine uniquement), pour la nourriture et l’eau je cultive un potager (+ conserves et alcools (cidre et vin avec modération bien sûr)) et un petit verger, j’ai un petit poulailler et j’ai accès à plusieurs sources d’eau potable). Bref, rien de bien extraordinaire.

Mon credo c’est : pour vivre bien (et durablement), vivons simplement (avec l’essentiel et sans trop de superflu (le plus libre possible du circuit économique industriel traditionnel (société de sur consommation)).

Ma préparation trouve sa source dans les grands changements en court : pic de pétrole (raréfaction et augmentation du coût des sources d’énergie), crise économique (crac possible) et alimentaire, changement climatique, épuisement des ressources minérales, etc. Les raisons de se faire du mauvais sang ne manquent pas, malheureusement.

Mon engagement est aussi philosophique (m’autonomiser et ne plus être autant dépendant de la société de consommation, ni aussi « assisté » par l’industrie qu’autrefois) et affectif (retour aux sources : j’ai grandis dans une ferme traditionnelle). 

Voila pour moi ; en ce qui concerne les autres survivalistes, les orientations et les préparations sont multiples. On trouve (et de plus en plus) dans ce mouvement des gens de tout horizon politique (même si les milices d’extrême droite us sont les plus médiatisées), de toute origine sociale et de tout caractère (des beaufs, des écolos, des bons pères de famille, des jeunes, des vieux, des paranos, des érudits, des rambo à la petite semaine, des inquiets, des curieux, des survivalistes de salon, des passionnés, des personnes pragmatiques, des humanistes, etc., etc.). Il n’y a pas de ligne de conduite prédéfinie et le survivalisme se résume, en gros, à anticiper un problème et à tenter de s’y préparer ; le reste (idées, politique, préparations, risques envisagés, etc.), est laissé à la charge de chacun.

Le pic de pétrole et le risque économiques sont parmi les risques les plus partagés et l’autonomisation (et la semi autarcie) les solutions les plus envisagés (stocks de conserves, BOB, indépendance énergétique, alimentaire, etc.) La « retraite » (point de chute) est souvent envisagée par les ruraux.

En espérant t’avoir fournis un début d’éclaircissement ;-)

Cordialement,

Grosbill.