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LES REVANCHARDS
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« JE VEUX TOURNER LA PAGE MAI 68 ! » Tout ce que la France peut comporter de néo pétainistes a pu se retrouver le 29 avril 2007 au meeting parisien du candidat UMP à l’élection présidentielle. La charge contre l’ « esprit de mai 68 » qui a constitué le temps fort de son discours n’était pas sans rappeler les discours des Philippe HENRIOT et autres DEAT et DORIOT quand ils s’en prenaient à l’ « esprit du Front Populaire » qu’ils tenaient pour responsable de la « décadence morale de la France »… On sait ce que ça a donné.

Par une subtilité rhétorique, il arrive à exprimer ce qu’il pense tout en donnant l’impression de dire son contraire ce qui permet de donner des gages aux naïfs qui l’écoutent et de rassurer les profiteurs qu’il sert.

MORALE ET ORDRE MORAL

"Il y a en France un besoin de politique »…"Mais le besoin de politique a pour corollaire le besoin de nation. On la disait condamnée, et la voilà de retour, contre l'inquiétude née de la mondialisation. Je réclame le droit de pouvoir parler de l'identité nationale française sans être traité de nationaliste"

Adepte du libéralisme le plus débridé sur le plan économique, il se défausse sur un soit disant aspect moral, surfant impunément sur les peurs engendrées par cette même mondialisation marchande… génératrice d’inégalité, de destruction de l’environnement, d’exclusion, de guerres, de famines et de misère.

Il oublie de dire que si le politique a besoin de nation,… encore qu’il faille en faire la démonstration, l’économique, lui, n’a pas besoin, aujourd’hui, de nation. La mondialisation des marchés, la circulation des capitaux et de la force de travail dont il est un des plus ardents partisans, la déréglementation généralisée qu’il préconise, avec ses amis du MEDEF, vont exactement à l’encontre de ce qu’il essaye, pour des raisons électorales, de nous faire croire.

« Nous conjurerons le pire en remettant de la morale dans la politique »… « Le mot morale ne me fait pas peur. La morale, après 1968, on ne pouvait plus en parler. Pour la première fois depuis des décennies, elle a été au coeur d'une campagne ».

De tels propos laissent rêveur quand ils sont prononcés par un homme politique, qui a été ministre des finances et ministre de l’intérieur d’un régime éclaboussé par les scandales et la corruption.

Ce monsieur, qui veut apparaître comme un idéologue et un moraliste confond deux choses : morale et ordre moral.

Il y avait en mai 68 de l’éthique, et même de l’esthétique, ce que ne peut pas comprendre le gardien obtus du système marchand, obnubilé qu’il est par les impératifs de rentabilité et de compétitivité.

Quels principes d’éthique a le système marchand quand il trie, exploite et exclu les individus ?

Monsieur Sarkozy a-t-il une éthique, une morale ? Certainement si l’on donne à ces termes le sens de système de normes.

Son éthique est celle du système marchand qu’il défend : la norme étant le profit et lui seul.

Son éthique est fondée sur l’inégalité, la confiscation du pouvoir, le contrôle des moyens de la communication,

Son éthique est fondée sur le fichage, dés la naissance, suivant une conception de la génétique qui a fait « führer » en Allemagne dans les années 30

Son éthique n’a rien à voir avec celle de « mai 68 » qui critiquait radicalement, au nom de principe humanistes, les fondements même du système que défend aujourd’hui ce Monsieur.

La morale dont il parle est en fait un « ordre moral », c'est-à-dire un ordre policé et policier … Ce même ordre défendu par la Sainte Inquisition en se prévalant des valeurs humanistes du Christianisme, ce même ordre dont se prévalait le Maréchal Pétain en se prévalant des valeurs « éternelles » de la terre… de ces ordres qui ont fait le lit et servi tous les totalitarismes.

LE LIQUIDATEUR

Mais il y a encore plus fort dans le délire démagogique : "La contestation de tous les repères éthiques a préparé le terrain des parachutes dorés et des patrons-voyous." Il fallait oser le dire, il a osé et il l’a dit. Que dire de quelqu’un qui est capable d’une telle infamie ?

Et d’en rajouter en expliquant que c’est l’esprit de mai 68 qui est à l’origine « des dérives du capitalisme financier » ( ? ? ?)… Et peut-être aussi du passage en 1986 de la comète de Halley ?...

Et les rafles des enfants devant les écoles, les contrôles aux faciès, la mise au pas de la magistrature, les scandales politico financiers, le chantage auprès des médias, les licenciements massifs, les nouveaux pauvres, les travailleurs pauvres, la liquidation des services publics des retraites, de la protection sociale, les sans logis,… est ce aussi la conséquence de « mai 68 » ?

«Les héritiers de Mai 68 avaient imposé l'idée que tout se valait, qu'il n'y avait donc désormais aucune différence entre le bien et le mal, aucune différence entre le vrai et le faux, entre le beau et le laid. Ils avaient cherché à faire croire que l'élève valait le maître [...], que la victime comptait moins que le délinquant.» «Il n'y avait plus de valeurs, plus de hiérarchie», « Dans cette élection, il s'agit de savoir si l'héritage de Mai 68 doit être perpétué, ou s'il doit être liquidé une bonne fois pour toutes».

Bien sûr que ce Monsieur ne veut pas remettre en question la hiérarchie des valeurs, des privilèges, de ce que le système marchand défini comme le beau et le laid, et rajoutons l’efficace et l’inefficace, la richesse et la pauvreté, l’acceptable et l’inacceptable, la possession et le dénuement, le polluant et le non polluant, l’écologique et le non écologique,…

Son « ordre moral » il en fait un système qu’il verrouille la pensée critique, avec les médias et sa police. Demain, ce sera la « chasse aux sorcières »… le « temps des bûchers » est annoncé.

Pour finir dans l’absurde total, il accuse la Gauche d’être l’ « héritière de mai 68 »… Cette pauvre Gauche qui, à l’époque n’a rien compris à ce qui se passait et n’a toujours rien compris,… et a même fait les frais des évènements de la période.

Faut-il en rajouter dans la démonstration. Le fond est atteint du ridicule, de l’insupportable, de l’infâme.

Soutenu par quelques « débris intellectuels » (faut-il citer des noms ?) qui avaient fait de mai 68 un fond de commerce pour leur promotion personnelle et littéraire, et qui lui mangent aujourd’hui dans la main … ce « guide » de la pensée « moderniste » veut jeter les bases d’une nouvelle morale sociale, qui en fait sent le rance et tourne au vert de gris.

Le « je vais vous protéger » du candidat ressemble à s’y méprendre au « venez à moi avec confiance » du Maréchal. La période est certes différente, mais la démarche est la même.

Quelqu’un qui est capable de telles dérives est capable de tout et, l’Histoire la maintes fois montré,… du pire.

Après avoir cité Jaurès ( ?), Blum ( ?) … (et pourquoi pas Marx, Proudhon, voire Bakounine ?), la seule chose que ce personnage semble avoir de commun avec l’Internationale, qu’il honnie, c’est le vers : « Du passé faisons table rase ! »… et pour cause,… il a intérêt à faire oublier ce qu’il a été et ce qu’il représente.

Toulouse le 1er mai 2007 Patrick MIGNARD


Ecrit par Patrick MIGNARD, à 16:35 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  libertad
04-05-07
à 22:02

Nicolas Sarkozy est le candidat du 3ème âge

Lu sur ContreInfo : Une étude IFOP montre que le candidat de l’UMP n’est majoritaire que chez les électeurs âgés de 65 ans et plus, où il remporte 75% d’intentions de vote. Dans toutes les autres tranches d’âge, c’est Ségolène Royal qui l’emporte.

L’enquête menée par IFOP pour le JDD et M6 sur les intentions de vote au deuxième tour donne gagnant Nicolas Sarkozy, avec 52,5% (-1,5%) contre 47,5 (+1,5) pour Ségolène Royal, avec 9% d’indécis.

Le résultat le plus surprenant de cette étude ne tient pas à ce chiffre, mais au détail de la répartition des votes par tranches d’âges.

En effet Ségolène Royal arrive en tête des intentions de votes dans toutes les classes d’âges situées en dessous de 65 ans.

Si le candidat de l’UMP parvient tout de même en tête c’est qu’il fait un tabac chez les retraités, avec un score atteignant 75% qui lui permet de combler son retard.

Ventilation par classe d’âge du vote Royal
-  18/24 ans 53%
-  25/34 ans 54%
-  35/49 ans 56%
-  50/64 ans 51%
-  65 ans et plus 25%

Voila donc une réalité sociologique inattendue. C’est le vieillissement de la population qui tire le corps électoral français vers la droite.

Loin d’être le candidat du travail et des forces vives comme son discours volontariste semble l’affirmer, Nicolas Sarkozy serait en fait celui de l’inquiètude et des peurs ressenties par une population vieillissante, devant une modernité qui la bouscule et qu’elle refuse.


Sur le net, l’enquête IFOP (pdf)
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