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Les Penans du Sarawak
Lu sur Peuples des forêts primaires : "Leur âme et celle de la forêt sont indéfectiblement liées.La survie de la forêt va de pair avec la leur. Depuis plusieurs dizaines de milliers d’années, ils vivent en autonomie et en pleine harmonie avec leur milieu : la dernière forêt primaire vierge du Sarawak (Bornéo). La forêt leur a donné naissance, ils s’entretiennent aujourd’hui mutuellement. Pour la plupart semi-sédentarisés, environ 260 sur une population de 10 000 sont encore nomades. Vivant de chasse à la sarbacane (sanglier et singe en particulier) et de cueillette (fruits et sagou), ils dépendent directement de la forêt qui leur procure tout ce dont ils ont besoin.Les nomades entretiennent régulièrement avec les tribus sédentaires des liaisons qui leur permettent de troquer plumes et becs d’oiseaux ou résines d’arbres contre du sel, toute sorte d’outils et d’objets usuels. La culture du riz et la pêche, mais aussi la chasse et la cueillette procurent aux populations sédentaires leur subsistance.

Les Penans partagent leur territoire avec vingt autres tribus qu’on nomme les Dajaks. En tout, ils constituent une population de 800 000 âmes, soit la moitié de la population du Sarawak. L’histoire de ces peuples est inscrite à l’écorce de ses arbres et est enracinée dans son sol. Depuis quelques années, ces arbres sont abattus, le territoire rasé ; c’est l’avenir de leur civilisation qui est menacé.

Contournant la loi, les compagnies forestières de connivence avec le gouvernement malaisien mènent une exploitation ravageuse de la forêt : le rythme de l’abattage passant de 4,4 millions de m3 en 1976 à 19 millions en 1992 ! Des arbres géants et millénaires tombent de toute leur hauteur au passage effréné des bulldozers et aux couteaux des scies mécaniques. Au cours des vingt dernières années, la forêt pluviale du Sarawak a perdu plus de 70% de sa surface. Zébrée de routes qui servent au transport des troncs, les collines du Sarawak s’érodent et polluent les eaux, jadis potables, qui perdent leur limpidité virginale pour devenir des masses d’eau croupies où la faune piscicole est décimée. Les conséquences sont des plus abominables : épidémies, famines, menaces des ressources naturelles, etc. Beaucoup, poussés par le besoin ou littéralement chassés, quittent ce qu’il reste de leur forêt et se massent dans les bidonvilles de Miri.


Depuis le milieu des années '80, les Penans protestent pacifiquement.

Quant à eux, le Premier Ministre, Taib Mahmud et le Ministre de l’Environnement James Wong, qui détiennent plusieurs milliers de km2 de forêt, ferment les yeux et continuent de jouer la carte de l’intimidation et de la violence. Des caisses de Coca-Cola ont même été offertes aux Ibans, tribu voisine, contre leur terre, leurs maisons, leur subsistance, leur histoire !

Les Penans et les Dajaks mènent depuis plusieurs années une résistance pacifique contre ces agressions : barrages routiers et barricades. Mais la violence des autorités ne cesse : maisons, champs et lieux de sépulture ont été saccagés. Aujourd’hui, près de 700 indigènes ont été incarcérés (deux semaines pour certains, jusqu’à neuf mois pour d’autres) pour «entrave illégale de l’exploitation forestière ». Certains ont même été condamnés à mort!

Il faut agir aujourd’hui avant que les Penans et les autres tribus indigènes disparaissent avec leur forêt. Un autochtone du Sarawak nous dit : «Notre pays est notre sang, notre souffle, notre vie ». Écoutons-le, aidons-les !

Patrick De Bortoli
Peuples des Forêts Primaires
Ecrit par libertad, à 16:17 dans la rubrique "Ecologie".



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