--> Rencontre débat avec Silvia Pérez-Vitoria autour de son livre paru aux éditions Actes Sud. Samedi 21 avril à 15 heures à la librairie libertaire La Gryffe
On parle de « la fin des paysans » depuis de nombreuses années maintenant. Mais, envers et contre « la rationalité économique » de l’agrobusiness ils sont toujours là.
Les paysans représentent encore plus de la moitié de la population mondiale et c'est maintenant qu'ils s'organisent pour tenir au nord comme au sud.
A l'avant-garde du mouvement altermondialiste, et au sein de leur propre organisation Via Campesina (le mouvement international des petits paysans), ils font entendre leur voix de plus en plus fort.
De quoi parlent-ils ces paysans? « Ils parlent de la nature, de la terre, des arbres, des plantes, de l’eau, des animaux. Ils parlent d’un autre rapport au travail, à la technique, à l’échange".
L'auteure a entrepris une synthèse des changements intervenus dans le monde rural en France et dans certains pays du Tiers-Monde jusqu'à l'actuelle rébellion : propriété de la terre, agriculture industrielle et destruction des terres cultivables, autosuffisance alimentaire et interdépendance commerciale mondialisée, spécialisation des cultures et accroissement des inégalités…
Pour elle, contrairement à des schémas idéologiques qui associent paysannerie avec réaction "les luttes paysannes actuelles se situent à l’avant-garde du mouvement social international qui se développe depuis les années 1990". Et de le démontrer, par exemple, par le rassemblement des trente ans du Larzac, en août 2003, qui a rassemblé 300.000 personnes.
De la même manière le monde paysan est pour elle celui ou la mise en pratique de la décroissance est sans doute la plus facile.
Cependant l’auteure n’oublie pas de pointer les contradictions du monde paysan : paysans du MST (mouvement des sans terre) du Brésil favorables aux cultures d’exportations (soja par exemple) contribuant "à la concurrence acharnée que mène le Brésil pour se placer sur le marché mondial ».
Elle démontre à quel point notre avenir d'hommes dépend des paysans du monde.
Silvia Pérez-Vitoria participe depuis de nombreuses années aux activités de « La Ligne d’Horizon, les amis de François Partant » association qui depuis plus de dix ans alimente les critiques du développement, de l’illusion technicienne et industrielle et milite pour la décroissance.
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