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Lu sur Indymédia Paris : "La fin d'un métier, le début de l'unité anti-capitaliste ! Ils sont passés à l'action en bloquant des écluses du canals du midi. Aujourd'hui, ils ont bloqué l'accès à la Cité. La journée s'annonce chaude. Les flics canardent à tirs tendus, ne tendons pas l'autre joue... Toujours inquiets pour l'avenir de plusieurs dizaines d'entre eux à quelques semaines de la fermeture de la mine d'or les mineurs de Salsigne sont passés à l'action mardi, ils radicalisent la lutte aujourd'hui, le peuple d'Occitanie solidaire. Des arbres ont été sciés en travers du canal du Midi. À Carcassonne des heurts ont eu lieu avec les forces de l'ordre.
Les mineurs de Salsigne (Aude) s'affrontent à Carcassonne aux forces de l'ordre qui canardent tout le monde à tirs tendus. La lutte se poursuit radicalement aujourd'hui, il faut du renfort pour faire front aux flics. Solidarité ouvrière imposée !
CNT 11
Article d'aujourd'hui de la presse bourgeoise : Midi Libre Edition du 23 Juin 2004 Le canal du Midi coupé en deux par les mineurs "Quand un Etat laisse tomber son industrie minière et ses salariés au détriment du tout tourisme, il n'est pas surprenant que la détresse humaine pousse à de tels actes."
Dans ce laconique communiqué, signé des Mineurs en colère, réside l'origine de l'action commise hier matin par les salariés de Salsigne. A quelques jours de la fermeture du site, c'est à un symbole que les mineurs se sont attaqués. Rassemblé à Salsigne à cinq heures du matin, un petit groupe aura en quelques instants permis la paralysie du trafic sur le Canal du Midi, faisant de l'écluse du Fresquel un point de non retour. C'est en abattant quatre platanes, dont un tombé en travers du canal au niveau du pont de Rhodes, à Trèbes, puis en déversant 90 tonnes de remblai dans l'écluse simple du Fresquel, que les mineurs sont parvenus à "couper" le canal en deux.
Et si la mobilisation de six agents des Voies navigables de France (VNF), équipés de tronçonneuses, avait permis en milieu de matinée de rétablir le passage au pont de Rhodes après l'enlèvement du tronc, ce n'est en définitive qu'aujourd'hui que l'écluse du Fresquel devrait retrouver son activité normale. Sollicitée par le chef de subdivision des VNF, Francis Clastres, l'entreprise capenducienne Grima était à l' ?uvre, hier, peu après 16 heures pour une vaste entreprise : après avoir baissé le niveau du bief, c'est au curage de l'écluse que les ouvriers devaient procéder au moyen d'une pelle mécanique à long bras, munie d'une benne.
« Nous avons l'habitude de faire appel à cet engin pour des opérations programmées, expliquait Francis Clastres. Son équipement permet de travailler sans risquer d'abîmer le radier (fond de l'écluse). »
C'est avec l'espoir de voir le trafic reprendre ce matin aux heures habituelles de navigation (9 heures) que le chef de subdivision attendait le début des travaux. Car l'action des Salsigne aura provoqué une large perturbation de la circulation : « Pour des touristes qui ont un programme serré, il s'agit tout simplement d'une journée amputée », jugeait Francis Clastres.
Premier à se frayer un passage en frôlant les branches du platane abattu, le responsable de la société des Croisières Entre Deux-Mers était bien le seul à ne pas se plaindre de la situation : « Aujourd'hui, nous avions une balade Trèbes-Villedubert-Trèbes au programme, expliquait Thierry Camboulive. Le passage de l'écluse du Fresquel n'était donc pas prévu. J'ai juste dû patienter dix minutes devant les platanes avant de passer en douceur. »
L'avis était moins modéré du côté du port de Carcassonne, isolé. La capitaine Sylvie Chmielowiec s'avouait « folle de rage. Les bateaux sont bloqués à quai. Il n'y a aucune arrivée depuis ce matin. C'est dommage de donner une telle image à des étrangers qui paient une fortune pour naviguer ». C'est bien ce préjudice, tout autant que les dégâts, qui ont poussé VNF à porter plainte auprès de la gendarmerie de Trèbes et du commissariat de Carcassonne pour entrave à la navigation et dégradation de biens publics.
Antoine CARRIÉ