Lu sur La vie du Net : "De grandes terres en Amazonie, sans titre de propriété et souvent situées dans des zones d'exploitation forestière illégale, sont mises en vente sur des sites Internet, dénonce Greenpeace.
Lors d'un séminaire intitulé « L'Amazonie et le XXIème siècle », organisé cette semaine par l'Ecole supérieure de guerre à Rio, Paulo Adario, responsable pour l'Amazonie de Greenpeace, a cité l'exemple d'une annonce qui promet « une excellente documentation » pour la vente d'un terrain de 300.000 hectares à Altamira, en bordure du Rio Iriri, dans l'Etat du Para.
Cette région est envahie par des exploitants clandestins d'acajou, a souligné l'écologiste. « Nous sommes allés vérifier et les documents concernaient un terrain de 4.300 hectares », a-t-il dit.
Les prix des terres annoncés sur l'Internet varient de 50 à 60 reais (de 16,6 à 30 dollars) l'hectare. Sur l'un des sites mentionnés par le coordonnateur de Greenpeace, le Timberland (www.resourcesbrazil.com), l'Amazonie est présentée comme une terre « sans ouragans, ni tremblements de terre, inondations, volcans ou terrorisme. »
Il offre une série de terrains et dit aux intéressés qu'ils peuvent, selon «les lois brésiliennes créer une zone particulière de réserve écologique pour préserver la forêt amazonienne». Le site annonce qu'il organisera dans le courant du mois une promenade sur le Rio Tapajos. Au numéro de téléphone figurant sur le site à Rio Bonito (Etat de Rio de Janeiro), seul un répondeur fonctionne, en anglais. Selon Adario, «l'absence de l'Etat est un grand problème en Amazonie. »
Les forces armées, a-t-il ajouté, ont un rôle fondamental de préservation des frontières dans cette région mais l'action de l'Etat est «précaire» car la police fédérale et les organismes de préservation «n'ont pas d'argent» pour exercer un contrôle efficace. (23 juin 2004)
(D’après AFP)