Les Jardins d’Utopies sont gravement menacés.
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Indymédia Grenoble : "Sept ans, c’est le temps que Brad Pitt a passé au Tibet, mais c’est
aussi l’âge des Jardins d’Utopie. Depuis l’occupation de la galerie des
Amphi occasionnée par le mouvement contre le « CPE » en 2006, ce potager
grandit, se dédouble en deux parcelles squattées devant la bibliothèque
de Lettres et derrière les bâtiments administratifs de la fac. A
l’origine, une idée folle : celle de l’autonomie alimentaire, d’une
agriculture vivrière sans pesticides ni engrais chimiques. Épine dans le
pied de l’ancien directeur de l’UPMF A.Spalanzani, les jardins sont
maintes fois menacés de destruction et sauvés par la lutte collective.
En 2008 un campement déterminé protège les cultures. Motif du projet
(finalement avorté) de tout ratiboiser : les germes de l’opération
Campus. Grenoble, devenue une fac à vocation internationale, ne peut
alors plus tolérer le moindre épi de travers pour cause de visites
ministérielles probables. Au fil des ans, les têtes changent, des liens
de solidarités se tissent. On y voit fréquemment des étudiant-e-s comme
de non-étudiant-e-s semer et récolter des graines d’autogestion. Les
débats y sont techniques (que faire avec les limaces...), et souvent
politiques (entre la praxis situationniste et une vision plus
matérialiste). On y passe du bon temps et l’on s’y retrouve volontier
pour grignoter, voire cuisiner les fruits d’un travail sans salaire,
sans ordres et sans bureaucratie. On y trouve parfois des vocations et
souvent des camarades.
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