Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
_ La nécessité de fabriquer des objets de
plus en plus complexes dont la dangerosité va sans cesse croissante est
devenu, depuis déjà quelques décennies déjà, une
caractéristique des
multinationales qui se sont ruées dernièrement dans la production des « nanotechnologies ». Que ces objets infiniment petits qui sont dotés de capacités très
diverses soient disséminés dans la nature et deviennent incontrôlables ne
soucient pas plus que ça un homme d’Etat malgré les expériences douloureuses de
la ‘vache folle’ et autre Tchernobyl. Tout cela ne peut être pour tous ces
technocrates que de fâcheux (et impondérables) accidents de parcours. Ils y voient même l’avenir radieux du système
capitaliste …un peu éprouvé bien sûr par des crises ces temps-ci. Le rôle de
l’Etat aurait été pourtant, selon la stricte idéologie officielle, de prendre
quelque assurance sur l’innocuité, au moins
relative, des nouvelles technologies.
Bien au contraire, ne voulant pas ralentir la course mais la gagner, ils se
gardent bien de construire quelque garde fou que ce soit. En la matière, les
Etats ont pour objectif de faciliter et de garantir auprès des multinationales
la fuite en avant technologique.
_ Le pouvoir
économique de ces producteurs de nanotechnologies devient démentiel :
seules quelques firmes dans le monde (Nestlé, Monsanto, …) seront capables de fabriquer ces
nécro-technologies, dominant ainsi outrancièrement un marché qui s’annonce
juteux. Les intérêts énormes qui sont déjà en jeu laissent augurer une guerre
économique à l’échelle planétaire où les salariés n’ont rien à gagner. Il y a
fort à parier que les recherches continuent à se faire dans les pays industrialisés,
la production étant sous traitée dans les pays émergeants où la main d’œuvre
est moins coûteuses et les législations moins regardantes. Par ailleurs,
l’armée française a beaucoup investi dans Minatec, le pôle grenoblois des
nanotechnologies, bien qu’elle s’en soit défendue pendant un certain temps.
Alors pourquoi pas, une guerre tout court ? (Il faut noter que des essais d’utilisation
des nanotechnologies ont été effectués pendant la guerre qu’Israël mena à Gaza.
Avec une belle efficacité : ont
été observées des blessures telles que les médecins n’en avaient jamais vu de pareilles et devant lesquelles
ils restaient démunis.) Après nous avoir servi les OGM et la vache folle on reprendra
bien un petit coup de nanotechnologies, histoire de changer le monde qui serait
bien terne sans les multiples innovations qui le défigurent à un rythme
accéléré. Il faut bien ça pour assurer l’avenir du système.
_ Les
technologies convergentes (NBIC pour les intimes, N = nanotechnologies,…)
contribueront graduellement mais rapidement à un monde sous contrôle
permanent. Peu à peu les libertés individuelles et collectives s’amenuisent
au profit de la sacro-sainte sécurité. Il faudra vaincre …la nature (encore et
toujours), les terroristes (plus que jamais), canaliser les déviants et les
malades mentaux (qui ne respectent vraiment rien), etc… tout ce qui éloigne les
braves gens (…qui se lèvent de
bonne heure !) de l’activité
qui détermine leur existence : la production et la consommation des
marchandises.
_ Les débats prévus par l’Etat sont une caricature
du débat que tout être sensé serait à même d’exiger en pareilles
circonstances. Ils sont supposés indépendants mais, prudemment, on ne dit pas
de quoi …ni de qui. En tous cas plusieurs ministères sont les commanditaires de
l’affaire et celui de l’écologie paie la note : qui ne voit là une
garantie d’objectivité ne peut être qu’une mauvaise langue, n’est ce pas ?
Organisées soi disant par les têtes
pensantes de l’Etat, le techno-gratin a préféré s’adjoindre une de ces officines
privées dont le but proclamé est de rallier les opinions publiques qui
s’égareraient dans la contestation (des entreprises de ce type naissent
aujourd’hui comme les champignons après la pluie, à croire que dans ce créneau
il y a maintenant du boulot !). Le fameux syndrome des OGM dont ‘personne’
ne veut en Europe taraude l’Etat qui voudrait prévenir maintenant pour ne pas
être confronté à une situation de refus similaire. L’officine qui opère ici est
une vieille connaissance pour les enseignants : « I & E
consultants » (voir leur présentation), la même qui fut embauchée par les
technocrates du ministère de l’éducation nationale qui leur a sous-traité la
sale besogne de flicage. Doux euphémisme, ça s’appelait : ‘la veille de
l’opinion’.
_ La composition même de
la commission organisatrice de ces conférences montre bien combien la partie
est biaisée : elle est affichée comme indépendante et tout de même
composée de technocrates fiers de l’être ( ex PDG de grosses boites,
scientifiques à la botte, …) bref une garantie de transparence et de
discussions objectives’ évidemment. Le passé a montré que ce genre de causerie
a abouti à des conclusions dont on n’a jamais tenu compte (voir le débat sur
les déchets nucléaires qui avait dénoncé lourdement l’enfouissement des
déchets, c’est pourtant chose faite aujourd’hui !) les jeux sont faits,
ces débats n’existent que comme exutoire afin que les opposants les plus naïfs
puissent se dire qu’ils auront perdu, certes, mais qu’ils ont …quand même fait
quelque chose.
Quant aux autres ils apprendront que …"Faire participer, c'est
faire accepter." le techno-gratin le sait et agit en conséquence. Les
Verts et toute la ‘piétaille associative de bonne volonté’ enchanteront les
organisateurs en se ruant dans les débats (comme dans le grand-guignolesque
Grenelle de l’environnement.) Les aspirants gestionnaires sont en attente d’un
strapontin, d’une commission pour se faire reconnaître comme interlocuteurs
valables avec tous les avantages que ça comporte. Gageons que le pouvoir saura
un jour remercier ses ‘opposants fidèles’ d’avoir si bien joué le jeu.
La question n’est pas de ‘faire quelque chose’ en
participant servilement aux mascarades organisées pour pérenniser le système.
On est dans une manipulation dont l’Etat moderne a la recette et dont il use
abondamment en cette période charnière. Il est urgent de mettre tout ça au
grand jour, de refuser d’être bernés une fois de plus et de favoriser un
mouvement qui ne manquera pas de cristalliser toute l’animosité qu’on peut
avoir contre le système qui ne nous promet plus rien que d’adhérer à ses
fantasmes. N’oublions pas que les débats auront lieu pendant que les
multinationales seront en train de fabriquer leurs technologies mortifères (les
débats ne sont que des consultations ; ils existent pour ‘écouter’ et
‘rendre compte’, c’est tout !) - ce qui signifie bien qu’ils doivent
‘accompagner’ des décisions déjà prises au sommet. Du reste, y a t-il des gens
assez naïfs pour croire un seul instant que les multinationales attendent
patiemment le feu vert des citoyens pour continuer leurs recherches et
leurs productions ?
On
pourra apprécier à la façon dont ces gens organisent des débats à grande
échelle, l’estime qu’ils portent au peuple qu’ils appellent à y débattre. Ils
produisent leurs nanotechnologies dont ils clament bien sûr l’innocuité vis à
vis des libertés individuelles et collectives ;technologies (pour reprendre l’expression des contestataires strasbourgeois
qui sont intervenus dans le premier débat le 15 octobre) qu’ils nous proposent
aujourd’hui sont, dans la manipulation, à la hauteur des horreurs qu’ils
projettent de mettre en œuvre demain avec leurs fichues technologies… et ce
n’est pas peu dire !