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Les actions directes dites non-violentes
Lu sur anarchisme et non violence : "[Beaucoup d’actions dites non-violentes ne visent que les « abus » du capitalisme, et s’opposent au message des anarchistes, même non-violents, qui vise le capitalisme comme violent dans son principe.]

Parmi les actions collectives qui ne passent pas par le bulletin de vote, certaines sont dites non-violentes [1]. Les médias leur associent des connotations héroïques (photos de manifestants qui se sont enchaînés) et, depuis quelques années, des connotations carnavalesques (une manifestante écolo déguisée en tortue de mer). Au-delà des clichés, ces actions ont en commun une stratégie : pour rendre possible un dialogue, s’abstenir de violences même sur les policiers ou les soldats et étaler le conflit au grand jour (appel aux médias, grèves de la faim, marches, défilés, sit-in, débats publics, humour, dérision...) ; pour exercer une contrainte économique et politique, refuser de coopérer (grèves de la production et des services, boycotts, refus d’impôts, refus des obligations militaires, obstructions, interpositions...) et construire des réseaux autogérés, indépendants des institutions en place. Bien entendu, cette stratégie implique préparation à plus ou moins longue échéance, pour bénéficier du nombre et d’un large soutien, réflexion commune, évaluation des risques, décisions au consensus, stages d’information et d’entraînement, autonomie des groupes, etc.

Au cours du 20e siècle, si des anarchistes ont participé à de telles actions, elles ont surtout été pratiquées, en général avec succès, par des individus, voire des populations, dont la religion ou une conception métaphysique de la fin non-violente (l’Humain...) n’implique pas de contester toutes les hiérarchies de domination : il leur suffit de lutter contre les « abus » du système social existant. Ainsi, lors de la première grande kermesse anti-mondialiste (blocage de l’OMC, Seattle, novembre 1999), le Direct Action Network a posé que les manifestants s’abstiendraient de détruire les biens privés. Certains de ses membres ont dénoncé des « casseurs » à la police, mais aussi effacé des graffitis anarchistes, et tous les mouvements religieux, politiques, syndicaux, pacifistes, écologistes, y compris ceux qui se réclament de la non-violence, se sont joints aux autorités et aux milieux d’affaires pour condamner, à propos des destructions touchant Nike, McDonald’s, Starbucks, etc., « la violence exercée contre la propriété », alors qu’au sens propre, il n’y a pas de violence sur des objets. C’était brouiller le message des anarchistes – leur appel à déborder le réformisme, à lutter contre le capitalisme lui-même et contre toute domination – en les discréditant (« anarchie = violence », comme depuis plus d’un siècle dans les dictionnaires : « anarchie = désordre »). Cet amalgame a été facilité, il est vrai, par leur participation à des combats de rue, exploités contre eux par les médias. En même temps, suggérer que la non-violence respecte le droit de propriété des multinationales, c’était récupérer la non-violence et répandre de cette idée neuve, donc dangereuse, une définition dont les anars sont les premières victimes. Même scénario à Davos, Nice, Québec, Göteborg.

La stratégie non-violente vaut ce que vaut la fin poursuivie et n’appartient à personne. Pour certains anarchistes, quand on veut dépasser le stade des démonstrations symboliques, à quelque échelle que ce soit, mais d’abord à l’échelle locale, où les dominés peuvent se former à la lutte autonome, l’affrontement non-violent est peut-être plus efficace que le combat de rue.

François SÉBASTIANOFF

À lire : Xavier Bekaert, Anarchisme, violence, non-violence, édition du Monde libertaire et d’Alternative libertaire, 2000 ; Réfractions n°5, printemps 2000, « Violence, contre-violence, non-violence anarchistes » ; Alternatives Non Violentes, n° 117, hiver 2000-2001, « Anarchisme, non-violence, quelle synergie ? ».

[1] Le présent texte a été publié dans Réfractions n° 7, automne-hiver 2001.
Ecrit par libertad, à 23:01 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  satya
24-05-09
à 00:16

article intéressant, bien peu de personnes en discutent vraiment et je trouve que ça manque grandement.
je pense que la non-violence actuelle pratiquée en france et en europe est une forme douce et angélique qui déforme ce que la non violence devrait être dans l'action et dans les comportements.
une sorte de mode marchande qui est entrée dans le spectacle moderne et qui en effet est devenue une forme de conformisme propret totalement soumis aux pouvoirs et qui ont bien deux trains de retard  aujourd'hui y compris dans leur volonté d'attirer les médias sans prendre en considération aucune que ceux ci sont des entreprises privées mais n'ont aucune véritable liberté, leur rôle n'étant que de promouvoir les pouvoirs en place, qu'ils soient politiques, économiques ou financiers !!
la triangulaire n'a plus aucune valeur actuellement, et le fait qu'on les voit comme ceux qui tournent en rond à paris être totalemet incapables de solidarité avec d'autres formes d'actions en dit long sur leurs buts et leurs combats: une chose est certaine, ils ne dérangent surtout personne et c'est ainsi que le bruit des chaussons est plus assourdissants que le bruit des bottes dans ce qu'il permet d'instaurer un néo fascisme dictatorial aujourd'hui y compris en france.
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