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LEEDS - LYON, pratiques libertaires
--> Rencontre entre les militant(e)s de Chumbawamba et les militant(e)s lyonnais(es)
Lu sur La Gryffe : "Chumbawamba est, après Crass, Poison Girls ou Conflict l’un des groupes majeurs de l’anarcho-punk anglais. Issus de Leeds, suivant la voie du punk politique de Gang of Four ou des Mekons, Chumbawamba apparaît pour la 1ère fois en 82 sur la compilation Crass Records " Bullshit Detectors 2 ". Ils fondent leur propre label " Agit Prop " avant de signer chez l’indépendant " One Little Indian " (qui sortira Björk) issu du groupe Flux of Pink Indians. Fonctionnant en collectif mixte, le groupe multiplie les concerts de soutien, pour les mineurs en grève, les squatts, la lutte anti-fasciste, contre l’homophobie et tourne notamment avec The Ex ou Credit For the Nation. Sa discographie est prolifique et le style du groupe s’écarte assez vite des standards hardcore ou bruitistes de la scène militante de l’époque pour s’orienter vers une pop énergique et dansante aux vocaux soigneusement travaillés.


Après le succès très large de l’album " Anarchy " (94), le groupe est reconnu au-delà de la sphère punk et militante et décide en 97 de signer chez EMI, major vilipendée pour son imbrication dans un groupe militaro-industriel.
La réaction du milieu anarcho-punk est alors brutale et virulente : le groupe est rejeté massivement. Chumbawamba poursuit malgré tout les interventions politiques dans son registre habituel. En 98 le titre Tubthumping est n°1 un peu partout, notamment aux USA.
Revenu depuis sur des productions indépendantes, le collectif reste porteur d’un témoignage important sur la vie du mouvement libertaire anglais et sur les luttes qui se perpétuent et se développent outre-manche.

De passage à Lyon le groupe a souhaité rencontrer les libertaires lyonnais pour échanger sur les pratiques militantes des deux côtés de la Manche.

Vu de Lyon, la classe ouvrière anglaise et les mouvements révolutionnaires semblent laminés par les politiques libérales initiées pat Thatcher et poursuivies par Blair.
Qu’en est-il réellement ? Les résurgences xénophobes et néo-fascistes (British Party) peuvent -t-elles se comparer à la présence du Front National en France ? La lutte contre la guerre en Irak a t-elle initiée une nouvelle résistance aux logiques impérialistes du capitalisme version mondialisation libérale ?

Rencontre organisée par La Gryffe et l’Atelier, le mardi 22 février de 17h à 19h à l’Atelier, 91 rue Montesquieu, 69007 Lyon.

La rencontre s’articulera autour de ces thèmes mais permettra bien évidemment de revenir sur le parcours controversé du groupe dans l’univers de la musique, des squatts de Leeds jusqu’aux stades US !!
A 21h, concert au Ninkasi-KAO à Gerland autour de leur album "English Rebel Songs" chants de révoltes et de lutte du 14 ème siècle à nos jours.

Ecrit par libertad, à 23:44 dans la rubrique "Culture".

Commentaires :

  Oxixa
22-02-05
à 00:09

Punk...

Un groupe qui se dit punk et signant sur un major dans ce genre est autant punk que moi boulanger. Les idéos altermondialistes, fondement de la culture punk (anarcho punk) ne sont plus tellement en vigueur dans ce cas...
Répondre à ce commentaire

  ibubolo
22-02-05
à 15:45

Re: Punk...

les idées altermondialistes ??

t'es aussi punk que moi membre d'attac...

Répondre à ce commentaire

  Oxixa
22-02-05
à 16:12

Re: Re: Punk...

Je me suis mal exprimé.

1- Je me revendique pas punk

2- L'altermondialisme n'a rien à faire ici

3- L'idée de liberté de l'anarchopunk, d'indépendance, qui c'est traduit dans les années 80-90 par un gros mouvement alternatif (ce qui n'a plus de sens aujourd'hui), est contraire à l'anticapitalisme (je pense pas me tromper sur le fait que l'anarchopunk est antica) de l'anarchopunk. Signer sur un major revient à se résigner à perdre cette indépendance, à devenir un objet de consommation.

Mais si je me trompe, je suis près à t'écouter...

Répondre à ce commentaire

  Anonyme
22-02-05
à 22:41

Re: Re: Re: Punk...

T'as tout compris.

Ce que tout le monde a bien compris dans l'article.

Signer sur une major pose problème.

Rester sur des labels indés pose question.

Y'a (peut-être) des moments dans l'existence d'un individu où on a besoin de répondre à des questions, et d'autres où on a besoin de se poser des problèmes.

Mais d'abord tu dois (peut-être) passer par l'étape où se pose la question de comment tu peux employer altermondialisme et ensuite corriger par anticapitalisme alors qu'ils sont absolument l'antithèse l'un de l'autre.

Si si, y'a un rapport ! Chacun est responsable des concessions qu'il fait, là où il en est. Et l'important dans la phrase, c'est pas la concession, c'est la responsabilité.

Se sauvegarder est important, c'est pourquoi se perdre l'est aussi parfois.

A condition d'en être seul responsable.

L'Unique, de passage.

Répondre à ce commentaire

  rakshasa
23-02-05
à 15:24

Re: Re: Re: Re: Punk...

Signer chez un major, être salarié, travailler dans la fonction publique, être étudiant... quelle différence ça fait? Il y a toujours une soumission, des concessions, des contradictions... Difficile hein, d'être les Monsieur et Madame Propre de l'anarchie quand on ne vit pas dans une société libertaire.
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
23-02-05
à 19:18

Re: Re: Re: Re: Re: Punk...

Eh ouais...

L'Unique, fonctionnaire d'état.

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