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L'En Dehors


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Le syndicat qui en a
Lu sur CQFD : "Trop fort ! « J’ai cru que c’était une manif : une trentaine de mecs remontaient la rue, le visage masqué, des bâtons à la main et un brassard orange autour du bras », raconte un témoin à CQFD. « D’un coup, ils ont foncé sur la Bourse du travail,il y a eu de la fumée. J’ai vu un de ces types parler avec un civil qui était là à observer la scène. J’ai demandé à ce dernier :“Qu’est-ce qui se passe ? Vous êtes de la police ?”. “Dégage !”, qu’il m’a dit pendant qu’on entendait du bruit et des cris venant de l’intérieur. Au bout de vingt minutes,les flics sont arrivés. Et là j’ai vu que le mec qui m’avait jeté portait à présent un brassard marqué “Police”. » Voilà donc les fiers-à-bras du SO de la CGT qui, acoquinés aux flics, expulsent manu militari les sans-pap qui occupaient la Bourse du travail, rue Charlot à Paris, depuis le 2 mai 2008. « Cette occupation portait préjudice au mouvement syndical, et en particulier à la CGT, se justifie le commando biscoto. Parce qu’au fil des jours,elle était devenue un squat [1]. » Tout s’éclaire. Si les journées d’action à répétition, épuisantes, du 29 janvier, 19 mars, 1ermai, 26 mai et 13 juin n’ont abouti à rien – et ont même vu le nombre de participants décliner –, c’est de la faute à ces sans-papiers qui paralysaient « l’activité des syndicats par la spoliation de la majeure partie de leurs locaux [2]… ». Bon sang, mais c’est bien sûr ! Si le père Thibault et ses collègues sont dernièrement allés boire des coups avec Sarko plus souvent qu’à leur tour, c’est parce qu’ils n’avaient plus de chez-eux. Ce n’est pas plus compliqué. Et pour les médisants qui insinuent que la CGT n’est pas un syndicat de combat, preuve est faite du contraire : il y a de beaux restes chez ses bastonneurs patentés. Que le SO de la CGT n’ait pas été aussi vigoureux pour s’opposer aux fermetures de boîtes, aux licenciements massifs, et en soutien aux occupations d’usines, c’est juste parce qu’ils n’étaient pas tout à fait au point techniquement et avaient un petit peu perdu la main dans cette époque de « paix sociale » : s’entraîner sur des sans-pap, femmes et enfants compris,devraient endurcir à nouveau leur couenne prolétarienne.

Parce que, quand même, faut la comprendre, la CGT. C’est vrai qu’elle manque dramatiquement de locaux où se réunir pour affiner hautes stratégies et basses manœuvres. Le siège central de Montreuil, posé sur quatre hectares et levé sur cinq étages, à la frontière de Paris, est trop glacial pour souffler sur les braises de la sociale. Et la grande Bourse du travail, ce bâtiment historique de la rue du Château-d’Eau, c’est quasi ringard, avec son style XIXe, pour un syndicat résolument ancré dans la modernité. Quant à se rabattre sur un local parmi la quarantaine dont disposent les diverses branches de la Confédération sur Paris, ça fait désordre. Et à propos de désordre : si les pontes n’ont pas prévu de réagir sur cette affaire « puisque, selon les statuts, chaque union est responsable de ses actions [3] », nombreux ont été les prolos encartés à protester contre cette « opération de miliciens », tels ceux de Saint-Gobain, à Gennevilliers. Certains allant même jusqu’à déchirer, de honte, leur carte. Ce sont ceux-là, ceux qui disent crânement « Je reste debout même si tu me frappes », comme chantait Michaël [4], que le bouledogue rouge continuera à rencontrer et à soutenir, avec ses modestes moyens.

Article paru dans CQFD n°69, juillet/août 2009, actuellement en kiosque.

[1] Communiqué de l’UL-CGT Paris du 24 juin 2009.

[2] Ibid.

[3] Selon Médiapart, un des stratèges de ce raid peu ragoûtant affirme : « Si l’Union Départementale assume l’opération qu’elle a planifiée de A à Z, la confédération a évidemment été avisée en amont. Nous le leur avons dit quelques jours avant,mais sans donner de détails ni de date… »

[4] In la chanson « Bad ».
Ecrit par libertad, à 19:39 dans la rubrique "Actualité".



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