Lu sur
Politis : Dans la nuit du 8 au 9 juillet, l’un des bâtiments de réacteurs de la
centrale nucléaire de
Dampierre en Burly, dans le
Loiret, aurait été victime
d’un dégagement de vapeur ou de gaz radioactifs au cours des travaux de maintenance qui se poursuivent depuis plusieurs semaines ; des travaux qui concernent les réacteurs 4 et 1, ce dernier venant tout juste d’être remis en route. Une maintenance essentiellement assurée par des intérimaires. Un choix d’EDF dont la contestation, ainsi que des questions de salaire, a alimenté une longue grève
d’une partie du personnel qui dure depuis le mois d’avril. Ce qui contraint la direction de la
centrale à « requérir » les techniciens, technique qui a entraîné un affaiblissement du mouvement mais sans parvenir à empêcher les travaux de maintenance de prendre tellement de retard que les deux réacteurs à l’arrêt ne pourront pas être remis en route comme prévu au cours de l’été. D’autant plus, à en croire les annonces passées dans les agences d’intérim de la région, tendent à prouver que la
centrale cherche désespérément des ouvriers et des techniciens jouissant
d’une «
habilitation nucléaire ».
Malgré les démentis de la direction, l’incident
survenu au coeur de la nuit et dont le bruit a été perçu pendant prés
de 40 minutes par de nombreux habitants réveillés en sursaut, parait
avéré et les effluents gazeux relâchés paraissent bien avoir été
radioactifs, même si leur teneur, assure un syndicaliste, n’a pas
atteint un niveau élevé. Une affirmation qui, faute de vérifications
possibles, ne peut pas être considérée comme suffisante pour écarter un
grave incident. Incident que la direction de Dampierre
masque en racontant une invraisemblable opération d’essais de soupapes
en pleine nuit. L’Autorité de Sûreté Nucléaire ne parait pas avoir été
informée alors qu’il ne s’agit pas du premier incident dans cette centrale.