L'En Dehors

lu sur auvergne-indymedia : " Hier matin à 7h la police s'est introduite dans Ungdomshuset, ce lieu de vie de la culture alternative copenoise. La maison a été vidé de ses occupant-e-s. Des actions ont eu lieu tout au long de la journée pour protester.

expulsion et brès histoire de Ungdomshuset

A 7h jeudi 1 mars les habitants de Nørrebro, un quartier de Copenhague, ont été réveillé par les hélicoptères de l'armée volant au dessus de leut tête. L'expulsion de Ungdomshuset -litéralement "la maison de la jeunesse"- a débuté aux aurores, des policiers débarquant sur le toit de la maisons, et entrant à l'intérieur par un container porté par une grue... Ce squat, une immense maison au coeur de Copenhague, avait été donné par le gouvernement au mouvement squatteur au tout début des années 1980. Depuis ce temps, elle accueillait une bonne partie de la scène alternative, pour des concerts, réunions, info, etc. Mais le gouvernement est revenu sur sa décision et a vendu la maison en 2001, à une secte chrétienne, Faderhuset. Depuis lors, un bras de fer s'est engagé entre la secte qui veut "vider copenhague des elements diaboliques" et les activistes de Ungdomshuset. Après maints procès, batailles, manifestations et diverses émeutes (le 14 décembre 2006, les plus récentes manifestations-émeutes ont eu lieu pour protester contre la vente de la maison), la secte a finalement gagné. L'expulsion était attendue depuis longtemps et les activistes étaient bien préparés... Jeudi 1 mars a été une journée mouvementée. A sept heure, donc, la police s'est introduite dans la maison. 35 personnes habitant momentanément dans la maison ont été arrétées, dont 18 étrangers venu soutenir ce lieu de vie en ces temps incertains. Les alentours de la maison ont été "dégagé" et elle est maintenant gardée par la police (qui a installé des toilettes mobiles (!). Vont-ils rester là juste qu'à la démolition probable de la maison...?) Puis tout au long de la journée se sont déroulées des manifestations, "reclaim the streets", diverses actions dans toute la ville, blocages, barricades en feu... Des actions de solidarités ont eu lieu notamment à Christiania, "la ville libre", qui est un village-squat sur un ancien terrain militaire et qui regroupe environ 1000 habitant-e-s, en plein de centre de Copenhague. Copenhague a donc été le théâtre de batailles de rue tout au long de cette journée. Les activistes avec leurs pavés, poubelles, vélos et divers matériaux, la police avec son gaz lacrymogène... Environ 160 presonnes auraient été arrétées.

Hier soir une autre maison a été prise par les activistes. Elle aurait tenue toute la nuit, mais son avenir semble difficile étant donné le nombre de policiers déployés dans la ville. D'autres actions sont prévues dans la journée, dans la semaine et dans les semaines à venir. Des actions de solidarités s'organisent dans d'autres villes du Danemark, mais aussi ailleurs, à Berlin, en Russie....

"Tant qu'il n'y a pas d'Ungdomshuset, il y a une bataille à livrer pour une ungdomshuset"...