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L'En Dehors


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Le silence des pantoufles.

Lu sur Espace noir : "Ils sont là, mais personne ne les voit. Personne ne les entend. Invisibles, inaudibles, et muets. Elle avait peut-être raison la Marine, elle représente bien la France des invisibles. Mais ses invisibles à elle, ils ne sont pas de ceux qu’on tait parce qu’ils seraient une menace pour l’ordre établi, ils sont de ceux qui se cachent.

 

 Et s’ils se cachent, c’est qu’ils pètent de trouille. Trouille qu’on attente à leur petit confort merdique. Trouille qu’on touche à leur maison, à leur chien, à leur fric. Trouille d’avoir des idées. Tellement morts de trouille, ils sont, qu’ils n’arrivent même pas à ouvrir la bouche pour affirmer haut et fort leurs votes dégueulasses.

 

Une fois de temps en temps, quand même, c’est le grand frisson. Ils sortent de chez eux pour aller autre part que les magasins dégueus de la zone industrielle du coin. Ils vont au bueau de vote, mettre leur merde dans l’urne. Et puis ils rentrent à la maison, juste à temps pour la rediff de D&co, avec l’impression d’avoir vécu un moment intense de contestation.

 

 Ah ! Elle est belle leur contestation ! La contestation à peu de frais, la contestation à visage masqué, la contestation sans risques. La contestation des dénonciations anonymes, la contestation qui épie la rue à travers ses rideaux fermés, la contestation collabo et pétocharde. La voilà, la contestation de la France du Front National !

 

A l’heure où on aurait aimé célébrer la fierté retrouvée de la gauche rebelle, il faut encore supporter leurs pleurs et leurs gémissements, à ces gens qui s’inventent des menaces et qui viennent nous gâcher la fête, sans avoir jamais pris la mesure de leur comportement immonde et des conséquences qui les attendraient en cas de victoire de leur Kandidate.

 

« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles », écrivait Max Frisch en 1958. Putain, qu’est-ce qu’on aimerait lui donner tort.    

Ecrit par libertad, à 21:36 dans la rubrique "Extrême-droite".



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