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Le Pô, un fleuve terriblement évaporé

Lu sur : Planète bleue « Victime de la sécheresse et de l’agriculture, qui pompe sans relâche ses eaux troubles, le plus long fleuve du pays s’est transformé en un ruisseau à peine navigable. Et la situation devrait encore empirer.

Moins 2,98 mètres. Encore quelques centimètres et le niveau du Pô sera à son minimum historique, celui de fin juillet 2003. Dans quelques jours ce record-là sera battu car, selon les météorologues, le pire est encore à venir, vers le milieu de l’été. Au moins, en juillet 2003, il y avait encore de la neige sur les montagnes. Mais cette année, il n’y en a plus une miette. Les réserves d’eau sont déjà épuisées, alors que le Pô et son affluent, le Tessin, devraient charrier les eaux des torrents de montagne.

Aujourd’hui, on traverse les deux cours d’eau à pied ; sur leurs rives se dresse la plus grande plage d’Italie, blanche, aveuglante, déserte ; des montagnes sahariennes, des dunes, des îlots de sable installés par les dernières crues et que personne ne déblaie. Ici et là, des baigneurs, des parasols et des panneaux « Baignade interdite ». Entre San Cipriano et Belgioioso, partout on pompe l’eau. On entend le ronronnement des pompes cachées entre les roseaux, installées illégalement par les agriculteurs qui satisfont leurs besoins en se fichant du fleuve qui se meurt. Au-delà du pont de Viadana, le Pô ne coule plus vers la mer mais remonte vers sa source, le Monviso. Est-ce le soleil qui provoque des hallucinations ? Non : l’eau contourne un îlot de sable et repart en arrière, aspirée par la station de pompage. Pastèques, melons, maïs, luzerne, soja, pommes, pêches et raisin de la vallée du Pô ne pourraient pas vivre sans ces installations qui aspirent l’eau, la détournent vers des canaux et la dirigent vers l’Emilie. Chaque seconde, 60 mètres cubes d’eau du Pô sont soustraits au fleuve et distribués aux paysans. On aperçoit sur la plage des pelleteuses qui s’efforcent de tenir ouvert le passage de l’eau vers les pompes. Encore 50 centimètres et elles n’aspireront plus que du sable.

« Depuis 1960, le niveau minimal du Pô à Boretto n’a cessé de diminuer », déclarent Girolamo Ielo et Edgardo Azzi, du bureau d’études de l’Agence régionale pour la navigation : « Lors de la grande sécheresse de 2003, nous sommes descendus jusqu’à 4,35 mètres au-dessous du zéro hydrométrique. Cette année, à mi-juin, nous étions déjà à - 3,67. Aujourd’hui, nous sommes à - 4,03. Presque au niveau du 23 juillet 2003. Un tiers du fleuve est absorbé avant de parvenir jusqu’ici. La faute en incombe aussi à l’agriculture : autrefois, on plantait du maïs et du fourrage que l’on irriguait seulement deux fois par mois. Maintenant, les cultures intensives réclament de l’eau trois fois par semaine. »

Par Jenner Meletti et Paolo Rumiz, le jeudi 21 juillet 2005

Ecrit par Mirobir, à 03:59 dans la rubrique "Ecologie".



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