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A peine élu, Benoît XII+IV font XVI est déjà habillé de vert-de-gris printanier par la presse généraliste et ses éditorialistes ou chroniqueurs d’autant plus intransigeants avec l’Eglise qu’ils sont de plus en plus cools avec la Banque qui leur donne la becquée en rachetant tout ou partie de leurs canards éclopés : c’est que l’affaire n’est pas mince, le nouveau pape, le saviez-vous ? est un ancien des Hitlerjugend –les Jeunesses hitlériennes-, lesquelles apparaissent d’ores et déjà à beaucoup d’observateurs évidemment impartiaux comme le marchepied idéal vers la Waffen SS.
Donc, qu’on nous suive bien, le panzerkardinal Ratzinger ne serait-il pas demeuré, au fond, un SS en robe longue avec surplis de dentelle, d’autant plus frustré, comprendre dangereux, qu’il était trop jeune durant le IIIème Reich pour coiffer la casquette noire à tête de mort ?
Evidemment, loin de nous l’idée de voler au secours d’un super curé qui se défend maladroitement en assurant que, s’il a porté l’uniforme, il ne l’a pas fait exprès -tous les petits Teutons étaient logés à la même enseigne, c’est bien triste-, mais enfin, on s’étonne un peu que tous les publicistes en vue et autres penseurs de salons, gens bien informés puisque informateurs eux-mêmes, découvrent brusquement que le vicaire du Christ est Allemand et que, comme la majorité des hommes de sa génération, il fut un peu compromis dans la saga nazie, ce qui ne dérangeait apparemment pas du tout le Polonais Wojtyla, qui avait fait de lui l’un de ses principaux confidents, ni le Juif converti Lustiger, qui l’apprécie beaucoup.
En plus, il paraît qu’il est bourré d’humour, ce qui se voit parfois tard le soir quand il enlève son masque papal avant de se coucher pour dormir.
Moi aussi, je préférerais que le pape, puisque pape il y a, fut une papesse bien roulée, comme le chantait Higelin, et pas bégueule, mais enfin, comme ce n’est pas les mécréants qui décident de ces choses dont ils n’ont du reste que faire, le mieux sera encore de ne juger que sur les actes : Benoît XVI créera-t-il oui ou non une Panzerdivision au Vatican ?
Les mêmes culs bénis de gauche qui s’indignent que leur nouveau pédégé ne soit pas celui qu’ils auraient souhaité, fringué Jean-Paul Gauthier, marié, bisexuel, adepte de l’échangisme, de la capote et de la fumette, fin prêt à ordonner sa propre épouse et à bénir les unions gays, bref, un pape sympa débarrassé des côtés ringards de la profession, un pape pas pape si vous préférez, les mêmes donneurs de leçon ont sorti l’artillerie lourde afin de fusiller à bout portant tout bipède osant encore se réclamer du non au Traité constitutionnel, ainsi Philippe Val dans un Charlie Hebdo calqué pour l’occasion sur Valeurs actuelles (son désopilant « le libéralisme ou la Corée du Nord » me remémore étrangement les vaticinations d’économistes de l’ultra-droite avec qui je bataillais naguère), omettant bravement de rappeler que si les Français acquiescent depuis cinquante ans aux différents traités européens, c’est peut-être qu’ils ont rarement l’occasion de faire connaître leur opinion (en fait, pas depuis Maastricht en 1992), le dessinateur Willem, d’habitude moins conformiste, qui, dans Libération, n’est que le énième à associer la victoire du non à un triomphe de Le Pen et, curieusement, de personne d’autre, comme si en France il n’existait politiquement que le Front national et l’axe Sarkosy-Hollande, l’éditorialiste Philippe Thureau-Dangin, directeur de la rédaction de Courrier international qui s’empresse cette semaine de rassurer ses lecteurs en précisant que si son magazine donne, hélas, par coupable faiblesse démocratique, la parole au non, il roule bel et bien pour le oui, et tant d’autres comme eux, plumitifs plus ou moins notoires, qui ne nous laissent jamais oublier que les gens bien élevés, élégants, intelligents, cultivés, professionnellement aussi bien intégrés que protégés votent oui, parce qu’effectivement, quand on ne risque rien soi-même -que le risque soit authentique ou fantasmé importe finalement peu quand on a des raisons d’avoir peur-, on ne redoute rien, on ne se renferme pas, on va de l’avant, hop là ! avec le dynamisme de ceux qui, quoi qu’il arrive, sont toujours gagnants.
Eh bien, cet optimisme bourgeoisement épais, cette pétulance de nouveaux riches, cette arrogance de qui sait, plus ça va, plus on regrette de ne pas pouvoir lui répondre dix fois non.
Mathias Delfe
Commentaires :
WeepingWillow |
Juste merci... Ca fait du bien!
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à 13:31