Le langage des médias sur « les cités ».
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"Les représentations que donnent les media des « cités » mobilisent des répertoires spécifiques de signes et de codes, des registres de symboles qui produisent du sens au-delà du texte et des images. Contre une critique commune qui s’emploie à y débusquer le mensonge, cet article se propose de les analyser comme un langage. Dans ce sens où les représentations collectives ne sont jamais ni vraies ni fausses, ni objectives ni subjectives, mais plutôt l’expression d’une perspective dominante.
Par la profusion d’articles, au travers des images et des discours mettant invariablement l’accent sur des thématiques telles que le secret, la maladie, la guerre, l’incivilité ou l’invasion, l’institution médiatique véhicule une certaine manière d’envisager l’espace des « cités » et de le contrôler. L’assimilant à « l’opinion publique », elle donne à cette perspective la forme d’une norme légitime. Elle produit un ordre du discours dans lequel les journalistes sont obligés d’inscrire leurs articles s’ils veulent être publiés. Elle constitue des récits, avec des personnages, des intrigues, des morales, et diffuse ainsi nombre de messages implicites qui nourrissent les représentations collectives. Pour les expliciter, il faut sérier ces articles, les comparer, pour en faire émerger les invariants, les constantes dans la forme et dans le fond, qui font sens dans la répétition [1]. En déconstruisant les images et les discours dominants de la presse sur « les cités », on peut reconstruire cinq messages principaux, que l’on illustrera d’articles particulièrement représentatifs. Ils décrivent cet espace de manière à en appeler la prise en charge, à en légitimer un certain type de contrôle, selon cinq thématiques, qui ont chacune leurs propres héritages dans l’histoire du contrôle de l’espace.
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