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L'En Dehors


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LE « CONSERVATISME NOUVEAU » EST ARRIVE !
--> Matière à réflexion
Une forme de conservatisme déborde parfois de bonnes intentions…. C’est ce que l’on pourrait appeler un « conservatisme progressiste ». Certes, il y a de la contradiction dans les termes, mais à y regarder de près c’est bien de cela dont il s’agit.

En cette période d’incertitude et d’indétermination pour ce qui est de la stratégie politique à adopter, l’agitation qui tient lieu de mobilisation, voire d’analyse ( ?) embrume notre conscience et fini par nous faire prendre des vessies pour des lanternes (ou l’inverse).

 

BIS REPETITA PLACENT

 

« Les choses répétées, recommencées, plaisent »… surtout quand elles sont spectaculaires, clinquantes et donnent l’impression de la masse, de la force… C’est ce qui explique probablement la fringale insatiable, la frénésie militante pour ce genre de spectacle, de celles et ceux qui, à moindre frais de réflexion, se donnent le grand frisson politique.

La « démocratie », dans ce que l’on appelle pompeusement les « démocraties modernes » étant ce qu’elle est, un produit aseptisé, avec OGM (Opinion Gérée Médiatiquement), garantie sous vide et sans « conservateurs »,… la consommation peut se faire sans modération, sans risque d’indigestion et surtout sans risque pour le système dominant. L’emballage peut être très différent, le gadget-cadeau accompagnant le produit aussi, mais le « produit de base », lui, est le même pour tous… C’est ça l’égalité. Les gestionnaires l’on rêvé, les politiciens l’on fait.

Il faut dire que les metteurs en scène, et autres entremetteurs de spectacles, ne manquent pas. Les organisations politiques, peuplées, pas d’intermittents, mais de permanents, généralement bien payés, du spectacle politique, nous en donnent pour tous les goûts et font des prouesses pseudo artistiques pour attirer le chaland. Tous les styles y sont, même les plus ringards.

L’important n’est, paradoxalement, plus le résultat, dont, au fond de soi, quand on n’est pas borné, on sait très bien qu’il n’y en aura pas, ou si peu, mais de pratiquer une sorte d’hygiène politique qui aux yeux des autres (civisme) et de soi (narcissisme), permet de demeurer ce que l’on croit être, un citoyen… plutôt qu’un citoyen demeuré. Adeptes des « cellules d’aide psychologiques », s’abstenir !

Les vieilles recettes n’ayant pas fait leurs preuves, on les reprend tout de même à défaut d’en avoir d’autres, en remplacement. On a toutes les meilleures raisons du monde, de reproduire avec la plus grande sincérité, la main sur le cœur et l’esprit tranquille, les mêmes erreurs, et le cœur, à défaut du cerveau, n’y manque pas.

L’une de ces meilleures raisons est la fidélité.

Ah la fidélité ! Vertu cardinale. Elle est un peu la version civile de l’obéissance militaire. Cette fameuse fidélité, véritable éteignoir de la conscience et disons le, de l’intelligence, qui justifie toutes les erreurs, tous les sectarismes, toutes les dérives, parfois même tous les crimes. Les SS n’avait-ils pas pour devise : « Mon honneur c’est ma fidélité » ( ?) ?

On se trompe peut-être, mais attention,… par fidélité. L’erreur, alors, n’est pas qu’à moitié pardonnée, elle l’est entièrement.

La fidélité, posée en tant que valeur en elle-même, est extrêmement dangereuse si elle ne s’accompagne pas d’une ré interrogation permanente de sa finalité éthique et historique.

La fidélité, telle qu’elle est généralement pratiquée, à aussi cette « excellente » qualité, celle d’éviter de réfléchir à ce que l’on fait… On fait parce qu’ « on » l’a toujours fait, que l’ « on » nous l’a appris, que l’ « on » nous l’a dit… « on » étant le chef, le parti, Dieu,… et puis, et surtout aujourd’hui que, si c’est dans les journaux et à la télé, c’est forcément vrai ! CQFD

La fidélité à des principes, ce qui est tout à fait honorable (encore faut-il savoir de quels principes il s’agit…), laisse rapidement, et souvent, la place à une fidélité au chef, au parti, à des habitudes qui deviennent des réflexes… transformant l’ « homme libre » en un « fidèle » inconditionnel… Alors, la conscience, l’esprit critique, la lucidité, le recul nécessaire disparaissent ! Il n’y a plus innovation,, imagination, action,… seulement conservation, reproduction.

Ce que l’ « on » nous dit de faire…Est-ce que ça sert encore à quelque chose ? Est-ce efficace ? Est-ce adapté ? Mais quelles questions hérétiques ! On vous en pose nous des questions ?

On fait parce que c’est comme cela que l’on fait et que on l’a toujours fait !

Et respectez SVP la tradition ! Si vous critiquez c’est que vous êtes des petits bourgeois repus qui n’ont rien compris et veulent donner des leçons !… CQFD(bis)

« Vouloir comprendre » est hérétique au regard des impératifs catégoriques de la « fidélité ».

Entre « fidélité » et « servilité » les marges de manœuvres sont parfois bien étroites.

Devant la tradition et la fidélité le citoyen se doit de passer chapeau bas et la tête religieusement inclinée en signe de soumission. Ainsi soit-il ! Direction les urnes !

 

LE CULTE DE L’INCANTATION

 

Ceints de l’écharpe de la fidélité, avec l’absolution des gardiens des valeurs (immuables et scrupuleusement respectées) de la République, fidèles aux traditions de la Révolution Française et des luttes sociales en France et dans le monde (qui ne sont évidemment pas en contradiction), avec respect à l’égard de ceux qui sont morts pour le « droit de vote » (si cher aux intérêts des politiciens de tous poils) et qui ont lutté pour nos acquis (qu’on est entrain de perdre par bêtise et lâcheté),… les vrais démocrates, dans un esprit de responsabilité (qu’ils sont bien sûr les seuls à avoir !) et pour éviter toute provocation et aventurisme (autrement dit risque de changement) demandent au peuple de jouer le jeu de la démocratie (?)… Ouf !

Règle n°1 de ce jeu : Faire confiance aux politiques.

Règle n°2 : voir règle n°1

Qui pourrait douter à la vue de certaines réunions publiques politiques que le/la Messie n’est pas revenu sur Terre ? Et même dans un souci de pluralisme, il n’y a pas un Messie, mais plusieurs. Des Messies à «géométrie variable » qui a chaque discours font des miracles,… le premier, de ces miracles, étant que leurs adeptes sont toujours d’accord, même quand ils disent des conneries et les prennent ouvertement pour des imbéciles. « Ensemble tout est possible ! » ( ?) … « Demain on rase gratis !... ou presque !»

Les meetings politiques ont remplacé les offices religieux, le décor est plus dépouillé… modernité oblige, mais le discours est tout aussi solennel. Seul problème, dans les deux cas, le fidèle est à jeun de voir le Paradis promis. Mais n’est ce pas finalement la foi qui est la plus importante ? Dans le cas de l’Eglise, une fois mort, le croyant ne lui demandera plus de compte… et pour cause. C’est plus compliqué dans le cas des politiques, une fois bien grugé le citoyen pourrait lui en vouloir de la tromperie, mais c’est sans compter sur l’habité de ces filous qui ont toujours une bonne raison pour se défausser sur l’adversaire… Le deuxième miracle, c’est que ça marche à tous les coups…

 

LE « TOTALITARISME DEMOCRATIQUE »

 

Le champ politique est devenu un «  champ clos » avec ses rites, ses principes, ses acteurs. Cet espace est borné par les lois, les habitudes, les certitudes, les médias. C’est un immense entonnoir au fond duquel le citoyen glisse inexorablement. Hors de cet espace, point de salut.

Les règles qui régissent cet espace laissent suffisamment de place aux discours pour qu’ils donnent l’impression de la liberté et surtout de la possibilité du changement… En fait tout y est organisé pour que tout changement soit impossible. L’entonnoir débouche sur une boîte de conserve.

Toutes les organisations politiques, mêmes les plus « révolutionnaires » ont largement contribué à, ce qui s’est révélé être, une extraordinaire mystification et se complaisent dans ce marigot.

On a réorganisé dans cet « espace » les places pour que tout le monde y ai sa place et ne puisse pas dire qu’il n’y est pas convié. Ainsi, même le plus contestataire, qui a accepté la règle du jeu, est totalement piégé sans même s’en rendre compte… Il suffit de voir comment agissent les organisations dites « révolutionnaires », contestataires et autres anti libérales et alter mondialistes… Elles ont même l’impression, si elles sont à l’extérieur, qu’elles sont exclues. Tout ce petit monde se presse au portillon et en redemande…

Le spectacle va commencer,… demandez le programme !

Les émissions politiques télévisées avec leurs chapelets de leaders politiques, disposés en rangs d’oignons, bien maquillés et parlant sagement à tour de rôle en sont l’expression la plus caricaturale. Il faut absolument y être. La vie n’existe pas en dehors.

Le système marchand, jamais à cours d’idées, a inventé un nouveau système : le totalitarisme démocratique.

 

La politique, la vraie, ce n’est pas comme la cuisine, ce n’est pas dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes.

Parmi celles et ceux qui voudraient que « ça change », qui pourrait imaginer un seul instant que les farces électorales successives que nous allons ingurgiter vont « changer quelque chose » ?

Après la trêve des confiseurs, la trêve des politiciens. La gueule de bois va être de rigueur après toute cette agitation médiatico électorale.

 Patrick MIGNARD

 « Bon d’accord, et alors que faire ? » allez vous dire.

Voir entre autres les articles :

" SUR LES STRUCTURES ALTERNATIVES »

« FORMES DE LUTTES EN PERIODE DE DECADENCE »

« DECADENCE »

« TRANSITION »
Ecrit par , à 21:55 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Rakshasa
26-01-07
à 22:46

"Pour que vous aimiez quelque chose il faut que vous l'ayez vu et entendu depuis longtemps, tas d'idiots !"
Picabia Francis (vers 1920)
Répondre à ce commentaire

  folamour
27-01-07
à 07:27

Re:

-- "« Bon d’accord, et alors que faire ? » allez vous dire.

Voir entre autres les articles :"


Superbe final :-)      Je n'ai pas pu résister,   et ça m'inspire une proposition presque révolutionnaire à l'usage des jeunes et vieilles générations anarchistes :

Un moratoire de 5 ans sur la critique

Imaginez s'il y avait unanimité, ces 5 ans de suspension de l'activité critique nous permettraient de tous nous concentrer sur les propositions.  Le résultat est imprévisible tant rien ne nous prédispose à concevoir une telle situation

Au début nous serions tous en souffrance, mais qui sait, petit à petit des ressources encore insoupçonnables peuvent se révéler

Qui ne tente rien n'a rien.     

Avantage supplémentaire et internationaliste d'un tel moratoire : nous sommes tellement avancés dans la science de la critique que des populations entières dans le monde, y compris en France, mettront très longtemps avant de rattraper ce retard et d'atteindre notre niveau de déconstruction/décortication (et cela a des conséquences, puisqu'il arrive souvent que dans ou telle ou partie du monde des praxis dont nous avons depuis longtemps démontré l'inutilité ou la contre productivité germent  alors que si ces populations avaient eu le temps de
digérer notre savoir, elles ne commettraient pas ces erreurs, souvent grossières)

De plus , comme il se trouve que, ainsi que nous le savons tous,  pour la partie propositionnelle nous sommes un peu poussifs (presque en retard puisque bien des pratiques sont maintenant souvent inspirées de peuples en retard par ailleurs)  on procéderait ainsi à un  grand rééquilibrage général qui pourrait être bénéfique à tous et à toutes.


Note pour Patrick : c'est tombé sur ton article mais ça ne te vise pas du tout, il s'agit bien d'une divagation tout à fait générale.  


Répondre à ce commentaire

  ibubolo
27-01-07
à 08:53

Re: Re:

proposer quoi ? à qui ? proposer, c'est pas plus agir que critiquer

pourquoi proposer ? faisons...



parler de propositions, c'est encore se retrancher devant une échéance qui permet de ne pas réaliser de rupture avec ce système, c'est attendre toujours un peu plus...    de toute façon, les propositions, ça finit avec les pétitions et les lettres au bon dieu.

PS : d'ailleurs ce site regorge de propositions, en vouloir plus, c'est bien la preuve que c'est pas ça qui va changer les choses... osons plutôt !
Répondre à ce commentaire

  folamour
27-01-07
à 09:38

Re: Re: Re:


Et bien tu vois, entre deux critiques tu as quand même fait deux propositions :

Proposition 1 :  faisons

Proposition 2 : osons

C'est un déjà un bon début. Et le moratoire n'est même pas encore en application.

tous les espoirs sont permis  
Répondre à ce commentaire

  Anonyme
27-01-07
à 09:56

démocrature ?

  _

Répondre à ce commentaire

  ibubolo
27-01-07
à 10:13

Re: Re: Re: Re:

le ton était plutôt impératif, mais bon, si tu veux y voir des propositions, fais-toi plais'

Proposer quoi ? Pose plutôt des questions, recherche ce que tu as envie de savoir, esseye, rate et recommence... enfin fais ce que voudras...

J'ai l'impression que tu (n'es pas seulE) es à attendre des propositions providentielles.

Etre à la recherche perpetuelle de "propositions" c'est aussi une manière de ne pas réaliser celles qui ont déjà été faites et ne pas se mouiller l'orteille dans le bouillon de la vie sans chef.

Les soviets, les conseils, les comités de salut public, les assemblées d'ukraine ou de catalogne, les couturières, les horlogers, les indivualistes à renversement, les nudistes, les zapatistes et moi-même avons déjà fait une monstrueuse chiée de propositions, et cela n'a pas l'air de te satisfaire.


Je propose un moratoire sur les propositions, ça laisserait peut-être un peu de place à des réalisations.
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  folamour
27-01-07
à 11:48

Re: Re: Re: Re: Re:

 
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  folamour
27-01-07
à 11:49

ca marche !

ibubolo , ca marche !

J'ai frappé à la porte de ma voisine, je lui ai dit : "agi !"   Elle m'a répondu : "d'accord ! que dois-je faire ?"   J'ai dit : "je ne peux te le dire. moratoire sur la proposition",  Elle  : "  Moratoire sur quoi ??, bon tant pis, d'accord. J'agis !"

Tu avais raison !     
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  ibubolo
27-01-07
à 12:26

Re: ca marche !

pourquoi y a-t-il toujours cette idée que l'on doive suivre une proposition ? Ne sait-on déjà rien faire ?

Ta démonstration par l'absurde illustre bien le retranchement dans lequel tu te trouves (théorique j'entends, je n'ai pas l'intention de ta vie) ; ne pas agir au prétexte de ne pas savoir quoi faire.

On sait bien quoi faire, c'est bien là le problème... on a peur.

Peur de démissionner, de divorcer, de brûler sa voiture dans un supermarché, peur de casser sa télé sur la tête de son psy, peur de se faire remarquer, peur de la rupture...

Alors, plutôt que de s'avouer qu'on se fait dessus à l'idée d'emprunter telle ou telle voie, on préfère en chercher d'autres en attendant, c'est plus sûr, puis si on cherche bien, on finira bien par trouver un raccourci pour rattraper le temps perdu...

 sauf que la vie s'enfuit camarde, le temps payé ne revient plus... rien n'a changé, mais...
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  ibubolo
27-01-07
à 12:27

Re: Re: ca marche !

*lire je n'ai pas l'intention de PARLER de ta vie*
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