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[1] Pour faciliter la
lecture de ce texte, je développe rapidement la signification de ce
concept. Le concept d'abstraction réelle, veut dire que le processus
d'abstraction du travail sous le capitalisme, n'est pas un phénomène
d'abstraction idéelle (produit par une quelconque " idéologie de la
valeur-travail "), mais il renvoit à un processus de socialisation bien
réel, mais qui est ni naturel ni transhistorique, il est historiquement
et socialement situé. Les abstractions naissent donc du fonctionnement
même du capitalisme (et du socialisme réellement existant). La
catégorie d'abstraction réelle a donc été employée par divers auteurs
(Robert Kurz, Anselm Jappe, Jean-Marie Vincent...) pour traiter du
travail abstrait comme forme sociale objective. Il s'agit écrit Marx,
d'une " abstraction qui s'accomplit journellement dans le procès de
production sociale ". Ou encore, " ceux qui considèrent
l'autonomisation de la valeur comme simple abstraction oublient que le
mouvement du capital industriel est cette abstraction en actes " (Das
Kapital, Livre 2, chapitre IV, MEW 24, p. 109). Ces abstractions
confèrent aux rapports sociaux correspondant à cette économie un
caractère naturel. Toutes les philosophies de la conscience ne servent
alors en elle-même à rien pour mettre en question réellement ces
abstractions très particulières, car les abstractions réelles font
obstacle à un imaginaire social qui , seul, n'est pas susceptible de
les mettre en question (Note de Palim Psao).
[2] Sur la dissociation, voir notamment le texte de Roswitha Scholz, " Remarques sur les notions de valeur et de dissociation-valeur "
[3] La microélectronique désigne les composants électroniques
miniaturisés, pour créer de nouveaux produits, mais surtout pour
développer de nouveaux procédés touchant l'organisation, la production
et la distribution. La microinformatique n'est qu'un élément de ce
mouvement de microélectronisation au sein du processus technique de
production lui-même subsumé par la forme sociale du capital (Note de
Palim Psao).
Commentaires :
Takpi |
Une critique bien peu radicaleUne critique vraiment radicale diagnostiquerait l'effondrement à la fois du capitalisme et du communisme, car ce qui est entrain de s'écrouler, c'est la civilisation industrielle elle-meme.
Donc ne parler que de la fin du capitalisme, voila une critique bien insuffisante, et en tout cas pas du tout radicale. Pas étonnant de la part des archéo-marxistes qui pullulent dans cette Amérique qu'ils disent "latine" alors qu' elle est d'abord Amérique amérindienne, puis Amérique colonisée et jamais décolonisée à ce jour... Qu' ils arretent de fétichiser le mot "émancipation" employé à toutes les lignes... Il faut s'émanciper de la religion du progrès et de toute historicisation à la gloire de la civilisation occidentale. Répondre à ce commentaire
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Diggers 05-10-09
à 19:26 |
Re: Une critique bien peu radicaleOpposer capitalisme et communisme c’est vraiment un peu de l’archéo-marxisme mon cher tapki, le « communisme » n’est qu’une forme immanente aux catégories sociales de base du capitalisme (de la modernité), et la lutte de classes n’a toujours été qu’un conflit d’intérêt à l’intérieur même des catégories de l’ontologie capitaliste. Le « socialisme réellement existant », c’est un capitalisme de la propriété collective (d’Etat), un " capitalisme de rattrapage " (une turbo-accumulation primitive à coups de dékoulakisation et de Goulag, création d'une classe ouvrière, etc.), mais c’est du capitalisme quand même, car à la différence des marxistes, on peut penser que justement le capitalisme ne se distingue pas en son cœur social par l’existence de la propriété privée, mais par les formes de socialisation comme le caractère abstrait qu’a le travail sous le capitalisme, dans sa fonction d’automédiation sociale. Forme de socialisation par laquelle transite les produits du travail, et qui est à la fois une forme de médiation sociale, de médiation indirecte avec la nature, une forme de richesse sociale (la valeur) et une forme de domination. Et c’est la même chose dans le communisme, car il utilise les mêmes catégories économiques. Le communisme s’est d’abord écroulé, le capitalisme connaît depuis 30 ans, une accélération de la « crise du travail abstrait » du fait de la 3ème révolution industrielle propre à la microélectronique. La limite externe du capitalisme (la finitude de la planète) a un lien avec la limite interne du capitalisme qui le pousse en crise (entre 2007 et 2009 selon le BIT, ce sont 61 millions de gens pour qui la connectivité sociale au travers du travail abstrait est désormais superflue pour le système automate de la valorisation de la valeur, qui sont refoulés aux marges – le chômage) Voir, sur les questions de la nouvelle théorie critique du capitalisme le livre de Moishe Postone, Temps, travail et domination sociale, Mille et une nuits, 2009. Et son interview « Repenser la théorie critique du capitalisme » qui développe certains de ses thèmes. http://palim-psao.over-blog.fr/article-34551597.html et sa recension « Marx et la nouvelle critique sociale » dans Le Monde des livres http://dndf.org/?p=3101 Après, il me semble que peut-être tu baignes dans l’impuissance pratique de l’idéalisme de la conscience de soi, des autres et du monde, typique du culturalisme d’une certaine anthropologie, quand tu parles de « religion du progrès », etc. L'objectiivité sociale actuelle n'est pas une création sui geneiris de la seule conscience/imaginaire social. « Décoloniser l’imaginaire » ne suffit pas, toute les philosophies de la conscience ne suffisent pas au regard de la spécifique des formes de socialisation contemporaines qui permettent à nos rapports sociaux de s’autonomiser de nous, et de circuler dans notre dos, pour être les sujets de nos vies à notre propre place. L’individu ne consomme pas les produits du travail en première instance, l’individu est consommé par sa propre connectivité sociale, il est consommé par le travail. Car, on peut penser que la domination de la valeur n’est pas une domination idéologique, (par le complot d'une " propagande "), une manipulation subjective (une « religion ») par quelques-uns, un voile sur quelque chose de réel et d’intact, etc. Car les abstractions sont paradoxalement réelles ( socialement réelles, ou socialement objectives), mais pas naturelles ni tranhistoriques malgré leurs apparences, elles renvoient à leur genèse dans le procès sociale permanent de la socialisation capitaliste et « communiste » (si tu tiens à séparer les deux), cf. sur les abstractions réelles, l'oeuvre de Jean-Marie Vincent, Critique du travail. Le faire et l'agir, PUF, 1987. Dans la critique catégorielle de l’ensemble des catégories économiques (capitaliste, communiste, anarchiste, tout ce que tu veux) le fétichisme contemporain n’est donc le simple fétichisme des primitifs (un imaginaire religieux qui masque les rapports réels), il n’est pas la représentation renversée, mais plutôt la réalité renversée par la subsomption réelle du travail sous le capital. De plus, au delà de ta défense des Amérindiens (mais le primitivisme dans sa généalogie du péché originel, ne cerne peut-être pas justement la spécificité sociale structurale de la socialisation moderne), on pourrait engager un débat sur l’idée que aujourd’hui au sein des pays dits « développés » ou en « voie de développement », qu’il faille vraiment opposer le concret (le travail supposé opposé au capital ; le supposé travail naturel comme métabolisme direct avec la nature ; le soit disant travail sain et honnête ; la valeur d’usage d’un produit…) à l’abstrait. La marchandise comme le travail sont des formes désormais duales. Avec au même moment, et pour la même marchandise et le même travail, un côté concret (valeur d’usage) et un côté abstrait (valeur). « On pourrait bien sûr essayer d’oublier qu’il y a une face abstraite. On pourrait vouloir uniquement considérer la face concrète. Faire par exemple l’éloge du concret, vouloir retrouver le sens des choses concrètes, comme on l’entend parfois. Mais c’est illusoire d’opposer les deux faces, abstraite et concrète, car le concret n’apparaît que comme l’autre face de l’abstrait. De même que la valeur d’usage n’est plus l’utilité pratique des choses, mais seulement l’autre face de la valeur d’échange. La seule manière de retrouver la réalité concrète, la seule manière de retrouver l’utilité pratique des choses, c’est d’abolir la forme même des marchandises. De même la seule manière de mettre un terme à une logique qui pille les ressources naturelles et broient les hommes et les femmes pour en faire de la chair à machine ou de la chair à canon, c’est d’abolir un système à l’intérieur duquel aucune limitation de la marchandisation n’est possible. » (Gérard Briche) http://palim-psao.over-blog.fr/article-36119467.html Répondre à ce commentaire
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Satyre 06-10-09
à 15:02 |
la fin du capitalisme ! non, plutôt la phase finale du capitalisme et l'accomplissement de la finalité du pouvoir !la fin du capitalisme ?! Bakounine et marx nous l'avait prédit il y a déja plus d'un siècle en nous affirmant qu'il faudrait moins d'une dizaine d'années pour l'achever ! résultat : nada !!! que dalle !!!! ont n'a jamais été autant pris dedans ! Annoncer prophétiquement et aujourd'hui encore la fin du capitalisme alors qu'au regard de l'histoire celui ci n'a jamais été aussi fort techniquement et omniprésent mondialement me paraît totalement aberrant voir superstitieux ! en effet c'est oublier un peu vite qu'au travers des nano et des bio-technologies le système capitaliste s'est donné aujourd'hui comme jamais auparavant la capacité technique et scientifique effroyable de se substituer au vivant et ainsi de se poser comme l'intermédiaire indispensable dans le cycle de reproduction des espèces lui même. (voir OGM, biotech Selon moi, nous ne sommes absolument pas en train d'assister à la fin DU capitalisme mais seulement à la fin D'UNE FORME ou PHASE de capitalisme Temporel et Limité dans le temps s'apprêtant à se muer en un capitalisme intemporel et idéologiquement indéfinissable car ne s'appuyant plus sur des conditions de manque et de privation générés et maintenus économiquement par la seule force répressive des etats, mais sur des conditions de manque et de privation fondés sur le futur caractère irreversible de l'épuisement des ressources naturelles et du chaos environnementale en cours de réalisation. Nouvelle forme de capitalisme contre nature aspirant finalement à devenir "naturel" et indectectable dans les consciences, et qui tout en s'étant donné les moyens technologiques préalables pour se substituer au vivant et au cycle de reproduction espèces, sera ainsi capable de mettre les populations devant le fait accompli de leurs nouvelle dépendance totale envers le système techno-industriel sur une planéte actuellement en voie de stérilisation. Et c'est certainement à ce moment précis que de nombreuses organisations écologistes pourraient jouer un rôle déterminant en donnant avec les meilleurs intentions du monde une légitimité démocratique à une nouvelle forme d'autorité dont le pouvoir centralisé serait fondé sur ce même capitalisme intemporel et "naturel" que les populations identiefiront désormais à la protection environnementale elle même mais qui en réalité sera la prison intemporel de leurs propres mises en esclavage irreversible et comparable à leurs degré de perte totale d'autonomie et d'autosuffisance alimentaire. la logique du capitalisme qui est celle d'enrichir un capital monétaire sans limites sur une planéte dont les ressources sont limités n'est pas une fin en soit dans la voie qui anime la civilisation depuis des millénaires, mais n'est qu'un moyen répondant avant tout à la logique du pouvoir lui même qui au travers des technologies actuelles de subsitution au cycle de reproduction naturelle des espèces vise à réaliser sa finalité qui est celle de l'intemporalité de son régne dépendant préalablement de certaines conditions de manque et de privation totale d'autonomie des populations et de l'ensemble des espèces vivantes. La civilisation incarné dans les cités, capitales et autres etats nations auquels nous sommes assujetis et parfois attachés est fondamentalement et historiquement anti-nature car bâtis et fondés sur nos peurs originelles de la mort mais aussi sur l'orgueil et la vanité humaine qui obstinément cherche à se poser en détenteur de vérités scientifiques et idéologiques dont les réalisations et créations ne sont finalement et inconsciemements qu'un défi permanent contre la nature dont il fait pourtant partie intégrante .. je pense que dans les années à venir ceux qui seront peut être les moins receptifs à l'établissement d'un pouvoir intemporel fondé sur la peur du manque et à la "justice" compensatoire qui l'accompagnera, seront probablement ceux qui ne croient pas orgueilleusement en l'Homme et ne mettent pas toutes leurs attentes et leurs espoirs uniquement en celui ci .. car ce qui à conduit l'homme à batir des cités et des etats prend justement sa source dans l'orgueil et la vanité humaine à prétendre résoudre seul et par la seule pensée toutes ces calamités que l'orgueilleuse pensée humaine à justement engendré jusqu'à aujourd'hui. A nous donc de reconnaitre humblement que notre pensée si radicale soit elle prend finalement sa source dans l'existence de l'orgueilleuse civilisation anti-nature elle même, et donc pour ceux qui en sont encore capables d'en tirer le plus vite possible les conclusions et l'ouverture d'esprit qui s'impose.. Répondre à ce commentaire
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eve196809 10-10-09
à 16:02 |
commentaire sur l'article et ses liensJe ne comprends pas tres bien la proposition de ce forum.
ca doit être sa nouveauté radicale... j'ai lu un des liens sur l'analyse du capitalisme, sa dynamique intrinsèque, quasi-désincarnée, au delà des classes en lutte.Je suis un peu surpris. D'un côté, je retrouve certains points fondamentaux de la plateforme de mon syndicat CNT-interco23 (à savoir réduction et égalisation du temps de travail, ce qui signifie disparition du chomage d'un coté et du stress suicidogène ou depressogène de l'autre). Mais en même temps, il y a une présentation non classiste qui heurte mes habitudes de pensée sans pour autant les renouveller; du fait du niveau d'abstraction requis (et pour être plus précis: de spécialisation en sociologie et philo). Pourtant cette histoire de moulin de discipline me parle. Je pense à la carrotte fixée à un animal et en même temps trop loin devant lui, le contraignant à avancer sans pour autant le satisfaire, jusqu'à en crever. je vois le lien avec la folie écocidaire. Je ne vois pas là d'action à mener pour en sortir. C'est le point faible. Répondre à ce commentaire
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eve196809 10-10-09
à 23:31 |
Re: commentaire sur l'article et ses liensFinalement en cherchant dans les blogs amis, de ce liens, j'ai trouvé une conférence écrite dans un Français populaire recevable.ca parle toujours de la "valeur" comme nouveau dieu à prier dans le travail pour le travail. Ou à dépérir. Bref ça démonte la psychologie des habitants du capitalisme comme si c'était une société extra-terrestre. Il est sûr que vu de loin, cette civilisation ressemble aux shadocks. Elle est risible. Mais, travaillant moi-même actuellement, elle met en lumière ma propre robotisation. Ma souffrance physique. Et celle de mes collègues. Et celle de mes élèves ( que je suis chargé de mettre au travail selon un rythme plus ou moins précis mais affecté de modalités de conntrole hierarchique au niveau supérieur). On rejoint là la notion de "désert " ou " d'absence de situation"de l'Appel , texte tiqquniste bien connu. le lien de la conférence : http://www.krisis.org/2005/quelques-bonnes-raisons-de-se-liberer-du-travail#more-682 Répondre à ce commentaire
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à 17:35