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La vérité sur la dette

Ce petit texte à pour but d'expliquer une vérité habilement dissimulée par un savant lavage de cerveau : la dette des États, de TOUS les États endettés du monde, est due au fait que le système bancaire s'est approprié la création de la monnaie. Cet endettement des nations et des individus est un leurre qui ne doit sa survie qu’à la confusion mentale dans laquelle sont entretenus les dirigeants et les peuples, et à la méconnaissance générale du fonctionnement de la création monétaire.(1)

Il existe des ouvrages qui expliquent par le détail pourquoi cette dette, dont on nous rebat les oreilles et qui paralyse tous les gouvernements, est une ESCROQUERIE monstrueuse.

Quatre faits essentiels :

1°) L’augmentation de la dette entre 1980 et 2004 est de 861 milliards d’euros, [2]dont de 211 milliards de capital et... 650 milliards d’intérêts cumulés. [3]

Or, on pourrait très bien ne pas avoir à payer ces 650 milliards. Il suffirait que l’État reprenne le contrôle de la création monétaire. Et oui ! il l’a perdu depuis belle lurette. Voici une petite citation qui résume admirablement le problème et dont je vous donnerai l’auteur plus bas (c’est une surprise) : "Si vous voulez être l’esclave des banques et payer pour financer votre propre esclavage, alors laissez les banquiers créer la monnaie".

Alors, cet argent emprunté, d’où vient-il ?

2°) L’argent emprunté par l’État via les obligations ou Bons du Trésor est toujours créé par le système bancaire EX-NIHILO ! (Allais, Stiglitz, Clerc, Cheneau, Derudder, Holbecq, etc.). Vous avez bien compris : « argent créé A PARTIR DE RIEN » via le crédit par les banques, qui sont des entreprises privées... Lorsque votre banquier vous prête 1 000, 10 000 ou 100 000 euros, croyez-vous qu’il les prenne sur le compte de quelqu’un d’autre ? Eh bien non ! Il lui suffit aujourd’hui de taper la somme qu’il accepte de vous prêter sur son clavier d’ordinateur et vous avez votre crédit à partir de rien. Ce processus permet de créer 92% de la monnaie que nous utilisons tous les jours [4] . En conséquence, par ce processus obscur, nous sommes tous endettés individuellement, communalement, régionalement, nationalement, à mort... sur de la monnaie de singe ! [5]

3°) Mais si une banque crée le capital qu’elle vous prête, elle ne crée pas directement les intérêts qu’elle vous réclamera en plus. Si vous empruntez 10 000 euros pour acheter une voiture, votre banquier va créer 10 000 euros sur votre compte, mais il ne créera pas les 4000 euros d’intérêt qu’il réclamera en plus. C’est à vous de vous débrouiller pour extraire ces 4000 euros d’intérêts de la masse monétaire existante. Cette « subtilité » se traduit par une conséquence réellement nuisible : nous sommes collectivement contraints de nous engager dans la spirale de la croissance monétaire infinie, qui condamne les peuples à s’endetter toujours plus pour être capable de rembourser l’intérêt...

Moralité, le quidam, et surtout les États, sont obligés d’acheter à des banques leur propre monnaie, celle qui leur sert à échanger leur propre travail, et donc de s’endetter toujours davantage, au point d’être obligés d’emprunter encore pour pouvoir payer les intérêts ! C’est ainsi que les 1 067 milliards d’euros de la dette de l’Etat français à la fin 2004 proviennent du vide ! Le saviez-vous ?

Une autre petite citation, pour en rire encore avant d’en mourir définitivement : ‘’"la création de monnaie par le système bancaire est identique à la création de monnaie par des faux-monnayeurs. Dans les faits, elle se traduit par les mêmes conséquences. La différence c’est qu’elle ne profite pas aux mêmes personnes" (Maurice Allais, prix Nobel de Sciences Economiques).

Vous aurez compris pourquoi les banquiers nous abreuvent d’offres de crédit, même si nous avons de faibles revenus.... Certains vont jusqu’à proposer des crédits immobiliers sur 35 ans, et des "pionniers" parlent aujourd’hui de 50 ans ! Ceux qui pensent que c’est pour soutenir l’immobilier se trompent. Cet afflux de crédits ne fait qu’alimenter la spéculation et la hausse de l’immobilier.

Le système est bloqué en position endettement. C’est purement mécanique, puisque les banques vivent des intérêts qu’elles réclament pour le prêt de cet argent « sorti du chapeau du magicien » (Joseph Stiglitz, ancien numéro deux de la Banque Mondiale et prix Nobel de Sciences Economiques). Les profits énormes ponctionnés sur le dos des masses iront alimenter les bulles spéculatives mondiales, permettant aux détenteurs de ces capitaux dérobés de s’enrichir toujours davantage, non seulement sans créer de richesse, mais encore en provoquant la désolation autour d’eux.

Nul besoin d’être un expert pour constater autour de nous que tout ceci est vrai : La plus part des états du monde, les riches comme les pauvres, son endettés jusqu’à la moelle, paralysés par le poids de leurs dettes. Et l’on veut nous faire croire que c’est à cause d’une mauvaise gestion. C’est FAUX ! Certes il y a de mauvais gestionnaires, mais l’endettement catastrophique du monde est dû essentiellement au fait que le système bancaire contrôle la création monétaire. Les organisations dites de "Bretton Wood" (FMI, Banque Mondiale...) servant les visions dogmatiques du capitalisme triomphant, ne font qu’amplifier le phénomène.

Pour terminer ce petit panorama, voyons le 4° :

4°) Le déficit budgétaire de la France est stable à environ 1,5 % du P.I.B. depuis trente ans, si on enlève les intérêts bancaires ! Mais, chuuut ! il ne faut pas le dire ! Sinon, que deviendrait ce magnifique sentiment de culpabilité si savamment entretenu, qui permet à l’oligarchie de l’argent de paralyser les États, de faire passer les chômeurs et les défavorisés pour des profiteurs et de précariser la situation du plus grand nombre pour satisfaire la cupidité sans bornes d’une infime minorité ? Dormez, braves gens, je le veux !

Ne vous y trompez pas, le contrôle de la monnaie par les banques est la clef de voûte du système capitaliste qui étouffe le monde. C’est son moteur principal, car il dispose ainsi de moyens financiers quasi illimités pour abrutir la masse et les élites avec des idées fausses.

Ne l’oublions jamais :

a) La monnaie n’est pas une marchandise, qui devrait se vendre et s’acheter comme une paire de chaussettes, ce que veut nous faire croire le système bancaire à coup de propagande. La monnaie n’est qu’un symbole, qui n’a aucune valeur en soi (cf. b, ci-dessous). Ce symbole (qui peut-être un bout de papier colorié, des coquillages, ou des caractères ASCII sur un écran d’ordinateur) ne tient que par la confiance que les gens lui confèrent. Vous pouvez en juger par le fait que vous n’avez pas besoin d’avoir confiance en vos chaussettes pour sentir qu’elles vous tiennent bien chaud aux pieds. En revanche, vous n’avez besoin que de cette confiance pour que votre boucher ou votre garagiste accepte de travailler en échange d’un bout de papier ou d’une ligne d’écriture sur un compte. Vous n’en êtes pas convaincu ? Lisez la suite.

b) L’argent moderne, EN LUI-MÊME, ne contient aucune richesse et ne crée aucune richesse. Une petite expérience pour vous en convaincre : choisissez une île déserte, pas trop petite et pourvue de richesses naturelles normales (eau, faune, flore, etc.). Abandonnez sur cette île une valise contenant 100 milliards d’euros. Choisissez ensuite une autre île déserte, du même type que la première, et abandonnez-y un petit groupe d’êtres humains (sans aucun argent). Laissez mijoter 15 ans et revenez pour observer le résultat. A votre avis, quelle île aura produit le plus de richesses ? Ceci est incontournable et doit être répété inlassablement : l’argent moderne, en lui-même, ne contient aucune richesse et ne produit aucune richesse. Ne vous laissez pas berner par les arguments techniques des banquiers qui ont mis en place une véritable usine à gaz (le système bancaire et financier international) qui leur permet de vivre grassement sur le dos de ceux qui fournissent la vraie richesse : le travail.

c) Le petit b démontre clairement que seul le travail des Hommes produit de la richesse et que l’argent est incapable d’en produire par lui-même. Donc, lorsque l’oligarchie de l’argent vous parle de "coût du travail", et vous fait culpabiliser sur le salaire que vous demandez, il vous plonge dans la confusion mentale la plus totale. Le travail ne coûte rien (que la sueur des Hommes) ; au contraire, il produit de la richesse. L’argent n’est là que pour représenter symboliquement cette richesse réelle et faciliter son échange. L’argent ne produit rien par lui-même : il ne pousse pas, il ne se mange pas non plus (surtout les lignes d’écriture informatiques), etc.. Comment avons-nous pu perdre de vue ce qui crève les yeux : le travail n’est pas un coût, il EST la richesse. La planète, quant à elle, ne se fait pas payer pour ses matières premières ; seuls ceux qui se sont illégitimement approprié ce bien commun se font payer.

d) Le but de la monnaie est de permettre l’échange de travail entre un fournisseur de travail et un autre fournisseur de travail. POINT FINAL. La monnaie rend cet échange plus commode que le troc. C’est sa seule véritable fonction. Sauf qu’on nous a fait croire le contraire, que c’est l’argent qui est la richesse, et que nous avons tous fini par admettre que le Soleil tournait autour de la Terre.

Alors, voyons voir... S’il n’y a pas assez d’argent pour financer des postes de professeurs, des postes de chercheurs, pour financer la construction de logements ou de crèches ? CRÉONS-LE ! Car, soyons clair, quels avantages auraient les démocraties à laisser ce privilège phénoménal de la création monétaire au système bancaire qui, non seulement ne va pas créer un plus bel argent que ces mêmes démocraties pourraient créer (nos enfants dessinent de très beaux billets), mais encore profite de ce privilège pour maintenir les peuples dans une anémie mortelle en ponctionnant des intérêts colossaux sur le travail de ces peuples (60% en ce qui concerne la dette française et 40% en moyenne dans tous les prix de vente car de la monnaie est empruntée à tous les stades de la production). Si la création monétaire par l’Etat, contrôlé par le citoyen, reste en adéquation avec la richesse générée par le travail de ces professeurs, de ces chercheurs, de ces maçons etc.... il n’y aura pas d’inflation... en tout cas, mécaniquement beaucoup moins que par le biais du système bancaire, ne serait-ce qu’à cause des intérêts cumulés faramineux que ce système ponctionne "sur la bête".

Le pieux mensonge du "contrôle de l’inflation", inlassablement rabâché, est appliqué au détriment de l’emploi s’il le faut (cf. augmentation du taux directeur de la BCE ), et est devenu le seul objectif du système bancaire européen. Confier au système bancaire la mission de contrôler une inflation dont le système bancaire est lui-même le plus grand responsable ; quelle merveilleuse arnaque, n’est-ce pas ? Aujourd’hui, ce système a réussi l’exploit de devenir totalement indépendant des pouvoirs politiques. Cette indépendance a failli être constitutionnalisée par le projet de Constitution européenne rejeté par la France et les Pays-Bas. On nous refait le vieux coup de la création de la Federal Reserve Bank (FED) des Etats-Unis qui n’est, rappelons-le, qu’un cartel de banques privées.

Qui perçoit clairement les méandres de ce système maffieux ?

Il est certain par exemple que tous les citoyens européens seraient d’accord pour un programme de grands travaux, pour financer des infrastructures d’avenir. En admettant que les Commissaires et les gouvernements entendent (pour une fois), cette très large volonté populaire et retiennent cette proposition, il faudrait actuellement emprunter tout cet argent au privé ! Les banques percevraient ainsi une véritable "rente" sur l’amélioration des infrastructures publiques !

Si cette argumentation vous semble trop légère (et elle l’est forcément pour ne pas faire trop long) lisez par exemple l’ouvrage de Philippe Derudder et André-Jacques Holbecq "les 10 plus gros mensonges sur l’économie [6], ou bien celui de Joseph Stiglitz (ancien numéro deux de la Banque Mondial et prix Nobel d’économie) " La Grande Désillusion " [7] ou même Maurice Allais (prix Nobel de science économique). De quoi comprendre pourquoi il est temps de changer de théorie et de passer à l’héliocentrisme, car la théorie éculée du géocentrisme à laquelle tout le monde croit dur comme fer parce que les soi-disant spécialistes nous serinent que le Soleil tourne autour de la Terre , est erronée et mortelle pour les peuples.

Pour conclure, revenons à la petite citation bien intéressante du début : ‘’" si vous voulez être l’esclave des banques et payer pour financer votre propre esclavage, alors laissez les banquiers créer la monnaie "’’. L’auteur de cette phrase pourrait être un gauchiste quelconque, mais non, il s’agit de Josiah Stamp, 1920, Gouverneur de la Banque d’Angleterre et seconde fortune du pays. Un initié.

À croire que sa vision était prémonitoire !

Si vous êtes pressé, nous vous conseillons pour y voir plus clair un rapide coup d’œil aux 10 petites fiches du site "chômage et monnaie" : http://www.chomage-et-monnaie.org/

ou au site " Les faux-monnayeurs" : http://www.fauxmonnayeurs.org

Nous pouvons aussi, si vous le souhaitez, préciser et développer ces arguments à votre convenance.

GRESSO (‘’Groupe de Recherche Économiques pour un Système Sociétal’’).

AISES (Association Internationale pour le Soutien aux Economies Sociétales)

◊◊◊

Oui, l’Etat doit reprendre la maîtrise de la création de sa monnaie, sous le contrôle des citoyens . C’est une question de survie. Ceci est la clef du coffre, celle qui mène à plus de justice sociale, au respect de l’environnement et au bien-être des peuples. Sans le contrôle par le système bancaire de la monnaie et leur trafic sur l’argent, les capitalistes (néo)libéraux n’auraient plus les moyens de peser sur les États et leurs lois.

Car, comme le déclarait Mayer Amschel Rotschild : "celui qui contrôle la monnaie d’un pays contrôle ses lois."

Nous sommes sous somnifères depuis trop longtemps !

Merci à chacun de bien vouloir faire connaître enfin au public les fondements totalement méconnus de cette escroquerie et les conséquences dramatiques qu’elle produit en cascade.



[1] un opuscule de la Banque de France publié en 1974 notait en substance que les citoyens et même certains banquiers ne comprenaient pas que la monnaie était créée par le système bancaire sur simple demande de crédit.

[2] Valeur euro 2004. Rapport Pébereau.

[3] La dette totale de la France à la fin 2004 était de 1 067 milliards d’euro, dont 650 milliards sont des intérêts cumulés ; donc, quasiment 61% de la dette totale est constituée uniquement des intérêts !’

[4] Pour les personnes intéressées à l’aspect technique, il s’agit de la masse monétaire (dénommée M3) qui représente l’ensemble de la monnaie fiduciaire (billets et pièces) et scripturale (les différents comptes, comptes d’épargnes et les actifs financiers convertissables en moyens de payement).

[5] Pour résumer succinctement le système : si les régles prudentielles applicables à un certain moment permettent à un banquier de créer 900 euros supplémentaires via le crédit à partir d’un dépot initial de 1000 euros (1000 x 0,90), ces 900 euros de crédit, qui serviront à une transaction, vont finir sur un autre compte bancaire, ce qui permettra à un autre banquier de créer 810 euros de crédit (810 = 900 x 0,90), et ainsi de suite. A quelques points techniques près, dont le détail est ici hors de propos, le système bancaire arrive ainsi à générer rapidement 6 000 euros de crédit à partir de 1 000 euros de dépôt initial.

[6] Aux éditions Dangles, ISBN 2-7033-0695-4 (2007)

[7] Aux éditions Fayard, ISBN 2-253-15538-1 (2003)



De André-Jacques Holbecq
Ecrit par satya, à 09:52 dans la rubrique "Economie".

Commentaires :

  Zanzibar
06-05-07
à 16:05


Salut,

Ce texte a le mérite d'exister et de mettre en question les mécanismes de création de monnaie, mais ça reste un formidable tissu d'âneries. Si ça intéresse vraiment quelqu'un je veux bien passer un peu de temps à décrire ces mécanismes dans les grandes lignes; en attendant je me demande surtout ce que fait ce texte sur un site censément anarchiste.

Parce que, qu'est-ce qu'on nous propose ici? "Que l'Etat reprenne la maîtrise", tiens! Oh bien sûr, "sous le contrôle des citoyens", dont le sacro-saint travail salarié crée la richesse.  Pardon si je me marre. L'auteur semble ignorer, entre autres énormités, que l'Etat a nationalisé la Banque de France en 1936 (Front Populaire) et l'a contrôlée jusqu'en 1992 (Maastricht et passage à l'euro). C'est sûr que dans ces conditions l'Etat peut s'endetter autant qu'il veut, et c'est traditionnellement comme ça qu'il finance ses guerres (pour la France la guerre d'Algérie est un exemple criant). De toutes façons l'Etat s'en fout, quoi qu'il arrive c'est la population qui rembourse sa dette, soit par l'impôt soit par l'inflation. Pour être très bref donc, que les Banques Centrales (qui contrôlent la création de monnaie par les banques privées) soient elles mêmes contrôlées par l'Etat ou qu'elles soient "indépendantes" (c'est à dire gérées par une caste sociale co-optée), elles restent de toutes façons des instruments de domination économique, donc politique et sociale.

Bien d'autres voies sont possibles, et c'est vraiment dommage qu'elles ne soient pas plus débattues dans les milieux anars parce que la création de monnaie pourrait et devrait être un instrument d'émancipation. On peut citer les SEL, qui ne font rien d'autre que de créer un type de monnaie (crédit mutuel), qui permettent à un tas de gens de vivoter hors-salariat et que l'Etat ne tolère que dans la mesure où ils contribuent effectivement à la paix sociale. Mais on peut aussi bien imaginer d'autres types de monnaies adaptées aux activités et aux objectifs de différents groupements ou réseaux; les expérimentations se multiplient un peu partout. On peut aussi s'en foutre complètement, cela va sans dire. Mais par pitié, surtout entre nous, diffusons autre chose que des appels implorants au pouvoir de l'Etat!

Amicalement,

Meng Ke
Répondre à ce commentaire

  satya
06-05-07
à 16:27

Re:

:)

j'attends avec plaisir et impatience alors de te lire.
j'ai trouvé moi aussi que ce texte a le mérite d'exister et de remettre les choses en question d'où mon choix, mais en effet, la discussion est ouverte. merci :)
Répondre à ce commentaire

  libertad
06-05-07
à 18:17

Re:

On attend effectivement ton texte avec intérêt, les questions économiques étant trop peu débattues chez les anarchistes depuis Proudhon et sa banque du peuple. Ce texte a un mérite remettre en cause l'histoire sacro-sainte de la dette dont on nous rabat les oreilles mais s'il ouvre d'autres discussions tant mieux.
Répondre à ce commentaire

  satya
06-05-07
à 22:33

Re:

oui, mais j'espère que l'on restera centrés sur l'économique et le monétaire et pas sur le rôle d'un "état" même si je suis d'accord avec ce qu'il fait comme remarques sur ce sujet.
Répondre à ce commentaire

  Zanzibar
07-05-07
à 05:41

Re:

Je sens que j'ai perdu une occasion de me taire moi.

Pour commencer je tiens à dire que j'ai pas la prétention d'être économiste. J'ai juste deux neurones dont j'aime bien me servir, j'aime bien bouquiner de la théorie économique et pratiquer certaines alternatives monétaires. C'est tout.

Ceci dit, en ce qui concerne l'article le souci est qu'il atteint un niveau de n'importe-quoi-tisme pénible à démêler, tout en effleurant plusieurs sujets lourds. Alors je vous la fais rapide, quitte à revenir plus tard sur ce qui peut vous intéresser.

La dette-dont-on-nous-rabat-les-oreilles est un problème épineux, mais qui relève du commentaire d'éditorialiste politique. L'Etat établit chaque année un budget dont les recettes sont essentiellement constituées des divers impôts (dans l'ordre TVA, impôt sur le revenu, sur les sociétés, TIPP, droits de succession...) et dont les dépenses vont aux salaires des fonctionnaires, aux allocs et subventions de toutes sortes, à l'entretien des bâtiments, etc. Bon. Ca, ça marche comme un ménage, c'est pas sorcier. Mais d'une part l'Etat emprunte aussi, "normalement", pour ses gros investissements d'avenir. Et d'autre part surtout, pour différentes raisons ça fait belle lurette que les gouvernements successifs se font pas trop chier à équilibrer leurs budgets.

Jadis, quand l'Etat contrôlait sa banque centrale, il suffisait d'un coup de fil pour arranger le coup. "Mon Trésor", disait l'Etat à la BdF, "invente-moi du pognon". Et la BdF faisait tourner la planche à billets comme on dit. Le souci c'est que ça crée un déséquilibre entre la quantité de monnaie en circulation et la quantité de richesses échangées, et le résultat c'est que les francs que moi j'ai dans la poche valent un peu moins cher qu'avant, ou ce qui revient au même, que tous les prix augmentent: c'est la méchante inflation. En gros c'est comme si le laitier s'amusait à couper son lait avec de l'eau. Jusqu'à un certain point on s'aperçoit trop de rien, mais seulement jusqu'à un certain point. Après tous les chatons meurent de malnutrition.

Depuis 1992 ça c'est verboten. Si un Etat de la zone euro veut emprunter il fait ça comme tout le monde, sur le marché des capitaux. Donc il émet des Bons du Trésor et des Obligations, produits financiers qui sont porteurs d'intérêts. Et c'est pas tellement des banques qui achètent ça, plutôt des particuliers et des fonds de placement qui cherchent un truc pas forcément super rentable mais qui soit bien pépère. Rien de plus sûr que de prêter à un Etat, qui pourra toujours (?) traire l'impôt pour rembourser. Côté emprunteur par contre ça commence à peser lourd: depuis le temps qu'on joue à ça les intérêts s'accumulent, aujourd'hui environ 15% du budget annuel de l'Etat sert tout juste à payer des intérêts, sans toucher au capital emprunté qui continue donc à générer des intérêts, et plus on caresse le cercle et plus il devient vicieux. L'Etat ne peut plus jouer sur la monnaie, tous ses postes budgétaires sont dans le rouge et certains s'amusent encore à promettre des baisses d'impôts à tout va. Y a des chances qu'on tarde pas à se dilater la rate.

Bon c'est pas le tout mais le truc intéressant c'est les monnaies. Je vous raconte ça une autre fois, il y a des limites à l'insomnie...

Répondre à ce commentaire

  satya
11-05-07
à 16:12

Re:

Bon c'est pas le tout mais le truc intéressant c'est les monnaies. Je vous raconte ça une autre fois, il y a des limites à l'insomnie...
:)
comment va l'insomnie?
et qu'est ce que tu penses de chavez qui a créé une nouvelle banque?
bref, juste un petit mot pour signaler que je reste intéressée ;)
Répondre à ce commentaire

  A-J Holbecq
12-05-07
à 11:51

Réponse à Zanzibar

Bonjour

Je suis l'un des auteurs de l'article transmis ici. Ceux qui souhaitent en savoir un peu plus peuvent se rendre sur le site http://www.fauxmonnayeurs.org/ et lire http://tiki.societal.org/tiki-index.php?page=DettePublique

Zanzibar a parfaitement raison en ce qui concerne le paragraphe "  Depuis 1992 ça c'est verboten ...", mais pour le reste ...hum ...

D'abord non, un Etat ca ne marche pas "comme un ménage" pour différentes raisons parmi lesquelles ont peut citer:
-  Il n’est pas mortel et peut donc s’endetter sur une très longue période (voir obligations à 50 ans) et même rester constamment endetté. Les arguments de certains hommes politiques selon lesquels il faut gérer l’État comme le fait l’individu dans son budget familial n’est pas logique.
-L’État a le pouvoir de lever l’impôt, c’est une source de financement dont ne disposent pas les opérateurs privés.


Ensuite lier la quantité de monnaie (la planche à billet) à l'inflation est une erreur fondamentale mais qui fait partie des "dogmes" jamais débattus dans le public... De janvier 2001 à janvier 2007, la masse monétaire est passée dans la zone euro de 4910 milliards d'euros à 7782, soit + 58%,  un rytme de 9,4% par an  ... où est l'inflation correspondante?

Je redis que si la monnaie était crée par la Nation (plutôt que "Etat" si ça vous défrise, pensez "Population"), nous éviterions de devoir payer aux banquiers privés le droit de création monétaire qu'ils se sont appropriés. Ce droit c'est l'intérêt, et il représente , sur la dette publique,  685 milliards d'euros cumulés (nous avons réactualisé nos chiffres),

 "Sans vouloir remonter plus en amont que 1980, la dette de l'Etat était de 206 Md€ (en valeur "euro 2004"). Si on considère les intérêts moyens à 5% sur la période 1980 à 2004, un calcul à partir des valeurs annuelles de la dette nous montre que si nous n'avions pas eu à emprunter cette monnaie sur un marché monétaire (donc à payer des intérêts) la dette cumulée ne serait que d'environ 382 Md€ à fin 2004 (au lieu de 1067 Md€). Les prêteurs nous ont donc collectivement "ponctionné" de 685 Md€ et c'est un transfert de richesse de la collectivité vers les "rentiers"."

685 000 000 000 € d'intérêts, c'est quand même en moyenne 110 000 € par français ....!!!
Et au lieu des 17000 € que chaque français devrait aux créanciers-rentiers, la dette ne devrait être que de 6000 € que nous nous devrions à nous même...

Comment faire émerger la "résistance civique" sur cette création monétaire privée, avec autant d'intensité que pour le TCE  ?

Répondre à ce commentaire

  A-J Holbecq
12-05-07
à 12:01

Re: correction

et hop, un zéro de trop   .. c'est évidemment 11 000 € qu'il faut lire dans la phrase " 685 000 000 000 € d'intérêts, c'est quand même en moyenne 110 000 € par français ....!!!"
Répondre à ce commentaire

  Tom
12-05-07
à 20:51

Dette mondiale

Je serais assez intéressé par des informations sur la dette des pays d'Afrique (l'Etat français peut-il l'annuler sans conséquence économique forte par exemple ?), et sur une question qui me titille : la Fance peut-elle être considérée comme une entreprise dont une part des actions est détenue par l'OMC et/ou le FMI ? Risquons-nous un jour nous réveiller non plus "français" mais "fmistes" ??
Répondre à ce commentaire

  A-J Holbecq
18-05-07
à 08:40

Re: Dette mondiale

Pour la dette des pays d'Afrique, voir le site http://www.cadtm.org/   ..Il sont spécialistes...

Quand à l'autre question: les étrangers (d'une manière générale) ne disposent pas "d'actions France" (ça n'existe pas), mais de "titre de dette" (des obligations ).

A la limite, si on ne remboursait pas, ils pourraient bloquer des échanges internationnaux ou même déclarer la guerre (mais on s'en fout, on a "la bomb"e ;-) )

Répondre à ce commentaire

  Laurent
21-05-07
à 20:54

Réponse à AJH

Ces réflexions sur la création monétaire font l'impasse sur un présupposé de taille : l'extension continue du domaine de l'économie.

En effet, la création de monnaie, d'où qu'elle vienne, n'a qu'un seul but : favoriser l'investissement, fluidifier les échanges. Pour que la monnaie nouvellement créée ne perturbe pas trop le système, il faut qu'elle s'accompagne de création de richesses, ou plus exactement, de leur intégration dans le système marchand, sans quoi on risque une inflation bien réelle. L'augmentation de la masse monétaire dont vous parlez est correlée à celle de la production de biens (généralement à forte valeur ajoutée) et de la marchandisation de services (essentiellement) qui ne l'étaient pas avant. Par exemple l'explosion des services à la personnes, qui s'éxerçaient auparavant dans la sphère domestique, non-marchande.

Si la planche à billet tourne, c'est que l'Etat en attend des bénéfices, pas forcément directement sous forme d'argent (infrastructures, éducation, etc). De même quand une banque prête, elle attend en retour un intérêt. Cet intérêt symbolise le supplément de travail fourni par rapport à la mise initiale. La logique est la même dans les deux cas : on a envoyé des gens au turbin un peu plus longtemps que ce qui leur était directement nécessaire pour prélever la différence. Flagrant délit de capitalisme !

Le fait que dans un cas ce bénéfice soit "public" ne change rien à l'affaire. Voir par exemple ce qu'a écrit François Partant à ce sujet. Il ne sert à rien de vouloir redonner à l'Etat le privilège de la planche à billet si c'est pour appliquer la même politique d'accumulation de richesses et de contrôle progressif de tous les domaines de la vie (via le salariat).

Répondre à ce commentaire

  AJH
22-05-07
à 09:44

Re: Réponse à AJH

Je comprends votre propos ci dessus, mais je ne suis pas d'accord . L'intérêt que prends une banque commerciale n'a rien a voir avec le travail fourni, qui reste quasi le même si elle crée 100 euros ou 100 millions d'euros: les intérêts percus seront pourtant bien différents et les bénéfices issus de ce "chiffre d'affaire pour la banque" iront dans la poche des actionnaires privés, sans aucun contrôle démocratique.
Redonner le pouvoir de création monétaire - je n'aime pas beaucoup l'expression "planche à billets" - à la collectivité c'est d'une part permettre au peuple de contrôler (je sais il reste encore beaucoup à faire ), mais surtout permettre au peuple de bénéficier des intérêts au lieu de devoir les payer d'une part dans toute production ( la part des intérêts bancaires cumulés à chaque étape de la production sont estimés par  l'économiste allemande Margrit Kennedy  à 40% des prix hors taxe), d'autre part dans la charge de la dette (plus de 40 milliards d'euros qui sont  transférés des taxes et impôts que nous payons tous aux capitalistes/prêteurs, sans pour autant rembourser la dette qui inclue elle même plus de 650 milliards d'intérêts composés)
Répondre à ce commentaire

  Laurent
22-05-07
à 12:34

Re: Réponse à AJH

Justement, apparemment je ne me suis pas bien fait comprendre.

Je ne parlais pas spécialement du travail fourni par les banquiers, mais de celui fourni par tous les "emprunteurs finaux" (personnes physiques rémunérées pour leur travail). Ce travail-là est en relation avec l'intérêt, même si l'arborescence des remboursements peut être profond.

D'autre part les bénéfices du privés sont réinvestis, ils sont un jour ou l'autre transformés en salaires, donc finalement ils bénéficient au peuple, par l'entretien du sacro-saint pouvoir d'achat. Les processus de comptabilisation et les attributions de responsabilités sont différents mais les objectifs et les résultats sont les mêmes qu'avec la création monétaire. Or il se trouve que ces objectifs (entre autre : subordination grandissante de la vie à l'économie, qu'elle soit libre, planifiée ou un peu des deux) sont très contestables à mon goût. À partir du moment où il y a déjà un désaccord sur l'objectif, la question du moyen importe peu.

Ceci étant dit, et je pense que c'est un point fondamental, je crois qu'il n'y a pas plus de contrôle démocratique possible dans le budget d'un Etat que dans celui d'un puissant investisseur privé. La puissance à mettre en oeuvre pour obtenir un contrôle à une telle échelle impose une rationalisation, une médiation et éloigne de fait celui de chaque individu concerné.

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  AJH
02-06-07
à 11:36

Re: Réponse à AJH

Juste un petit commentaire. Les différentes "cours des comptes" font un super boulot, il faut le reconnaitre et l'évolution de la présentation des comptes de l'Etat ( 
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3404,36-916687@51-666777,0.html  ) sera sans doute positive pour ceci:

"Fruits de plus de cinq années de "révolution comptable" pilotée par Bercy, en l'espèce par la direction générale de la comptabilité publique (DGCP), les comptes de l'Etat se présenteront désormais sous la forme, nouvelle, d'un bilan, d'un compte de résultat, d'un tableau de flux de trésorerie et d'une annexe, le tout permettant d'avoir une vision large de ce que l'Etat possède, de ce qu'il doit et de ce qu'il peut être amené à payer dans le futur. Ces différents éléments - dont certains ne seront rendus publics qu'avec le projet de loi de règlement, présenté le 6 juin en conseil des ministres - permettent aussi de mieux mesurer l'évolution du patrimoine de l'Etat au cours de l'exercice"

Je regrette seulement que la Cour des comptes (ou plutôt les Cours ) n'aient pas plus de pouvoirs, particulièrement celui d'ester en justice contre les mauvais gestionnaires...

Ceci dit, nous avons "retravaillé" sur la dette des administrations publiques en utilisant cette fois les taux d'intérêts réels année par année (et non plus une estimation moyenne) (voir ce qui n'est encore qu'un brouillon d'article sur  http://www.societal.org/docs/dette-publique.htm )  ... le résultat c'est que, en gros, nous avons quasiment payé en intérêts depuis 1980, le montant de la dette actuelle ... Plus de 1000 milliards d'euros que nous n'aurions pas eu à payer si nous avions gardé notre droit régalien de création monétaire... pendant ce temps, tous les jours, c'est 127 millions d'euros qui partent de la poche de ceux qui travaillent et payent des taxes et impôts, vers la poche des rentiers ...

43 milliards de remboursements d'intérets (charge) de la dette par an, c'est à peu près:

- 117 millions d'euros par jour

- 240 airbus A350

- 3 portes-avions "Charles de Gaulle"

- l'isolation (en comptant 10000 euros par foyer) de 4 270 000 logements: quelle économie d'énergie pourrions nous faire..

Vous pouvez faire d'autres comparaisons: elles seront surement "amusantes"

Mais bon, c'est vrai que cet intérêt remboursé aux préteurs va, globalement, leur permettre de nous le repréter l'année suivante sous forme de capital, puisque c'est, l'un dans l'autre, l'équivalent de ce que nous devons emprunter pour couvrir "le déficit" ... bon job, non ?

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  AJH
02-06-07
à 11:38

Re: Réponse à AJH

Euh, pour info AJH et AJ Holbecq, c'est la même personne
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  libertad
02-06-07
à 23:01

Re: Dette mondiale

A-J Holbecq, j'aimerais savoir ce que vous pensez des banques mutualistes, je ne parle pas des faux mutualistes comme le Crédit mutuel ou le Crédit agricole mais plutôt du Crédit coopératif.
De telles banques peuvent-elles jouer un rôle progressiste et ne pasavoir le même rôle que les autres banques, c'est à dire s'en mette plein les poches avec le crédit ? Ces banques pourraient-elles financer une économie alternative ( par exemple des coopéraives ouvrières ) ou des collectifs autogérés pour la gratuité mais ayant besoin d'argent pour leurs structures ( batiment, chauffage, etc.. ) à des taux très réduits et éventuellement remboursés en monnaie locale.
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  AJH
03-06-07
à 07:18

Banques mutualistes

Fondamentalement je suis opposé à la création monétaire par les banques privées, qu'elles soient actionnariales ou mutualistes (coopératives) voir http://www.fauxmonnayeurs.org ., néanmoins la forme coopérative est un moindre mal car les bénéfices de ces banques sont plus égalitairement répartis (salaires et dividendes) et les autorisations de crédit sont mieux "orientées".

A-J Holbecq

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  libertad
04-06-07
à 23:20

Re: Banques mutualistes

Oui mais pourquoi pas des faux monnayeurs qui financeraient des alternatives au capitalisme et profiteraient donc du système pour le subvertir, ces faux monnayeurs pourraient faire des crédits plus avantageux que les banques ( même à taux zéro, plus leurs frais ), ils n'alimenteraient donc pas la rente.
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