L'En Dehors

Vous êtes tous mous à dénoncer, réagir, hurler l’obscénité des premiers gestes du nouveau Président de la République de France.
Qui s’est payé le luxe de faire un doigt à ceux qui l’ont élu : « je nique le peuple français ! », en deux gestes symboliques forts.
Je vous nique tous !
Sa note personnelle, son auto-intronisation dans la fonction, tient dans deux gestes qui pour anecdotiques n’en ont pas moins un contenu symbolique très lourd :
- Le Fouquet’s (restaurant de luxe pour VIP friqués, haut-lieu de rencontre pour tous les parasites de luxe prêts à dénoncer l’assistanat)
- 8 jours sur un yacht louable à plus de 173.000 euros la semaine, appartenant au groupe Bolloré, mis en cause quant à ses pratiques concernant les conditions de travail faites aux employés de la société sur le continent africain.

Disant d’emblée pour le compte de qui il va consacrer son temps de travail dans la fonction :
La haute finance, les groupes industriels les plus rapaces, les Bernard Arnault/LVMH, et autres vrais « briseurs de vies »…
En osant pleurer sur le sort des « brisés de la vie » en cours de sa campagne, il a craché sur les tombes que lui et les siens creusent avec leurs appétits sans limites.
Lui qui venait de cracher sur les tombes de ceux qui ont été brisés, par toutes les mesures de licenciements, restrictions et autres mesures toujours plus contraignantes pour les français aux plus faibles ressources.
Thierry Breton déclarait il y a quelques mois que « les français vivaient au-dessus de leurs moyens ». Mais il s’agissait sans doute d’immatures incapables de restreindre leurs besoins : ne mangeant pas, ne se logeant pas… à défaut d’en avoir les moyens.
Grâce à l’explosion des prix de l’immobilier due à la spéculation extrême et autres ventes à la découpes, toutes pratiques d’OPA généralisées, lancées par les friqués de tous les pays venant faire leur marché dans les terroirs de France…
D’emblée il « n’habite pas la fonction » mais en consomme de suite les produits dérivés.
Cet homme dont certains observateurs ont su trouvé le meilleur profil : où le « Trop n’est jamais assez », vient de commencer ses sévices…
« La France m’a tout donné… je vais tout lui (p)rendre »
Puisque tout cela est très largement et totalement légal, puisque les pratiques socio-économiques imposées sont justement celles d’une délinquance légalisée, celle qui peut être pratiquée au vu et au su de tous, au nez et à la barbe de ces mêmes électeurs venant de donner les clefs du coffre du pays.
Les Sarko-trafiquants ont cinq ans pour faire main basse sur ce qui reste de trésors nationaux : Lagardère a bien « hérité » du fleuron de l’aéronautique française, qu’il s’est empressé de dilapider et de déconstruire sans oublier de prélever tous les bénéfices possibles.
Oui les Français parfois me dégoûtent : quand ils ne voient pas ce qui crève les yeux, et qu’ils ne sentent pas ce qui leur pend au nez. Comme si l’argent au nom de quoi on sacrifie leur vie n’avait vraiment pas d’odeur, alors que c’est eux qui manquent d’odorat
Et tous ces hommes politiques, militants, observateurs et autres commentateurs : tel un Apathie pris dans les circonvolutions de ses courbettes et autres précautions oratoires, capable de répéter inlassablement que « tout cela au demeurant est parfaitement légal ».
Confirmant ainsi la qualité hautement maîtrisée de « l’art de collaborer » avec l’occupant. Nous sommes dans un monde où ceux ayant pour mission de montrer du doigt, de dénoncer, de soulever des questionnements courageux pour ne pas dire d’avant-garde sont seulement capables (pour un autre d’entre eux/Benoït Duquesnes) de parler de « criminaliser le crime économique » disant combien ils sont partie prenante de ce crime en ne le nommant pas d’emblée tel quel.
Déni de réalité auquel participe les journalistes : honte à eux !
53% des Français ont donné raison à ces pratiques en nommant l’un de leurs meilleurs supporters comme Président de la République Française.
J’ai fait un rêve… qui se déroulait comme un film
Celui-ci montrait un avion en vol, avec son équipe de pilotage bien en place aux commandes. Tout va bien ! « il y a bien un pilote dans l’avion ». Mais, c’est seulement la deuxième partie du film. Dans la première partie, on voit le début de l’action où les terroristes ont pris la situation en mains et investi la cabine de pilotage.

Bon voyage !

Marie SEPTEMBRE