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Natitude : "En automne et en hiver, les forêts sont somptueuses, les champignons au rendez-vous (cueillette réglementée néanmoins), et déjà les grandes vagues d’oiseaux migrateurs animent les eaux glacées...
Attention, en période de chasse, certaines randonnées sont déconseillées, voire interdites. Se renseigner en mairie.Au printemps et en été, les longues journées permettent les grandes randonnées, mais attention au coup de chaleur, surtout pour les plus jeunes ou les plus âgé(e)s. Il faut boire beaucoup.
Suivant les altitudes et les régions, les mille coloris des fleurs animent parcs et jardins, les bords des chemins et les champs. Sachez contempler l’agilité du saut des chamois ou des chevreuils, la majesté du vol tournoyant des aigles, apprécier les senteurs des sous-bois ou le parfum des bouquets de thym, admirer les magnifiques paysages qui se découvrent aux tournants des sentiers de crêtes, écouter le murmure des ruisseaux de la vallée et le chant des cascades …
Quelle que soit la saison, avant de partir, il est recommandé de s’informer sur le temps prévu pour la journée, en consultant Météo France (adresse web : http://www.meteo.fr/ ).
Quelques astuces pratiques
Prenez un sac à dos confortable (qui ne colle pas au dos) pour y mettre la gourde d’eau (une journée complète de marche = 3 litres d’eau par personne), le pique-nique, quelques aliments énergétiques pour le goûter, une serviette (pour les pauses ou baignades improvisées dans quelques ruisseaux) et la trousse de premiers soins (compresses, pansements, antiseptique, crème traitant les piqûres d’insectes, ciseaux, pince à épiler, aspi-venin, …).
Le temps peut changer très vite lors d’une courte randonnée. Même s’il est très agréable quelquefois d’être nu(e) sous une averse d’été, un coupe-vent léger ou un vêtement chaud et imperméable sont conseillés suivant les régions. En été, pensez aux lunettes de soleil, à une crème solaire bien adaptée à votre peau, à la casquette ou au chapeau.
Les chaussures sont l’outil premier du randonneur. Elles doivent tenir les chevilles. Choisissez-les légères pour les petites randonnées. Si la randonnée est plus longue, prévoyez de bonnes chaussettes en coton.
Un autre équipement, parfois utile pour franchir certains passages ou soulager le dos : le bâton de marche, que vous aurez vous-même la fierté de confectionner dans une branche de châtaignier, ou, plus simplement, acheter dans un magasin de sport.
Bien sûr, ne partez pas sans un guide de randonnées (il en existe de multiples, notamment édités par la Fédération Française de Randonnée Pédestre, du type des Topo-Guide « les départements de France à pied »), l’irremplaçable carte IGN du lieu au 1 / 25 000ème (1cm sur la carte = 250 mètres au sol), et la boussole.
N’oubliez jamais de préserver la nature (respecter la flore, même celle qui vous semble la plus insignifiante) et la faune (silence : vous êtes l’invité(e) de Dame Nature ; maintenir votre chien en laisse si nécessaire). Les barrières et les clôtures servent à protéger les troupeaux ou les cultures : une barrière ouverte sera refermée.
Et pour garder les souvenirs de la « randonnue », fleurs ou papillons, rien de tel qu’une photo réussie !
Les rencontres, chemin faisant
Vis à vis de la loi, le naturisme peut constituer un délit s’il est pratiqué en dehors des centres et structures qui lui sont consacrés (voir la rubrique du Droit de F. PICARD sur natitude.org). Malgré l’évolution des mœurs, il choque toujours certaines personnes. Dès lors, puisque l’un des principes du naturisme est le respect d’autrui, il convient de garder à l’esprit ce principe, et de ne pratiquer la « randonnue » en n’ignorant pas la loi, mais aussi et surtout, en respectant ceux que la nudité peut choquer.
Quelle conduite tenir ?
A moins d’être en zone de couvert végétal ou de terrain très accidenté, il est toujours possible de voir, mais surtout, d’entendre, sur une assez grande distance, et de constater si on est seul ou non.
Il est toujours temps, en cas de rencontre, de saisir le short que l’on aura pris soin de laisser sur le dessus du sac à dos.
Et si, par un infime hasard, on se retrouve face à un textile, mieux vaut adopter une attitude emprunte de flegme et de courtoisie : saluez, demandez si vous ne dérangez pas, et éventuellement, engagez la conversation.
Si vous avez pris soin de choisir un parcours reculé et peu fréquenté, vous rencontrerez, au pire, des personnes ayant fait également le choix de marcher en des lieux très solitaires et isolés, dénotant un certain état d’esprit.
La peur de rencontrer d’éventuels randonneurs « textiles » ne doit pas être un frein au souhait de vouloir expérimenter la « randonnue ». Si le territoire de marche est suffisamment bien choisi, la possibilité d’une telle « rencontre-surprise » est quasi nulle.
Les douze conseils d'un randonneur
naturiste américain (Mark Storey)
D'après le texte original transmis par Jean-Michel et traduit par notre sympathique vétéran du naturisme, notre ami Yves. Un grand merci à tous les deux.
"Mon but, en pratiquant la randonnée nue, est d'avoir du bon temps, et d'agir en sécurité, en toute légalité, sans aucun comportement obscène, et de façon à avoir toutes les chances, mes compagnons et moi, d'être seuls. Mon expérience provient de mes randonnées nues dans les montagnes des Cascades, dans l'Etat de Washington, mais elle est valable dans tout contexte montagneux.
1. Faites de la randonnée nue un jour de semaine. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir des jours libres en semaine, mais il y a moins de monde alors, et il est plus facile de sortir. Si vous ne pouvez sortir que durant le week-end, choisissez des sentiers rarement empruntés.
2. Evitez les sentiers où il y a beaucoup d'enfants. Les parents sont précautionneux, et alors que la rencontre des gens se solderait normalement par un "bonjour" banal, des parents pourraient croire leurs enfants menacés. Eviter autant que possible toute confrontation. D'ailleurs, les sentiers où l'on rencontre beaucoup d'enfants ne sont pas les meilleurs : là où il y a de jeunes enfants, vous n'aurez pas de sensation de paysage sauvage.
3. Choisissez des sentiers qui n'ont qu'un point de départ vers le sommet. S'il n'y a pas de voiture garée au départ, vous avez toutes les chances qu'il n'y a encore personne sur le parcours.
4. Partez tôt le matin. Si vous êtes le premier sur le sentier, vous serez probablement seul au moins la première partie de journée. Grimper le matin lors d'une randonnée nue vous permet de voir le plus d'animaux, la sueur de la montée s'évaporera agréablement, et vous serez tranquille à l'idée que vous ne rencontrerez personne en train de redescendre. En redescendant l'après-midi, vous pourrez, bien sûr, rencontrer des gens. Mais n'oubliez pas qu'ils grimpent, donc qu'ils sont fatigués. Ils n'auront pas l'énergie de faire autre chose que de vous rendre votre salut cordial. Vous serez déjà bien loin avant qu'ils réalisent ce qu'ils ont vu... Soyez sans souci : en fait, certains vous envieront votre liberté, et n'auront pas l'idée de parler.
5. Prenez connaissance de la région où vous allez randonner au préalable. Regardez où mènent les sentiers, s'il y a des maisons, des observatoires d'incendie, des stations-relais sur le parcours. Il est toujours désagréable de randonner tranquillement, nu, pour tomber abruptement sur une maison de retraite luthérienne... C'est encore pire de tomber sur une équipe d'ouvriers, qui associent généralement la nudité à l'extérieur avec des comportements sexuels qu'ils ne tolèrent guère. Etudiez d'abord la carte des sentiers, pour choisir vos itinéraires de randonnée nue.
6. Peut-être aurez-vous la chance d'effectuer une "randonnue" dans un lieu autorisé (à l'intérieur d'un domaine naturiste). Dans ce cas, pas de problème de légalité. Dans le cas contraire, soyez prudents dans vos choix de parcours (isolement).
7. Renseignez-vous préalablement sur la faune et la flore locales (cf. les guides de randonnée). Bien que les animaux sauvages ne soient pas le premier danger de la "randonnue", une certaine prudence s'impose, et vous devrez composer la trousse de premiers soins en conséquence (piqûres d'insectes, aspi-venin...).
8. Conservez à portée de main un short (ou un paréo pour Mesdames) afin de pouvoir réagir rapidement si vous écoutez ou voyez des randonneurs "textiles" approcher. En outre, il convient de ne pas oublier de se protèger la peau avec de la crème solaire, lorsque la "randonnue" vous expose au soleil.
9. La "randonnue" doit rester un agréable moment. Il ne s'agit pas de réaliser un exploit : donc choisissez des parcours adaptés à votre condition physique du moment et à votre niveau d'entraînement. Soyez également attentifs aux conditions météorologiques avec lesquelles vous allez randonner.
10. Soyez attentifs à tous signes indiquant un passage récent de randonneur vous précédant : branchages fraîchement cassés, flaques d'eau brouillées, empreintes de pas... et n'hésitez pas à interroger d'autres randonneurs lors de rencontres, pour savoir s'ils ont croisé quelqu'un auparavant.
11. Préférez toujours randonner nu(e) en groupe plutôt que seul(e). Tout d'abord, c'est une question de sécurité élémentaire. Ensuite, psychologiquement, chacun se sent plus à l'aise, et ce d'autant plus si le groupe est composé de femmes et d'hommes. C'est un facteur d'équilibre à l'intérieur du groupe, mais également, de sécurité et de naturel lors de rencontres inopinées avec des "textiles".
12. Enfin, efforcez-vous, en permanence, de garder une attitude gaie et détendue. Mettez-vous à la place d'un "textile" : imaginez que vous tombiez nez à nez avec un(e) inconnu(e) en tenue de soleil... plutôt singulier, non ? Alors, le mieux que vous ayez à faire, est de rester imperturbable, montrant ainsi que se promener nu(e) est une attitude naturelle. Dites-leur qu'il est trop agréable de se balader ainsi. Le moindre signe de nervosité de votre part risque d'inciter plus de questions et de réactions inappropiées de la part des "textiles rencontrés".
En conclusion
Nu(e) et isolé(e) dans un milieu qui n’est pas forcément habituel, sans cependant être hostile, aiguise les sens, et l’esprit est beaucoup plus réceptif à l’environnement.
La « randonnue » a donc, essentiellement, deux conséquences : l’une sur le plan physique, qui consiste en un sentiment de bien être dû à l’absence de vêtements, l’autre sur le plan mental, en permettant d’être beaucoup plus attentif et enclin à observer l’infinité des détails qui nous entourent.
En participant à la libération du corps, la « randonnue » permet également de participer à l'éveil de l’esprit. Une fois passée la crainte légitime que l’on peut avoir de rencontrer un randonneur habillé, l’esprit se libère et l’on peut, dès lors, savourer pleinement son état de nudité dans une nature véritablement authentique.
Bonne « randonnue » à tous !