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Lu sur Bellaciao : "Tout de suite les grands mots ? Coïncidences ? Alarmisme exacerbé par l’atmosphère de révolte ?
Des internautes rapportent les difficultés rencontrées pour se connecter aux sites d’open publishing ces derniers jours. Certains soulignent que le problème se pose surtout aux heures des manifestations.
Des suspicions
Avant-hier, dans la soirée, il n’était plus possible de se connecter à Bellaciao. Il était très difficile voire impossible de consulter certains sites Indy ou d’y poster des commentaires.
Hier, à la mi-journée, - alors que la rue commençait à s’agiter - il était pratiquement impossible de poster un commentaire sur Bellaciao. Plus tard, au moment où la police chargeait à Sèvres Babylone, Indy Paris ne répondait plus.
Certains pensent que les connexions
sont trop nombreuses et que les réseaux sont saturés. Mais d’autres
s’en étonnent et parlent d’ « accès menacés ». Ils voient, derrière ces
étrangetés survenant aux plus mauvais moments, une action des
« pouvoirs publics » - en pensant certainement au troll de l’Intérieur
- et de ses policiers ombrageux et autres incognitos des services
« spéciaux ».
Ils vont jusqu’à affirmer que l’information circulant quasi
instantanément sur ces sites est contrôlée et restreinte - à certains
moments bien particuliers - par les ombrageux au profit de leurs
collègues porte matraques. Ceux-là même qui laissent le temps à France
2 de « fabriquer » de belles images de « casseurs » pour son JT de 20
heures avant de matraquer à nouveau. Ils sont en première ligne et
n’apprécient pas que les manifestations soient trop bien organisées et
que les gens soient trop informés sur leur importance et leurs
positions sur le terrain.
Une oligarchie qui n’inspire pas confiance
Qu’en est-il exactement ? Ne s’agit-il que d’affirmations gratuites ? Il faut avouer que les coïncidences sont parfois assez frappantes.
D’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de raisons de faire confiance à l’oligarchie gouvernante :
- on se proclame monarque absolu, en 2002, alors qu’on est élu faute
d’adversaire . Avec 82 % des voix, certes, mais seulement 19,88% de
voix de droite au premier tour ! La majorité des électeurs a été
bernée : le roi n’a pas hésité un seul instant : il a demandé à son
gouvernement d’infléchir sa politique...à droite !
Le bon sens - et le gaullisme ? - aurait voulu qu’il démissionnât
aussitôt ou, au moins, qu’il se contente de gérer les affaires
courantes. Aucune légitimité. « J’ai compris le message des
Français ! » a-t-il dit le soir même de cette mémorable élection
présidentielle.
- on s’assied sur l’opinion de plus de 55 % des électeurs qui disent NON au TCE et à l’ultralibéralisme. Pire : on laisse ses sbires les mépriser et les traiter de couillons analphabètes, fachos même, incapables de comprendre un seul mot de ce traité si bien rédigé par un célèbre recalé de la politique, mis à la porte par le peuple et revenu par la fenêtre par la grâce d’une cooptation. Et le roi déclare encore une fois qu’il a compris les Français.
Il nomme, dans la foulée, deux Premiers Ministres : un petit nerveux, agité et assoiffé de pouvoirs qui annonce tout de go que rien ni personne ne pourra l’arrêter - même dans son désir de dresser les Français les uns contre les autres - et un aristocrate narcissique qui a toujours vu le peuple de très loin, qui ne connaît donc pas grand chose de ses aspirations. Ces deux-là commencent aussitôt à se provoquer et à se tirer dans les pattes au détriment d’une saine gouvernance de la France. Mais ils trouvent le temps, toutefois, de s’unir et de s’entendre comme larrons en foire pour accélérer l’inféodation de la France au capitalisme - le modèle économique ultime étant celui des néocons étasuniens pour ces deux trublions - et pour essayer de la pousser vers la droite...extrême. Et le roi approuve, il a vraiment compris les Français cette fois-ci !
- on se prend une raclée aux régionales de 2004 (on ne garde qu’une seule région à droite !) et on durcit encore sa politique ultralibérale. Le roi a encore entendu les impatiences des Français !
- on gouverne très aristocratiquement : mépris des partenaires sociaux, lois votées dans l’urgence ou à coup de 49-3 alors que l’on dispose de la majorité absolue au Parlement... Et on se dit homme de dialogue ! On humilie le Parlement y compris les parlementaires béni-oui-oui de l’UMP tenus en laisses.
- on se dresse plus fier qu’Artaban, on bombe le torse aristocratique face au peuple qui gronde et désapprouve massivement en disant : « La loi est votée et elle s’appliquera, circulez ! ». Et le roi soutient totalement et sans réserve car il a bien cerné la volonté des Français et ce qui est bon pour eux. Une fois de plus !
- on fait ou - laisse le « blanchisseur »
faire - des cadeaux à ses futurs employeurs à travers un DADVSI taillé
sur mesure, uniquement au profit d’une bande de beaufs millionnaires et
au détriment de millions d’internautes. On interdit même les logiciels P2P !
Pourquoi ne pas interdire aussi les photocopieuses, les
magnétoscopes...la poste et même les couteaux ? C’est Internet qu’on
veut museler ?
A ce propos, il serait important de joindre, aux revendications actuelles, l’abrogation de la loi DADVSI.
Cette liste de hauts-faits antidémocratiques n’est certainement pas exhaustive. Il y a beaucoup de choses à dire également sur la période qui précède la réélection du roi en 2002.
Il a des relents de quoi ce régime politique, assaisonné à la sauce UMP, soutenu sans réserve aucune par un roi déconnecté des réalités, irresponsable ou agissant délibérément contre son peuple ? Comment désavouer ceux qui crient au totalitarisme, au fascisme ?
Il n’y aurait aucune raison de penser que ces gens sont capables de tout ? D’attenter, par exemple, à ce qui nous reste comme support d’expression vraiment libre ?
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Souhaitons, en tout cas, qu’il ne s’agisse que de supputations. On ne soulignera jamais assez l’importance du web et le rééquilibrage certain qu’il a apporté entre propagande et information. Si la première s’y est installée confortablement, la seconde a aussi toute sa place. A chacun de faire la distinction.
Chacun sait que les médias
dits traditionnels sont quasiment tous aux ordres de quelques gros
patrons multimilliardaires - ceux qui détiennent le vrai pouvoir ? -
qui ne sont pas connus comme étant particulièrement philanthropes et
dont les intérêts divergent fondamentalement de ceux du peuple. Ces
médias sont définitivement perdus pour nous, ceux d’en bas. Surtout
pour les ignorants qui ont désapprouvé le TCE d’ailleurs. Ils ne sont
ouverts qu’à une petite minorité de pseudo intellectuels, larbins ou
allant tout simplement à la soupe. Ces derniers ne se font jamais
porte-paroles du peuple. Bien au contraire : ils le méprisent le plus
souvent, par intérêt ou par conviction.
Quant aux vrais intellectuels, les honnêtes, ceux qui ne
marchandent pas leurs opinions, ils ne sont pas beaucoup appréciés dans
ce milieu-là. Ils accordent, eux aussi, une très grande importance à
Internet.
Si nous perdions aussi les Bellaciao, Indy et autres rares sites non encore inféodés, comment ferions-nous pour nous informer nous-même ? Pour nous atteindre aux quatre coins de la France...et du Monde ? Pourrions-nous renouveler un exploit comme celui du 29 mai 2005 ?
Nous sommes les maillons d’une chaîne et, à ce titre, il est impératif que chacun de nous puisse continuer à délivrer sa part d’informations aux autres. En toutes circonstances. C’est là que réside notre faiblesse : la suppression d’un maillon par des malotrus. Certes, on réparera, mais l’événement sera passé et le combat du moment peut être déjà perdu !
Vous dites qu’ils n’oseront pas ? Que l’impossibilité de joindre votre site préféré ne sera que hasard malencontreux ?
Puisse cet article provoquer la réflexion sur les moyens de préserver et de soutenir les sites d’open publishing qui ont une importance cruciale pour la liberté d’expression et les luttes sociales.
Il
y en a une qu’il nous faut ouvrir sans délai : comment empêcher que le
web ne tombe complètement entre les mains de nos ennemis, ceux qui
possèdent déjà la presse traditionnelle, par exemple. Oui ennemis ! Ne
doutons pas que, eux, ils y réfléchissent - et pas seulement depuis
hier - et qu’ils ont déjà commencé le grignotage. Leurs dents sont
longues et ne s’usent jamais. Elles ne peuvent que se casser !