L'En Dehors

Remarque, à la limite, une affiche avec un CRS brandissant un matraque avec un code barre sur le bouclier, c'est presque une analyse et un slogan à elle toute seule...

Il ne manque plus que les salariés sous la matraque pour que la pédagogie Leclerc devienne limpide.

alors là ils ont fait fort quand meme.moi la pire que j'ai trouvé, c'est l'affiche reprenant celle de "le vote ne change rien, la lutte continue" avec le poing levé en noir et jaune, bien honteux... reaction a propos de la culture des jeunes, moi j'ai 17 ans: et ben je connais ces affiches, mais malheureusement je pense que quand meme beaucoup de "jeunes" ni connaissent rien, j'espere que, par rapport au 30 avril, si comme je l'espere,se realise, il n'y aura pas que des vieux!!!
Moi d'un coté sa m'attriste de voir a quel point ils ont reussis a dominé la jeunesse, par le biais de la radio et de la télé( skyrock, tf1, nrj...) c'est si facile en fait.

retour a la campagne d'affichage, sur l'affiche etait tagué en dessous " exploite ses employés. Reaction intéressantes.

puis au lycée, dans ce magnifique et tres interressant cour education socio-culturelle, dans le cadre de l'étude de l'image, on nous a présenté une pub pour un centre de bourse un truk komme sa, le slogan etait "tout le monde va en profiter ( de la bourse)avec comme image, sur fond rouge, le marteau et la faucile, en or et certi de diamant: ouais d'accord, sa le fait mais compté pas sur moi pour sa: c'est du honte, je sais pas se que vous en pensez...
allshauterz@hotmail.com

:-p

J'ai vu cette pub moi aussi sur les murs de ma ville. Je ne sais pas si il faut qualifier ça de « honteux ». Je ne sais pas aussi si il s’agit d’un « vol ». Après tout les symboles, les affiches, les slogans bref la mémoire de Mai-68 n’ont pas de copyright. Moi je trouve ça tout simplement triste. Ca illustre aussi à quel point le « système » est cynique. Les icônes rebelles font vendre ça n’est pas vraiment nouveau. Face à ça on ne peut qu’essayer à nouveau de détourner ces affiches (comme le post qui précède celui-ci) et espérer que chez Leclerc il y ait des syndicats suffisamment combatifs pour emmerder les patrons. Peut-être faut-il répondre au cynisme du capital et des ses valets par une surenchère dans la dérision, une fuite en avant dans un surréalisme subversif.

Ou peut-être faut-il cesser de regarder sans cesse vers le passé et essayer de dépasser le côte mythique, le côté « on fera jamais mieux » de Mai-68. Ré-inventer la révolution quoi. La référence perpétuelle à cet événement - finalement assez méconnu dans sa réalité mais suscitant d’infinis interprétations - pour aussi incontournable qu’elle soit, finit tout de même par devenir sclérosante, au sens où l’on essaie toujours de mimer, de re-programmer Mai-68 alors qu’à l’évidence la situation est aujourd’hui assez différente.

Ce qui est notable c’est que cette génération qui avait 20 ans en Mai-68 apparaît comme l’une des plus privilégiées de l’histoire. Après s’être construit en tant qu’adulte en s’opposant aux valeurs de leurs parents qui avaient connu la guerre, cette génération s’est payée le luxe - dans une période de quasi plein-emploi - d’un simulacre de révolution dont l’une des conséquences fut de permettre à ses membres les plus éminents d’occuper les postes clé des pouvoirs (Mai 81 constituant le symbole de cette prise de pouvoir). Ayant éduquer leurs enfants dans une sorte de libéralisme mou, en les berçant de leurs propres nostalgies, en leurs laissant un monde où le capitalisme qu’ils avaient soi disant combattu est devenu plus que jamais le maître absolu.

Et aujourd’hui on voit des bouffons comme Régis Debray ex-révolutionnaire de palais s’attaquer au « jeunisme » et se préoccuper de leurs vieux jours pour que cette génération (qu’elle ait été de droite, de gauche ou de rien du tout) bénéficie enfin aussi d’une vieillesse de privilégiés, se ménageant une retraite que les générations suivantes ne pourront jamais se payer. Effrayés par ce monde qu’ils ont contribué à créer certains en appelle à restaurer l’autorité, cette autorité que la génération de 68 voulait combattre et qu’elle a, non pas fait disparaître mais pousser à une mutation, la rendant beaucoup plus subtile et intériorisée. Alors Mai-68 c’était certainement génial mais il est peut-être temps de passer à autre chose non ?

J'ai vu l'affiche "Il est interdit d'interdire d'acheter moins cher", un truc comme ca...
La publicité n'a jamais eu aucun impact sur moi, mais là ca marche : chaque fois que j'en vois une comme celle la, je l'arrache pour la remplacer par des affiches "Non à la St Valentin - Faites l'amour pas les magasins".
C'est marrant, mon cd vient juste de passer à la piste 11 : "Salauds de pauvres".

J'ai oublié la pub qui m'a fait pratiquement pleurer de rage.
Je vois sur l'écran une grosse voiture. Dedans un beau(elle) jeune homme/femme, symbole de la réussite sociale et économique. Une pub de caisse aséptisé comme il s'en fait à la louche. La pub pour Fiot se termine, et le A anarchiste, vient remplacer le A de Fiat...

C'est vrai qu'elle fait pleurer cette pub ... Celle qui me fais gerber aussi c'est celle avec le jambon et le végétarien ou l'on veut nous faire croir que leur jambon est téllement bon qu'il surpasse toutes les idéologies (elle me fait surtout chier parceque je suis végétarien ...). Ils ne respectent rien décidément.

Je pense que c'est le même phénomène qui se produit quand on voit un tee-shirt Tche (chaqun pense ce qu'il veut de lui, perso j'aime pas trop, mais ca reste un symbole fort de l'anticapitalisme). Cet été j'ai un vu un gosse d'a peine 10 ans se trimballer dans la rue. Tout mignon, tout beau, tout gras, maman bien sapée. Il portait un t-shirt Anarchy. Je me suis bien foutu de sa gueule (rien à faire, il était anglais, comprenait rien), mais dans le fond c'est super triste.
A ce rythme là, dans 10 ans, les anar représenteront deux choses :
- Des fous avides de sangs contre l'humanité
- Des icônes du capitalisme sauvage

Tien si tu as encore envi de rigoler encore un peu sur cette mode des speudo-rebel : http://truerebelz.free.fr/

Merci bien. Tellement vrai...

Mais de rien cher ami.