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Commentaires :
transmis par LDH Toulouse |
COMMUNIQUE.................................................................................................................
Depuis le samedi 20 mai j'observe une grève de la faim, place du Capitole à Toulouse. Mon fils, Loïc, 19 ans, a été condamné le 19 mai à une peine de six mois de prison, dont trois ferme, à l'occasion d'une simple infraction à la circulation, le 17 mai., en ville, suivie d'une interpellation brutale par des policiers de la brigade anticriminalité (BAC).Le tribunal correctionnel l'a fait incarcérer sur le champ à la prison de Seysses, où sa famille n'a pu encore le voir. Il a été en outre condamné à verser 2500 euros de dommages intérêts aux policiers qui l'ont arrêté, au motif qu'il s'était rebellé et les avait insultés. Il a un métier, où il est déjà apprécié par son employeur, il a un CAP à passer le 8 juin. S'il ne sort pas de prison, au moins pour s'y présenter, son avenir est compromis. Je ne peux, en tant que mère, accepter la sévérité incroyable de ces sanctions. Loïc va évidemment faire appel de ce jugement. Cette grève de la faim a pour objet de montrer à l'opinion, outre ma douleur et celle de ma famille, le problème soulevé par la répression judiciaire qui vise les jeunes, et par les excès de comportement de certains éléments des forces de police. L'action de la police est nécessaire dans un pays démocratique, mais pas à ce prix-là ! La comparution immédiate, qui ne respecte pas le principe de la justice contradictoire, suivie de l'incarcération immédiate, n'était pas nécessaire dans le cas de mon fils, qui, entouré d'une famille, présentait toutes les garanties de se présenter à une convocation. Faire une grève de la faim est éprouvant, aussi bien moralement que physiquement. Ma présence sur la place du Capitole m'a fait constater la solidarité de milliers de personnes, jeunes et moins jeunes, de toutes conditions, de jour comme de nuit. Des aides matérielles nous ont été données. Plus de quatre mille signatures ont été recueillies pour exprimer cette solidarité. Que toutes et tous en soient remerciés. J'ai décidé d'arrêter cette grève de la faim, qui a eu l'impact voulu, car je me dois de garder ma santé pour continuer mon combat, assister mon fils, lui rendre visite à la prison, collaborer avec l'avocat dans la procédure de remise en liberté et dans la phase judiciaire de l'appel. Merci, encore une fois, de la sympathie et de l'action de toutes celles et ceux qui ont pris conscience que de telles dérives sont inacceptables dans un pays où nous sommes tous fondés à vivre en paix dans le respect des droits de l'Homme. Merci aussi à mon mari et à mes fils, qui m'ont assisté dans tous ces instants. Geneviève MATTLÉ 27 MAI 2005, SUR LA PLACE DU CAPITOLE Répondre à ce commentaire
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à 08:51