Lu sur
Macité femmes : "Petit rappel historique sur l'origine du mouvement des femmes des quartiers, en quelques dates et quelques faits. Depuis deux ans, la Fédération Nationale des Maisons des Potes a axé son travail sur la problématique des femmes des quartiers qui a permis de mettre en mouvement l’ensemble du réseau sur cette question, de rompre leur isolement dans un premier temps et de créer une dynamique collective ensuite, pour déboucher sur des Etats Généraux Nationaux des femmes des Quartiers.
En 2001
Une dynamique s’est lancée par la création de Commissions de Femmes des Quartiers dans les structures du réseau. Celles-ci ont pour objectif d’accueillir, d’informer et d’orienter ces femmes et, elles ont chacune quelque chose à apporter au débat sur la place des femmes dans la société, leur rôle, leur droit.
Des Etats Généraux Locaux des Femmes des Quartiers se sont tenus tout au long de l’année.
Dans le même temps, une Commission Nationale « Femmes des Quartiers » a été mise en place. Un questionnaire a été réalisé pour recenser toutes les demandes et constatations de ces femmes. Il a servi d’outil pour faire remonter des informations sur le public des femmes des quartiers et au delà.
Tout ce travail est capitalisé dans le « Livre Blanc des Femmes des Quartiers » préparé pour les Etats Généraux Nationaux. Le contenu de ce Livre Blanc est à la fois un diagnostic de la réalité dans laquelle vivent les femmes des quartiers et est illustré de témoignages de jeunes filles et de femmes.
En 2002
Les Etats Généraux Nationaux ont eu lieu les 26 et 27 janvier 2002 à la Sorbonne à Paris, ils ont réuni plus de 250 femmes issues des quartiers de France et ont connu un énorme succès.
Un APPEL des Femmes des Quartiers intitulé : « Ni PUTES NI SOUMISES », dont les signatures continuent à nous parvenir à ce jour, est sorti de ces Etats Généraux.
L’objectif premier suite aux Etats Généraux était de publier un « Manifeste des Femmes des Quartiers » destiné à interpeller les institutions et à proposer des pistes concrètes pour résoudre les problèmes des femmes et des jeunes filles des quartiers.
Tout au long de l’année 2002, se sont crées des comités départementaux de vigilance qui ont pour mission d’élargir le champ de réflexion ou d’action des commissions locales de femmes en développant des partenariats avec d’autres structures dans leurs quartiers et leur département, telles que le planning familial, SOS Femmes Battues, des institutionnels,…
Ces partenariats permettent qu’une expression permanente et des interventions régulières puissent avoir lieu dans le débat public, pour dénoncer, réagir et proposer.
Le poids des attentes suscitées par ce mouvement est lourd, c’est pourquoi il nous faut maintenant proposer, organiser et trouver des solutions."