Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
Commentaires :
libertad |
Pour une fois ( n'est pas coutume ) je ne suis pas d'accord avec Patrick. Certes nous n'avons rien obtenu, la contre-réforme est passée mais pouvait-il en être autrement avec un pouvoir le dos au mur, empêtré dans les affaires ? Qui pourrait se rendre compte que Sarkozy a gagné ? Lui, lorsqu'il compare les journalistes aux pédophiles ? Il ne parait pas très convaincu lui-même de sa victoire, Fillion le semble plus... mais à quoi sert-il ?
Lorsque le pouvoir est guidé par une forme de pathologie mentale, est-il accessible à la notion de rapport de force ? Au contraire ce mouvement a montré plusieurs choses : la masse des salariés n'est plus capable de faire grève, la grève générale est une utopie, un mot d'ordre qui ne sert pas à grand chose. La seule chose que la majorité des salariés est capable : soutenir les mouvements, c'est à dire au mieux participer à une manif, ou verser une participation à une caisse de solidarité et faire partie de la population qui soutient. Ce mouvement marque le retour des minorités agissantes et de l'action directe : blocages, barrages, opérations coups de poing, avec pour objectif de bloquer les flux. La multiplication de ces points de résistance animés par les minorités actives a montré qu'il était possible de bloquer les flux avec une réaction faible voire nulle des forces de répression. Ce n'est qu'avec beaucoup de retard que les flics sont intervenus. Cela montre une chose : les forces de répression sont incapables de faire face à une multitude de point de résistance sur tout le territoire. Je citerai un exemple de l'incapacité des forces de l'ordre : j'ai vu un local de l'UMP pris d'assaut par des manifestants et les 15 "pauvres" gendarmes obligés de se replier à l'intérieur pour se protéger et la BAC présente à un moment devant ce local qui était le point névralgique, obligée de se transporter devant la préfecture et laisser des manifestants lancer des morceaux de béton dans les vitres du local. Arrivé devant la préfecture, je me suis retrouvé devant un gendarme qui protégeait une voiture de police qui menaçait d'être renversée car un manifestant avait été arrêté. Visiblement appeuré par ce qui se passait, il avoua qu'il en avait marre, que ce n'était pas son boulot, le maintien de l'ordre, qu'on leur avait donné un bouclier le matin, qu'eux ils étaient enquêteurs. Je lui demandai où étaient les gardes mobiles ? ( il y a une caserne pas loin et une caserne de CRS dans la ville ). Il me répondit qu'ils devaient être envoyés ailleurs. J'ai pu mesurer aussi la colère dans ces manifs qui a monté jusqu'à saccager le local de l'UMP et ce n'était pas les habituels "casseurs" mais des ouvriers d'une vallée industrielle. Ce qui est nouveau c'est la puissance de ce mouvement dans de petites villes ( ici par ex : 10.000 manifestants pour une ville de 60.000 habitants ) et ça sur tout le territoire. Le pouvoir peut contrôler les grandes villes mais pas tout le pays. Les phénomènes nouveaux dans cette lutte : la capacité de secteurs stratégiques à bloquer ( dans le cas les raffineries ) les caisses de grève qui commencent à se poser pour les secteurs minoritaires qui peuvent faire grève et où la grève à une utilité ( bloquer les flux ), les minorités présentes sur les points de blocage qui essaient de durer en perdant le moins d'argent possible. Tout cela se cherche et expérimente grâce à Sarkozy : en finir avec les grèves qui ne se voient pas. On a pas vu beaucoup le MEDEF soutenir la grande réforme de Sarkozy ! Répondre à ce commentaire
|
Didier56 26-11-10
à 10:18 |
Re:Là où je ne suis pas d’accord avec Patrick est lorsqu’il déclare que "Les organisations syndicales, et politiques, incapables de se dégager de la gangue idéologique, et des pratiques dans lesquelles elles végètent depuis des décennies laissent sans perspectives le mouvement social. " D’une part parce que cela supposerait que ces organisations offraient auparavant une perspective. D’autre part, parce qu’il est trop tôt pour estimer l’impact du mouvement. L’espoir, à mon avis, réside justement dans la prise de conscience des limites de ces organisations et de la nécessité d’autres formes de luttes à travers des "collectifs’, "comités" ou autres. Si le mouvement social n’a pas de perspectives aujourd’hui, cela est du, non pas aux organisations politiques et syndicales, qui jouent leur rôle et dont il n’y a rien à attendre, mais à l’incapacité de "la gauche de la gauche" et autres "radicaux" à avancer des alternatives crédibles. Faire porter la responsabilité de l’échec du mouvement sur les organisations réformistes, c’est faire l’économie d’une critique douloureuse de "nos" propres insuffisances. Répondre à ce commentaire
|
Yoj 26-11-10
à 14:36 |
Quelle défaiteAucune défaite, juste une réunion du peuple qui a bien compris que ce monde est sur la fin. Pourquoi défendre des acquis qui permettent de justifier le règne de ceux qui nous écrasent, et faut-il se battre pour une pomme quand c'est l'arbre qui est en danger? Notre cible n'est ni le patronat, ni les syndicats, ni non plus les médias ou les politiques. Notre cible est le régime... Ce qu'on nomme capitalisme, un socialisme au service des grandes familles, et son organisation bureaucratique l'U.E.
Les conditions de vie se dégradent d'années en années et c'est tant mieux car lorsque les moutons n'auront plus d'herbe dans leur champ ils seront bien obligés d'en sortir. Plus les hommes auront faim plus ils chercheront ailleurs ce que le régime néolibérale (le néolibéralisme est tout sauf libéral) n'est plus en mesure de leur offrir, gageons que cela ne se fera pas dans l'extrême (de gauche ou de droite) car cela signifierait uniquement la refonte du régime et donc sa perpétuation, mais dans l'endehors avec la fin du sacré. non pas une défaite, une opportunité, comme l'élection de Sarkozy a été en réalité une opportunité, avec son insolence et son mépris des êtres beaucoup se sont réveillés et parlent de plus voter, sont prêts à se révolter contre l'école comme contre l'impôt, les bureaucrates ou la nation.... Nous verrons au printemps que les idées fleurissent, que chacun prenne ses responsabilités et engage des actions symboliques contre le régime. La chance nous sourie. Répondre à ce commentaire
|
parleur 27-11-10
à 15:04 |
Re: Quelle défaite"Le problème c’est comment résister d’une façon totalement nouvelle
historiquement : résister en l’absence de modèle alternatif." http://www.bastamag.net/article1266.html Répondre à ce commentaire
|
libertad 27-11-10
à 20:19 |
Réponses de PatrickPatrick n'arrivant pas à répondre directement sur le site, je me charge de transmettre ses réponses :
""Libertad, j'ai bien lu et relu ton commentaire,... et ne vois pas où serait le désaccord. Je suis pour ma part tout à fait d'accord avec ce que tu dis" à Didier 56: Quand je dis : "Les organisations syndicales, et politiques, incapables de se dégager de la gangue idéologique, et des pratiques dans lesquelles elles végètent depuis des décennies laissent sans perspectives le mouvement social" j'entends par là qu'à une certaine époque, durant les "30 glorieuses", et même avant, elles permettaient - ce qu'elles ont fait - d'améliorer les conditions des salariés et d'arracher des avantages sociaux,... ce que réclamaient essentiellement les salariés,... en ce sens on peut dire qu'elles ont eu une certaine efficacité,... dans la limite du réformisme bien sûr !... Or la situation changeant, elles ne sont plus en mesure d'obtenir quoi que ce soit. Je suis d'accord sur la conclusion. Répondre à ce commentaire
|
Gorban 29-11-10
à 01:03 |
on n'a pas fini d'être dans la merde !Personnellement, je crois surtout que s'il y avait une perspective politique , il y a un bon moment que le sytème serait balayer. L'aventure stalinienne a tué l'idée qu'un autre monde vivable est possible. Cette déconfiture ne touche pas que les communistes, elle touche tout l'arc progressiste, y compris les anarchistes ( ne leur en déplaise ) La crise du capitalisme s'approfondissant, certains peuvent penser que ça va finir par pêter ; sans doute , mais je serai très étonné qu'il en sorte quelque chose d'interessant. En effet, je ne crois plus du tout à la révolution , seule accoucheuse d'un nouveau monde ; rien ne se créé ex-nihilo et pendant/après la révolution nous ne ferons que nous appuyer sur ce que nous connaissons : c'est à dire des relations autoritaires, verticales, ... .Car pour moi le nous , ce n'est pas que les "militants" c'est aussi le peuple qui se mets en mouvement. Pour prendre un exemple, les soviets ne sont pas une constructions de géniaux révolutionnaires en 1905/1917, mais une adaptation de ce qui existait déjà dans les communautés paysannes. Pour enfoncer le clou, il est bon de se rappeler que le capitalisme est né et s'est développé dans la société féodale, et qu'il a fallu 700 ans pour que les capitalistes prennent le pouvoir. Alors imaginer que l'émancipation sociale, qui est une émancipation collective ET individuelle peut passer par des raccourcis, cela me laisse reveur. Après l'aventure stalinienne, le seul moyen praticable, de mon point de vue, c'est de construire des alternatives concrètes ET radicales montrant que d'autres rapports sociaux sont possibles, que c'est pas le monastère et que l'on peut y prendre du plaisir. ( Paul Ariès appelant au renouveau de culture populaire va dans ce sens ). Dans le domaine économique, ces alternatives radicales devraient avoir comme principes premiers des salaires identiques pour tous, des livres de comptes ouverts à tous et une volonté de réduire au maximum le salaire par un échange de produit/services gratuits entre alternatives . La deuxième jambe de la sociale étant toujours l'action revendicative ; mais dans une perspective de permettre la prise en charge par les interessés eux-mêmes : l'émancipation des travailleurs sera l'oeuvre des travail. Toutes les luttes sont bonnes à prendre, même les plus insignifiantes si c'est le prétexte systématique de battre en brèche les rapports d'autorité et de délégation ; MAIS pas dans le sens et la manière dont opèrent actuellement les "radicaux" Lors du mouvement, j'ai remarqué l'incapacité des "radicaux" à agir et s'exprimer à la hauteur de ceux ( non militants, mais simple salarié , chomeur, ... ) qui avaient fait l'effort de s'écarter des rails et de venir vers les AG : les militants radicaux ne savent pas parler "au peuple" ; en ont ils vraiment envi ? Pour finir, il est essentiel de fuir le spectacle médiatique et électoral : ceci n'est véritablement tenable que si des alternatives concrètes se mettent en place . Sinon, on prend la posture du sage qui se retire sur la colline ................. réactions en vrac à la lecture de l'article de PM Répondre à ce commentaire
|
Gorban 29-11-10
à 01:59 |
Re: Quelle défaitemagnifique interview merci pour ce lien Répondre à ce commentaire
|
à 23:59