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La Houppe: Marcel Fort menace la presse et le bourgmestre
Lu sur Indymédia Liège : "À La Houppe, de sérieux incidents se sont déroulés mardi avec le propriétaire du complexe bois-décharge-sablière. Fort avait repris la veille les travaux commencés il y a quelques mois pour construire un chemin au travers du bois. En présence de la police, le père et le fils Fort s'en sont pris à presque toutes les personnes qui se sont approchées. Après les travaux, l'excavatrice a été saisie.
Lundi dernier, Fort a repris les travaux qu'il avait entamés sans aucune autorisation au début de l'année pour construire un chemin. Fort veut fermer son bois au public et y aménager un hippodrome personnel. Il ne dispose toutefois pas des autorisations nécessaires pour réaliser ces travaux: il existe des servitudes, le bois est protégé et Fort refuse de demander les autorisations de construction et d'abattage. Des photos de la première phase des travaux, qui avaient été arrêtés en raison de l'absence d'autorisations, sont disponibles sur le site de 't Uilekot.

Lundi, la famille Fort a repris les travaux. Le bourgmestre Mettens (PS) a annoncé qu'il ne pouvait pas intervenir «parce que la police a peur et que le procureur ne veut pas ordonner l'arrêt des travaux.»

Mardi matin, une vingtaine d'activistes ont donc bloqué l'accès au bois. Lorsque le bourgmestre Mettens a exigé l'arrêt des travaux en raison de l'absence - cette fois encore - de toute autorisation, Fort a fait pivoter le bras de l'excavatrice au-dessus des activistes et du bourgmestre. Les personnes présentes ont dû s'écarter pour éviter l'engin. Du sable est tombé sur le bourgmestre.

Une équipe de la VRT a également dû battre en retraite devant les chenilles de l'excavatrice. La caméra est tombée et les barons des déchets l'ont écrasée avec soin.

La police était sur place dès le matin, mais elle n'est pas intervenue. Après l'arrivée d'un membre néerlandophone de la police fédérale d'Oudenaarde, il a été décidé de saisir l'engin et de le mettre sous scellés. La police fédérale de Tournai a refusé d'intervenir au début de l'action et elle n'a été mise en stand-by sur la place de Flobecq que bien plus tard dans la journée.

Toujours est-il que le chemin a été tracé, sous l'oeil attentif de la police. D'après certaines sources, l'accès de colère de Fort serait dû à une rumeur selon laquelle, maintenant la décharge fermée, les sablières devraient l'être également bientôt. Et on attend toujours un plan d'assainissement sérieux pour remédier à la pollution des eaux souterraines par des métaux lourds et des substances chimiques.

Le comité Foert-Fourte se demande pourquoi il est si difficile pour la justice et la police de la région de faire respecter les décisions prises au sujet de La Houppe. Le comité se demande qui continue à protéger Fort! Foert-Fourte organise une manifestation «Le grand point d'interrogation» le 29 octobre prochain à 14 heures à La Houppe. Cette manifestation dénoncera aussi la violence et le non-droit!

Responsables politiques

Suite aux événements de mardi, La Houppe a de nouveau fait la une des journaux. Les faits sont tellement graves que plusieurs responsables politiques se sont sentis obligés de s'exprimer à leur sujet. Le ministre Rudy Demotte, bourgmestre en titre de Flobecq, qui s'était jusqu'à présent cantonné à un mutisme convaincu dans ce dossier, a déclaré à la VRT qu'il estimait que la police fédérale devait intervenir pour résoudre le problème et maîtriser Fort. Selon lui, cette tâche dépasse les capacités d'une petite commune. Jusqu'à présent, la police fédérale défendait le point de vue opposé et estimait que les cinquante agents de Flobecq devaient régler eux-mêmes cette affaire. Demotte va demander à ses collègues Dewael et Lutgen (ministre wallon de l'Environnement) d'agir avec plus de fermeté.

La veille, au journal parlé, Els Keytsman, de Groen!, a clairement pointé du doigt Demotte et Herman De Croo.

Le ministre flamand de l'Environnement Kris Peeters a découvert de grandes quantités de plomb dans le Brakelbos et veut demander des analyses supplémentaires.

Le comité Foert-Fourte interpelle les responsables politiques depuis des années pour demander davantage d'analyses, un assainissement et des interventions de maintien de l'ordre: «Apparemment, il faut qu'il y ait presque des morts pour qu'on fasse quelque chose. Nous avons encore beaucoup de questions sans réponse, notamment celle de savoir qui protège Fort tant auprès de la police locale et fédérale qu'auprès de la justice.» Cet été, la précédente agression de Fort contre un journaliste de la VRT a été classée sans suite.

La police aurait ouvert une enquête interne.



Article original sur 't Uilekot: D'Hoppe: Marcel Fort bedreigt pers en burgemeester
Des photos des ravages causés dans le bois sont disponibles dans la galerie.
L'affiche et le tract pour la manifestation peuvent être téléchargés dans la catégorie downloads.

Ecrit par libertad, à 22:41 dans la rubrique "Ecologie".



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