Quotidien anarchiste individualiste
Index des rubriques
Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors
Liens
A noter
Recherche
Session
La guerre des mots
Tu t'exprimes avec combien de mots ?
c est une question essentielle que tu devrais te poser avant même d envisager la lecture de ce modeste texte !
Ne pas pouvoir utiliser les mots appropriés pour décrire une situation, n est pas le début de la guerre ?
Je ne parle pas de culture, non, juste du nombre de mots différents qui sortent de ta bouche lorsque tu veux parler à ta femme, tes enfants ou tes amis ? Tu les as comptés ?
Allons commençons par le début ! Sais-tu dire bonjour ?
Oui juste bonjour ou bonsoir, au revoir ou adieu dans certains cas extrêmes !
Pas vraiment !
Les expressions « bye bye, ciao, a plus, à tout’ ou bisous bisous » sont plus dans le vent, à la mode, plus classe.
Je me pose une question d un seul coup !
Tu ne serais pas un peu con ?
L abrutissement de la population est l antichambre de la guerre à n en pas douter. Les mots n ont plus d importance dés lors qu ils sont galvaudés, atrophiés et mal employés.
Plus inquiétant encore, les bonnes expressions, les bonnes définitions sont réservées à l élite intellectuelle et politique de notre pays qui saura, à coup sur, préserver l intégrité de notre langue pour se la transmettre de génération en génération.
Qui ne parle avec des phrases, parle avec des armes !
Mais cela n arrange t il pas les sociétés internationales reconstructrices de pays détruits et en ruine ou les revendeurs d armes que sont les gouvernements et certains personnages privés mêlés de près a la famille politique ?
Il est plus simple d embrigader celui qui ne connaît que dix mots que celui qui en connaît trente, il serait capable d émettre une objection quant à la réalité de cet embrigadement puisqu il pourra employer le mot revendication et d autres suivront, opposition, révolution, anarchie, intelligence et réflexion
Les mots servant à traduire l amour sont plus complexes puisque plus rares.
Parfois un simple « fais attention à toi, couvre-toi, ne prends pas froid » vaut plus que les grandes déclarations romantiques et incompréhensibles.
La simplicité n est pas le contraire de l éveil ou de l intelligence mais souvent dénote une vie intérieure riche et un sens de la recherche aiguë.
Loin de moi l idée de blâmer les faibles, les humbles dont je fais partie d ailleurs et tous ceux qui n ont pu profiter de l apprentissage de la langue et de la culture à cause d une situation de précarité ou d un environnement familial défavorisé mais comme j aimerais que tous ces gens se fassent violence afin d apprendre encore et encore et de savourer cette revanche prise sur la vie et sur les autres.
Si notre vocabulaire venait à être amputé de moitié, la planète chuterait dans la troisième et la quatrième guerre mondiale sans conteste car comment saisir la subtilité d une négociation quand les mots manquent à l explication ou la justification de certains actes.
Le pouvoir des mots est dangereux comme tous les pouvoirs mais il a le mérite d ouvrir l esprit, de dénouer des situations et de permettre d apprendre, de comprendre, de se documenter ou simplement de se laisser bercer par un conteur talentueux.
Les veillées familiales d antan remplaçaient bien souvent les programmes de télé et développaient chez l enfant le goût de l imagination et du rêve car n ayant que le son et pas l image, il lui était obliger de placer des couleurs, des schémas et des figures sur les sons qui lui venaient au cerveau.
La force des mots est éternelle et je me laisserais toujours prendre à sa musique et à sa poésie !
Abbas
|
ibubolo
|
Il est évident que le langage est une base de notre vie. L'appropriation du langage est la même que l'appropriation des moyens de production. Aux élites le pouvoir du langage et aux autres la dépendance au langage.
Les patois, vulgates par excellence, sont des sources riches et généreuses de mots beaux et libres comme le vent.
La langue académique nous domine et nous uniformise.
J'aimerais bien que chaque bolo (cf. bolo'bolo de P.M. aux éditions de l'éclat) ait son langage propre tout en étant capable de comprendre tous les autres bolo'.
Verbiageons, causaillons, patoisons gaiement, laissons nos langues se délier pour mieux s'unir ( attention, jeu de mot !).
bises noires
Répondre à ce commentaire
|
à 18:37