Lu sur
OCL :
"A l’heure où les luttes contre le productivisme connaissent un nouvel
essor, certes fragile mais bien réel (nucléaire, No TAV/LGV, aéroport de
Nantes-Notre Dame des Landes…), dans le contexte d’une crise
capitaliste qui réinterroge intellectuellement et pratiquement le
‟modèle productif” dominant et semble faire surgir assez logiquement des
besoins et envies d’une ‟autre économie” (autogestion, relocalisation,
partage, ruptures plus ou moins prononcées avec le processus de la
marchandisation, critiques sourdes ou plus virulentes de la production
industrielle de masse et du consumérisme…) sans pour autant remettre en
cause véritablement l’ensemble des formes et modalités par lesquelles
s’exerce la domination capitaliste, ce texte a le mérite de remettre
quelques points sur les ‟i”.
Il invite aussi à réfléchir au-delà des bricolages idéologiques ou
pratiques auxquels se livrent les promoteurs du changement dans la
continuité, les partisans d’un ‟post-capitalisme” décroissant qui
adviendrait sans heurts ni combats, par la vertu d’une ‟transition
douce” et responsable s’appuyant sur une prise de conscience collective,
sur la formation d’un mouvement d’opinion et la mobilisation des bonnes
volontés et sur leur expression dans le cadre électoral de la
« démocratie » représentative et étatique.
Á moins qu’il s’agisse surtout d’un écran de fumée, un nouveau mirage
‟réformiste” derrière lequel s’activent les artisans de l’économie
sociale, des sociétés coopératives, des banques éthiques, des
fondations, associations et ONG, ce « troisième secteur » cher aux
économistes libéraux et aux décideurs de la Banque mondiale et dans
lequel semble vouloir s’engouffrer une gauche ‟alternative” sans repère
et passablement déboussolée et même quelques ‟anticapitalistes” à la vue
particulièrement basse.
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